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"Elle s'est trompée, mais c'est une interprétation", Rothen prend la défense de Frappart, moquée pour son analyse de la faute de Rouault sur Merah lors de Rennes-OL

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Arbitre VAR lors de Rennes-Lyon dimanche dernier en Ligue 1 (3-1), Stéphanie Frappart est sous le feu des critiques pour ne pas avoir demandé à Ruddy Buquet d'aller revoir les images après la semelle d'Anthony Rouault sur Khalis Merah. Si la diffusion de son analyse à chaud a suscité des moqueries, Jérôme Rothen a tenu à prendre sa défense.

La quatrième journée de Ligue 1 s'est achevée dimanche soir par Rennes-Lyon (3-1) et une grosse polémique. Réduits à dix, alors qu'ils menaient au score (1-0), après la faute de grossière de Tyler Morton sur Kader Meïté (75e), les Gones ont coulé en fin de partie. Un scénario d'autant plus amer qu'une énorme semelle d’Anthony Rouault - auteur du but de l'égalisation à la 79e - sur Khalis Merah est restée non sanctionnée en première période (17e).

L'arbitre de la rencontre, Ruddy Buquet, n'a pas attribué le moindre carton au Rennais et n'a pas non plus été interpellé par l'assistance vidéo pour revoir les images. De quoi provoquer la colère des Lyonnais. "Il y a une incompréhension sur la cohérence de l’arbitrage, bien sûr. C’est extrêmement dommageable parce que le joueur qui aurait dû être expulsé marque le premier but. On a l’impression que les mêmes actions se répètent. C’est une incompréhension totale sur ce fait de jeu", a déploré Mathieu Louis-Jean, le directeur du recrutement de l’OL, à l'issue du match.

"Ce que j'ai aimé de la part de l'arbitrage, c'est la transparence totale"

Arbitre VAR de la rencontre, Stéphanie Frappart est depuis sous le feu des critiques. Et la diffusion de son analyse en direct par la Fédération française de football lundi n'a pas vraiment calmé les choses. "Pour moi, c'est bon. C'est haut mais pour moi ça reste pas, ça glisse. C'est bon pour moi", peut-on l'entendre dire dans l'extrait, ce qui a entraîné des moqueries des internautes. "Elle est dans le VAR Centre, c'est à elle d'analyser en très peu de temps... Je n'essaie pas de lui trouver des circonstances atténuantes. A l'arrivée je pense qu'elle s'est trompée, mais c'est une interprétation", a défendu Jérôme Rothen dans Rothen s'enflamme sur RMC.

Et de poursuivre: "Ce que j'ai aimé de la part de l'arbitrage, c'est la totale transparence. Et c'est ce que je leur demande. La communication est hyper importante, l'attitude aussi et je pense que M. Buquet a eu la bonne attitude. Quand tu as la bonne attitude, les joueurs comprennent un peu plus et plus facilement qu'il a le droit de se tromper parce que ça reste un être humain lui aussi. Nous, quand on est joueurs, parfois on se trompe techniquement, tactiquement, et l'arbitre n'est pas là pour se foutre de ta gueule. Le rapport avec l'arbitre, c'est la même chose et quand M. Buquet a la bonne attitude, ça facilite la relation avec les joueurs."

"Ils tendent la main, il faut aller dans ce sens-là"

Lundi, la direction technique de l'arbitrage a donné raison à l'OL, estimant que le VAR aurait dû contacter l'arbitre principal pour exclure Rouault. "La faute commise par le joueur rennais est réalisée à l'aide d'une semelle qui vient directement impactée la face externe du mollet droit du joueur lyonnais, avec une intensité qui se déplace ensuite sur le haut de la cheville de ce dernier. Ce geste sanctionnable met clairement en danger l'intégrité physique de la victime (...) L'intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage était attendue", écrit la DTA dans son rapport.

"C'est une question d'interprétation", estime Jérôme Rothen, qui, malgré l'erreur manifeste de Stéphanie Frappart, préfère saluer la démarche de la DTA. "J'ai aimé le fait qu'ils désamorcent tout de suite et donnent l'échange avec le micro. Le problème, c'est qu'on se moque d'elle avec les mots qu'elle dit et je pars du principe que c'est là qu'il faut les défendre. Ils te tendent la perche, la transparence, les mots, on se rend bien compte que c'est juste de l'interprétation. (...) Pourquoi je les défends? Parce que ce genre de scène, il y a un an, ils auraient réglé ce problème en interne, ils n'auraient même pas fait de communication. (...) Ce qu'ils ont fait, je dis bravo. Le micro sur les arbitres, c'est encore mieux car on l'aura en temps réel. Tout de suite, on aura les échanges et peut-être que ça facilitera les discours de fin de match et permettra d'éviter la haine sur les réseaux sociaux. Une fois qu'ils tendent la main, il faut aller dans ce sens-là".

LP