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Coupe du monde: "J’aime autant qu’il ne le fasse pas", Le Graët pas fan du brassard de Lloris contre les discriminations

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À 10 jours de la Coupe du monde au Qatar, le président de la Fédération française de football Noël Le Graët s’est prononcé à l’Equipe au sujet du port par 8 capitaines de sélections dont Hugo Lloris, d’un brassard visant à lutter contre les discriminations. Un mouvement que le dirigeant ne voit pas vraiment d’un bon œil.

Que ce soit avant mais sans doute aussi pendant la Coupe du monde au Qatar, la question des droits humains reste dans les têtes. Afin de montrer leur soutien à la lutte contre les discriminations, huit capitaines de sélections ont décidé de porter un brassard spécial durant la compétition. Sont concernés: les Pays-Bas, la France, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, le Pays de Galles, l’Angleterre et la Suisse.

Une initiative qui ne plaît pas à tout le monde. Dans une interview avec l’Equipe, le président de la Fédération française de football a révélé ne pas être fan de l'idée de voir le capitaine des Bleus Hugo Lloris se joindre à cette initiative: "On va en discuter. Mais j'aime autant qu'il ne le fasse pas. On va jouer dans un pays que l'on doit respecter. Mais s'il faut le porter, on le portera."

"Il faudrait regarder aussi ce qui se passe chez nous"

Invité à donner des explications sur cette position, Le Graët estime que les critiques envers le Qatar sont un peu trop nombreuses: "Ce n'est pas que je ne suis pas favorable à ce brassard, mais quelques fois, je me dis que l'on veut être tellement donneurs de leçon qu'il faudrait regarder aussi ce qui se passe chez nous."

A ses yeux, ce n’est pas au moment où la compétition va avoir lieu qu’il faut réagir avec autant de véhémence: "Cette Coupe du monde a été décidée il y a dix ans. Depuis six mois, on a l'impression qu'il ne faut pas y aller, que c'est honteux. Le Qatar va bien organiser les choses, j'en suis sûr. Le pays a envie de bien faire. Je persiste à dire, même si je me fais engueuler, que la Coupe du monde va faire progresser le Qatar de façon considérable."

Le Graët insiste tout de même sur le fait qu’il regardera d’un œil attentif ce qu’il se passera sur le sol qatari: "Si je constate sur place qu'il y a des choses qui ne collent pas, on peut réagir. Je le ferai s'il le faut. Mais un a priori, non. Je serai avec les joueurs pendant toute la Coupe du monde."

JO