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FFF-LFP: Braillard et Kanner appellent à l’apaisement

Thierry Braillard

Thierry Braillard - AFP

Face à la crise qui oppose la LFP et la FFF, la politique fait son entrée en scène par l’intermédiaire du ministre des Sports et de son secrétaire d’Etat pour ramener les acteurs à la raison et éviter à tout prix que la justice soit saisie. Patrick Kanner est même prêt à inviter Noël Le Graët et Frédéric Thiriez autour de la table de son ministère.

Le torchon brûle entre la FFF et la LFP après la décision du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) d’invalider la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) pour le principe de deux montées et deux descentes pour la saison 2015-2016. Alors que le LFP envisage de saisir la justice, la politique entre en jeu pour calmer les esprits et éviter que ce feuilleton dérive sur le terrain judiciaire.

« Avant de demander à des juges de trancher le litige, le dialogue me parait meilleur, explique Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports. Ce qui fait désordre c’est qu’on a le sentiment que la Fédération Française de Football et la Ligue Professionnelle de Football ne sont plus capable de dialoguer donc je crois qu’il y a urgence pour ramener la raison dans leur relation et la raison passe par le dialogue. Je pense que la Ligue de Football ainsi que la Fédération y arrivent. Je connais très bien Noel Le Graët, j’apprécie aussi Frédéric Thiriez, je suis persuadé qu’ils y arriveront. »

Kanner : « Une situation qui n’est pas à l’avantage du football français »

Patrick Kanner, ministre des Sports, est également sorti de son mutisme et s’est même dit prêt à accueillir les acteurs autour de sa table pour une conciliation. « Manifestement, il y a un problème de gouvernance aujourd’hui, reconnait-il. C’est une situation de crise ouverte évidente. Je souhaite que l’apaisement puisse intervenir et que les négociations puissent s’engager. Les voix de l’apaisement sont possibles à condition que chacun veuille bien se mettre autour d’une table de travail. Et je suis prêt à ce que la table de ministre soit celle ou cela sera possible. »

« Nous sommes devant une situation qui n’est pas à l’avantage du football français en général. On a l’impression qu’il y a un conflit, une concurrence entre le football professionnel et amateur alors que les deux doivent se compléter. J’espère que cette situation extrêmement dure puisse se terminer. A un an de l’Euro 2016, nous devons avoir une image apaisée de la gouvernance du football français. Je préfère toujours une négociation à une difficulté qui serait traitée par la justice. Mieux veut un bon accord amiable qu’un mauvais procès. »