Auxerre: Furlan ne comprend toujours pas son licenciement après son doigt d’honneur

La belle histoire entre Jean-Marc Furlan et Auxerre s’est terminée d’une bien triste manière. Surtout pour celui qui avait réussi, la saison dernière, à ramener le club en Ligue 1, après des années d'attente. Après un doigt d’honneur adressé aux fans adverses durant la défaite contre Clermont, les dirigeants ont décidé de licencier leur coach.
"Je n’ai eu aucune explication"
Une situation compliquée à vivre pour le principal intéressé, qui n’arrive pas à croire que son licenciement soit uniquement dû à ce geste, qui lui a d’ailleurs coûté trois matchs de suspension: "C'est très difficile. Je n'ai eu aucune explication de mes dirigeants, je n'ai eu aucun entretien, aucun rendez-vous. J'ai juste reçu un document comme quoi j'avais fait un doigt d'honneur et que c'était pour eux une faute grave", a-t-il déclaré dans l’After Foot.
Plusieurs jours après son mauvais geste, Furlan assume: "Je le regrette profondément. Mais quand tu es entraîneur, que tu te fais insulter, tu es très anxieux et angoissé... j'ai fait un doigt d'honneur."
Le technicien n’est d’ailleurs pas le seul à être surpris par cette décision des Auxerrois: "Ils me licencient pour faute grave alors que je n'ai pris que trois matchs en commission de discipline. D'ailleurs ils étaient très surpris que je sois licencié pour un doigt d'honneur. C'est très très dur à vivre (…) En commission de discipline, un avocat a demandé si j’étais licencié seulement pour un doigt d’honneur."
L’anecdote amusante avec des supporters
Interrogé sur de possibles tensions avec ses dirigeants, pouvant potentiellement expliquer cette décision radicale, Furlan assure que tout allait à merveille avec l’actionnaire James Zhou: "Il n’y avait aucune tension. Depuis trois mois je faisais des réunions avec l’actionnaire tous les trois ou quatre jours. Il était à fond derrière moi. Je pense que c’est juste mon geste qui a provoqué ça (…) J’étais très solidaire avec monsieur Zhou, c’est pour cela que ça a été une surprise colossale pour moi. C’est un choc terrible."
Malgré ce moment difficile à vivre pour lui, Furlan peut compter sur quelques soutiens. De la part notamment des supporters qui soutiennent à leur façon le technicien lorsqu’ils ont l’occasion de le croiser: "J’ai eu beaucoup de soutien des supporters. Quand je promène en ville, des jeunes me font des grands sourires et un doigt, car pour nous les Français ce n’est pas une faute grave."
Arrivé en 2019 à Auxerre où il a pris le temps pour préparer du mieux possible son équipe à une montée dans l’élite, Furlan estime que le travail effectué durant ces années ne méritait pas une pareille conclusion: "Ce club, depuis dix ans, jouait le maintien en Ligue 2. Nous, on a réussi à créer une dynamique avec tout le groupe, qui nous a permis d'aller chercher la Ligue 1. Trois mois après, je suis licencié. J'ai beaucoup de mal à le vivre."