Atlético-Real: le président des Colchoneros demande à Vinicius Jr de lui "apprendre la samba"

Le début de saison canon de Vinicius Jr a vite été éclipsé par la polémique concernant les célébrations dansantes du Brésilien sur ses buts. À quelques heures du derby entre l'Atlético de Madrid et le Real, le présidnet des Colchoneros a temporisé les débats, tout en glissant un petit clin d'oeil à l'ailier merengue.
"Nous devons faire en sorte que Vinicius ne marque pas de but contre nous. S'il le fait et veut célébrer, il faut le faire correctement et dans le respect de tout le public qui se trouve devant lui, a-t-il confié aux médias espagnols. S'il danse, je vais demander à Vinicius de m'apprendre à danser la samba, car je dois aller au Brésil pour les prochains carnavals de Rio de Janeiro et je veux apprendre à danser la samba. Qu'il m'apprenne."
Vinicius dénonce des propos racistes
Défendu par de nombreux brésiliens, notamment Neymar et Pelé, le joueur du Real Madrid s'est défendu et a assuré qu'il continuerait à danser pour célébrer ses buts. "‘Tant que la couleur de peau est plus importante que la lumière des yeux, il y aura la guerre’. J'ai cette phrase tatouée sur mon corps, écrit Vinicius Jr. J'ai cette pensée en permanence dans ma tête. Voilà l'attitude et la philosophie que j'essaie de mettre en pratique dans ma vie. On dit que le bonheur dérange. Le bonheur d'un Brésilien noir victorieux en Europe dérange beaucoup plus. Mais mon envie de gagner, mon sourire et l'éclat de mes yeux sont bien plus grands que ça. Vous ne pouvez même pas imaginer", a-t-il écrit sur Instagram.
Vinicius fait référence aux propos polémiques de Pedro Bravo, président de l’Association des agents espagnols, sur le plateau de l’émission El Chiringuito: "Si vous voulez danser la samba, vous allez au Brésil. Ici, vous devez respecter vos collègues et arrêter de faire le singe". Plus tôt, le milieu colchonero Koke l’avait aussi invité à ne pas effectuer sa traditionnelle danse en guise de célébration, ce dimanche dans le derby au Civitas Metropolitano, sous peine de créer "des problèmes".
"J'ai été victime de xénophobie et de racisme dans une déclaration. Mais rien de tout ça n'a commencé hier. Il y a des semaines, ils ont commencé à criminaliser mes danses, précise Vinicius dans son message. Des danses qui ne sont pas à moi. Elles sont de Ronaldinho, Neymar, Paquetá, Griezmann, João Félix, Matheus Cunha... Elles viennent d'artistes funk et sambistes brésiliens, des chanteurs de reggaeton et des Noirs américains. Ce sont des danses pour célébrer la diversité culturelle du monde. Acceptez-le, respectez-le. Je ne vais pas arrêter."