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Donnarumma: une blessure "à la Dupont" pour le gardien du PSG? Ce que les examens médicaux vont devoir vérifier

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Touché au visage mercredi après une semelle avec Wilfried Singo, Gianluigi Donnarumma va passer des examens ce jeudi. Derrière les plaies impressionnantes, le service médical cherchera à déterminer si les os du visage et les cervicales sont touchés.

Derrière les impressionnantes plaies, une blessure plus grave? Gianluigi Donnarumma va passer des examens ce jeudi après-midi au lendemain de la violente semelle involontaire assénée par Wilfried Singo sur sa joue droite lors du match Monaco-PSG (2-4), mercredi. Selon le Docteur Alain Ducardonnet, consultant santé de BFMTV, le corps médical cherchera à déterminer si le gardien souffre d’autres blessures que celle apparentes en surface. Avec un regard particulier sur l’os malaire mais aussi les vertèbres cervicales.

"Le coup lui a fait tourner la tête"

"C’est l’os malaire, celui qui est juste sous l'orbite, sous l'œil", explique-t-il. "De toute évidence, ça a frotté quasiment de l'oreille jusqu’au-dessus du nez. Le coup lui a fait tourner la tête brutalement donc ça veut dire qu'il faut vérifier les os de la face. Le point d’impact correspond à la zone où Dupont avait été touché."

Le médecin du sport fait ainsi référence à Antoine Dupont, demi de mêlée du XV de France victime d’une fracture maxillo-zygomatique lors de la Coupe du monde 2023 après un violent choc tête contre tête contre la Namibie. Le joueur s’était fait poser une plaque en titane avant de reprendre la compétition trois semaines plus tard. Donnarumma est lui d'ores et déjà forfait pour le match de Coupe de France à Lens, et son absence pourrait s’étendre.

"Tout dépend de l’importance de la blessure", précise Alain Ducardonnet.

"Je pense qu’il n’y aura rien parce que c’est vraiment de la surface. Mais il faut vérifier ça (les os du visage) et les cervicales. Comme le mouvement était un peu brutal en fonction de la position de la tête, il faut vérifier également que les cervicales n'ont pas souffert. Ça fait partie du bilan classique d’un trauma, - qui n’est pas un trauma crânien au sens où il n’y a pas de risque au cerveau - mais par rapport aux os de la face et des cervicales. Le reste va cicatriser."

L’international italien présentera-t-il une imposante cicatrice à son retour sur les terrains? "Si les points de suture sont bien faits normalement, non", ajoute-t-il. "Il peut y avoir une toute petite cicatrice. Le souvenir que j’avais quand j’étais sur le Tour de France, c’est que les sportifs cicatrisent merveilleusement bien. Comme ils sont hyper entraînés, ils ont un système immunitaire, un système de défense qui est particulièrement efficace et ils cicatrisent plus vite et souvent beaucoup mieux qu'une personne lambda."

La fausse polémique des agrafes

Quant à la polémique née de la publication de la photo des dix agrafes posées sur le visage de Gianluigi Donnarumma, qui a provoqué quelques railleries sur les réseaux sociaux, certains s’étonnant du peu d’application pour ce geste médical, le Docteur Ducardonnet n’a, lui, rien à redire. Le gardien italien a d'ailleurs été recousu ce jeudi matin.

"Si on n’a pas d’autre points d’alerte, quand il y a une blessure, une lésion et que la peau est coupée, plus on recolle les berges de la blessure, plus vite ça cicatrise. Deuxième point, si on referme bien ces choses-là rapidement, ça évite que ça se surinfecte".

"C’est le procédé le plus classique. Fallait-il mettre des agrafes, des points de suture? Je ne sais pas. Tout dépend du délabrement parce que si c'est une coupure franche on fait des points de suture. Mais si c’est un délabré avec des petits morceaux de la peau qui sont partis, les agrafes permettent de mieux tenir l'endroit. "C’était pour éviter qu’il y ait une surinfection, ce n’est pas du tout aberrant de faire ça. On fait surtout des points de suture joliment faits après, pour faire que la cicatrisation soit belle."

Nicolas Couet Journaliste RMC Sport