Real Madrid: "Une ligne a été franchie ce jour-là", Valverde assume d’avoir frappé Baena en avril

Federico Valverde (25 ans) ne regrette rien. Neuf mois après avoir agressé Alex Baena à l’issue d’un match de Liga entre le Real Madrid et Villarreal (3-2) le 8 avril dernier, le milieu de terrain est revenu sur les circonstances de son geste dans un article publié sur le site The Player’s Tribune. Selon la presse espagnole, Valverde aurait attendu Baena dans le parking avant de lui asséner un coup de poing. Il l’avait accusé d’avoir proféré des propos nauséabonds sur son nouveau-né mort avant l’accouchement. Il raconte la souffrance endurée durant cette période et sa grande solitude face à cet évènement dramatique.
"Il y a certaines limites qu’on ne franchit pas"
"Parfois, je ne jouais pas bien, et je le savais, et j’entendais les sifflets des fans", resitue-t-il. "Ensuite, après le match, je devais répondre aux questions des médias et je ne voulais pas montrer mes émotions ni dire aux gens ce qui se passait. C’était un putain d’enfer. Mon conseil à tous ceux qui vivent une situation similaire est qu’il n’est pas nécessaire d’être têtu comme je l’étais. Vous n’êtes pas obligé de souffrir en silence."
"Après un match en avril contre Villarreal, les choses ont touché le fond", ajoute Valverde. "Tout le monde connaît les gros titres. Ils connaissent les deux côtés de ‘l’histoire’. Je ne veux plus évoquer ces choses laides. Tout ce que je veux dire, c'est ceci… Sur un terrain de football, on peut m’appeler presque n’importe comment, et ça ne me dérange pas. Je suis uruguayen, pour l’amour de Dieu. Mais il y a certaines limites qu’on ne franchit pas. Pas en tant que footballeur, mais en tant qu’être humain. Parlez de ma famille, et ce n’est plus du football. Une ligne a été franchie ce jour-là."
"Aurais-je dû réagir? Peut être pas", ajoute l’international uruguayen. "J'aurais peut-être dû rentrer à la maison et manger un hamburger avec mon fils – manger des nuggets de poulet et regarder des dessins animés. Mais je suis un être humain et parfois, vous devez vous défendre et défendre votre famille."
"Cela m’a fait mal de voir la manière dont les médias me présentaient comme une personne violente", conclut-il. "De nombreux mensonges ont été racontés et se sont ensuite révélés faux. Mais honnêtement, je peux dire que je ne regrette rien, car cela m’a rendu encore plus fort en tant que personne et cela a encore plus rapproché notre famille."