Affaire Mbappé: les entraîneurs de Ligue 1 divisés à propos de la virée nocturne en Suède du capitaine des Bleus

Une affaire Mbappé qui fait parler. Le séjour suédois de Kylian Mbappé est loin d'être passé inaperçu, y compris aux yeux des entraîneurs de Ligue 1. S'il était initialement reproché au capitaine des Bleus d'avoir "séché" le rassemblement de l'équipe de France pour se rendre en boîte de nuit à Stockholm, Mbappé serait aujourd'hui visé par une enquête pour viol et agression sexuelle selon les médias suédois. Les coachs du championnat de France eux défendent ses sorties nocturnes, sans s'exprimer sur l'enquête en cours.
"Ce sont des hommes publics, il faut qu’ils se protègent, modère Antoine Kombouaré précisant que les joueurs qu’ils le veulent ou non, représentent aussi leur club. Ça reste des jeunes, qui ont aussi besoin de vivre, ils ne peuvent pas rester enfermés chez eux. Il faut simplement qu’ils fassent attention aux endroits et aux personnes qu’ils fréquentent, car ils représentent le FC Nantes."
Des entraîneurs nostalgiques des années sans réseaux sociaux
L'entraîneur des Canaris poursuit: "Nous, si je vous disais ce que l’on faisait à notre époque. Tous les soirs après les matchs, on allait prendre des verres, on sortait. Ça nous arrivait en semaine, mais ce n’était pas un souci du tout. Aujourd’hui c’est plus compliqué. Les réseaux sociaux sont terribles pour eux."
Eric Roy va dans le même sens que son collègue et raconte qu'il "allait souvent en boîte de nuit après les matchs": "Mais j’avais toujours une bouteille d’Evian à la main parce que je n’ai jamais bu de ma vie, je n’ai jamais fumé. Et ça ne m’empêchait pas de passer du bon temps après les matchs quand on avait envie de fêter quelque chose."
Pierre Sage et Luis Enrique, apôtres de la responsabilité individuelle
L'entraîneur de Brest explique avoir mis en place une charte au sein du club, indiquant aux joueurs qu'ils doivent "avoir une attitude et un respect des règles à l’intérieur du club, mais aussi en dehors": "En dehors on représente malgré tout une institution. Donc, on les met en garde sur le fait que, même quand ils sont dans leur vie privée et sur les jours off ou autres, ils lient toujours leur image à l’image du club."
A l'inverse, Pierre Sage lui n'est pas favorable à ce genre de cadre et préfère "le bon sens et le professionnalisme". "Quand les joueurs sont guidés par ça, ça ne me dérange que de temps en temps, on sort du cadre, au contraire, insiste l'entraîneur lyonnais. On ne relève pas les compteurs des voitures en début et en fin de soirée. Si un joueur veut sortir, pas vu pas pris, il a intérêt d’être bon. Par contre s’il n’est pas bon, ce n’est même pas moi qui lui en voudrais, c’est l’équipe."
Luis Enrique non plus ne se mêle pas de la vie extra-sportive de ses troupes et préfère s'en tenir à la responsabilité personnelle de chacun: "Je suis l’entraîneur d’une équipe de foot, je suis père, je m’occupe de mes enfants, mais je suis entraîneur de l’équipe de foot et je gère les joueurs. La vie privée appartient aux personnes intéressées et à leurs familles."