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"Il tient tout le monde par le portefeuille": Larqué dénonce la puissance sans "limite" d'Al-Khelaïfi dans le foot français

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Jean-Michel Larqué a analysé ce mardi la mainmise de Nasser Al-Khelaïfi sur le football français et notamment sur la Ligue 1. En plus de la domination sportive du Paris Saint-Germain, le dirigeant qatarien possède l'argument économique pour faire plier les autres présidents de l'élite, explique l'ancien international français.

Véronique Rabiot a jeté un pavé dans la marre ce lundi au moment de dénoncer les banderoles injurieuses contre elle et contre son fils Adrien lors du Classique entre le PSG et l'OM. Selon la mère et agente de l'international tricolore, personne n'a bronché au Parc des Princes en raison de la puissance de Nasser Al-Khelaïfi et d'une "peur" des autres dirigeants du foot français comme Vincent Labrune et les présidents de Ligue 1. Un avis que Jean-Michel Larqué semble partager.

"Ce n’est pas nouveau. Chaque fois qu’un club a dominé le championnat de France, son président était le patron du football français. Chaque fois", a estimé l'ancien joueur et entraîneur du club francilien ce mardi sur RMC dans l'émission Rothen s'enflamme. "Que ce soit Roger Rocher il y a 50 ans (avec l’ASSE), que ce soit Bernard Tapie quand il dominait le championnat (avec l'OM), que ce soit Jean-Michel Aulas avec l’Olympique Lyonnais et aujourd’hui c’est au tour du Paris Saint-Germain de dominer de la tête et des épaules. Et donc il (Nasser Al-Khelaïfi) a une place prépondérante. La différence, c’est qu’en plus d’être dominateur sur le plan sportif, il tient tout le monde par le portefeuille. C’est ça la différence!"

"Ce n’est pas les autres qui ont peur mais c’est lui qui ne veut plus les voir"

Au-delà de pouvoir, potentiellement, lâcher plusieurs dizaines de millions d'euros pour recruter un joueur de Ligue 1 lors du mercato, Nasser Al-Khelaïfi fait partie des grands argentiers du championnat de France via beIN Sports. Patron du groupe audiovisuel, il finance directement l'élite via les droits TV. De quoi renforcer son influence sur les autres clubs.

"Tout le monde était déjà prêt à aller sous le tapis mais dès qu’il y a 'John, John' et 'Jean-Pierre, je ne veux plus de ceci ou de cela' (en référence à une visio houleuse entre dirigeants)… Honnêtement, honnêtement, je ne pense pas que les précédents présidents viraient leurs collègues comme il les vire et dit qu’il ne veut plus avoir à leur parler ou à les voir", a encore expliqué la légende de l'ASSE sur RMC. "Ce n’est pas les autres qui ont peur mais c’est lui qui ne veut plus les voir."

Et Jean-Michel Larqué de préciser: "Avant il y avait une limite. Aujourd’hui il n’y a plus de limite. En tout cas ce n’est jamais sorti et au moins ils ne tenaient pas les autres par l’argent."

Larqué reproche à Al-Khelaïfi ses coups de pression

Dominateur sportivement autant qu'économiquement avec Paris, Nasser Al-Khelaïfi ne manque pas de force au moment de négocier avec les autres présidents ou acteurs du football français. Mais le président du PSG n'hésite pas non plus à adopter une posture plus dure et plus sèche quand les choses ne tournent pas comme il l'entend selon "Captain" Larqué.

"Ce sont des façons de procéder qui sont inadmissibles. (...)Tu mets la pression de toutes les manières, tu mets la pression sur des joueurs en fin de contrat, tu mets la pression sur les présidents qui ne font pas amende honorable devant toi..."

Jean-Guy Lebreton avec Rothen s'enflamme