"Armée numérique" du PSG: Mbappé en mesure de demander une rupture de contrat ?

Les révélations de Mediapart, sur le PSG et sa supposée "armée numérique", peuvent-elles permettre à Kylian Mbappé de se libérer de son contrat ? Comme publié plus tôt dans la journée, l’attaquant international français, tout comme son entourage, est remonté à la suite de la publication ce mercredi des enquêtes de Mediapart, se sentant, un peu plus encore, trahi par un club qui n’a déjà pas tenu ses promesses estivales.
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Si les éléments publiés s’avèrent vrais, le numéro 7 parisien pourrait alors se libérer de son contrat avec le PSG. "Chacune des parties liées par un contrat de travail est soumise à une obligation de loyauté qui est l’équivalent de l’obligation de bonne foi existant dans tous les contrats, entame Tatiana Vassine, avocate spécialisée dans le droit du sport. Cette obligation requiert que le salarié, comme l’employeur, exécutent leurs obligations l’un envers l’autre de manière loyale, et évidemment sans nuire à l’autre."
Un manquement de loyauté ?
Or, l’utilisation de ces comptes, s'ils étaient instrumentalisés par le club afin de nuire à l’image du joueur, représenterait un manquement de loyauté. "Les joueurs professionnels sont liés à leur club par un contrat de travail à durée déterminée, rappelle l’avocate. Ce type de contrat ne peut être rompu que dans des cas précis comme la faute grave. Elle a par exemple été retenue dans des cas de violences physiques, verbales ou d'abus de la liberté d’expression. Si elle était avérée et imputable à l’employeur, donc le club, ce serait à mon sens suffisamment grave pour justifier une rupture du contrat."
Le Paris-Saint-Germain serait alors dans "l’obligation de verser au salarié l’intégralité des salaires dus jusqu’au terme du contrat." Un contrat que Kylian Mbappé a prolongé jusqu'en 2024 plus une année en option.
Reste à savoir qui tranchera concernant la nature de la faute. "En cas de contentieux, il appartiendrait aux instances comme le conseil de prud’hommes ou la commission juridique de la LFP de trancher ce point au vu des éléments figurant dans le dossier. Ce sont elles qui ont le dernier mot", précise Me Tatiana Vassine. S’il est mis fin au contrat, le Paris-Saint-Germain pourrait toutefois contester la faute grave et la rupture de contrat.