Non, Florentino Perez, président du Real Madrid, ne figure pas sur la liste noire de l'ONU à cause de son entreprise

Non, Florentino Perez n'est pas dans le viseur de l’ONU. Vendredi, le Haut-Commissariat de l’Organisation des nations unies (ONU) aux droits de l’homme a diffusé une liste de 158 entreprises qui font des affaires dans des territoires palestiniens illégalement occupés par Israël, au regard du droit international. Parmi celles-ci figurent de nombreuses sociétés israéliennes mais aussi de grandes multinationales. Au total, 68 nouvelles entreprises ont été ajoutées à cette nouvelle version.
Une filiale vendue à Vinci
Dans un premier temps, l'agence de presse espagnole EFE avait assuré que cette mise à jour impliquait le président du Real Madrid par le biais d'une filale de son groupe de construction ACS, qu'il préside depuis 1997. Mais cette filiale présumée d'ACS - opérant en Cisjordanie sous le nom de Semi - appartient désormais au groupe français Vinci et non plus au dirigeant espagnol.
Le rapport de l’ONU la pointe du doigt pour la poursuite de ses activités dans les territoires occupés pour "l'utilisation des ressources naturelles, notamment l'eau et les terres, à des fins commerciales". Les entreprises concernées par cette liste noire proviennent de 11 pays dont Israël, les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Chine, l’Espagne et le Portugal.
Elles sont accusées de contribuer à la "violation des droits des Palestiniens" par leurs activités dans les territoires considérés comme "illégaux au regard du droit international". "Ce rapport souligne la responsabilité qu’ont les entreprises travaillant dans des contextes de conflit de veiller à ce que leurs activités ne contribuent pas à des violations des droits humains", a commenté le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, dans un communiqué. Selon lui, les entreprises constatant avoir "causé ou contribué à des atteintes aux droits humains" doivent s’assurer de la mise en place de mesure de "réparation".
De son côté, Israël "rejette catégoriquement la publication de cette base de données, un document dénué de fondement juridique et dépassant largement la compétence" du Haut-Commissariat, a indiqué la représentation israélienne auprès de l’ONU, sur X. "Cette base de données est destinée à servir de liste noire contre des entreprises n’ayant commis aucune faute", a-t-elle poursuivi.
Publié pour la première fois en 2020, ce listing, qui n’est pas exhaustif, a ainsi été mis à jour pour la première fois depuis deux ans. Depuis la dernière parution, sept entreprises en ont été retirées dont Alstom (France) et les services de voyage eDreams (Espagne) et Opodo (Royaume-Uni). Mais d’autres entreprises de tourisme comme Expedia, Booking, Airbnb ou Trip Advisor restent présentes. C’est aussi le cas du géant de la téléphonie Motorola accusé de fournir "des services de sécurité, des équipements et du matériel aux entreprises opérant dans les colonies, ainsi que des services et des fournitures publics qui contribuent à leur maintien et à leur existence, notamment en matière de transport".