La nouvelle déroute de Paris, la hargne de Guingamp, le spleen de Di Maria...: le débrief de Guingamp-PSG

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Kerbrat version… O Mostro
Son pied en opposition devant Nkunku (49e) est à l’image de son match. La faute qu’il obtient dans la foulée en vieux roublard en est un autre symbole. Le taulier de la défense bretonne a tenu le coup face au PSG et s’est mis à la hauteur de l’événement, contribuant au mauvais match offensif du quadruple champion de France. Et pour récompenser son match plein, c’est lui qui coupe le corner joué à deux par les Parisiens (70e) et donc… qui initie le deuxième but guingampais. Un match digne de son homologue… brésilien dans le camp d’en face.
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L’En Avant n’a rien lâché
Certes le PSG a fini par trouver la faille. Certes, la fin de match a été assez pénible pour Guingamp, forcément mis sous pression par des Parisiens aux abois. Certes, la barre transversale de Johnsson a été décisive en fin de rencontre sur un coup de casque de Cavani (90+1e). Mais le club de la capitale n’aura trouvé l’ouverture qu’une fois. Et malgré la domination outrageante des hommes d’Unai Emery (quasiment 70 % de possession de balle pour eux), les hommes d’Antoine Kombouaré n’auront pas craqué pour signer un gros coup lors de cette 18e journée de Ligue 1. Avec un pressing constant et une discipline de fer, les Bretons ont su frustrer un PSG à la possession stérile et aux latéraux longtemps, très longtemps sevrés d’espaces. Mieux, avec un réalisme effarant (2 tirs cadrés, 2 buts), ils ont donné une leçon à leurs adversaires dans ce domaine. Enfin, à l’image de leur coach, Antoine Kombouaré, les Guingampais n’ont rien lâché et tout le monde a donné sa part au chien, comme Marçal, auteur d’un énorme sauvetage sur sa ligne (90+3e).
Cavani, lui, a répondu présent
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Hormis Verratti, il n’y a eu que lui à être à son niveau et à la hauteur de son rendement du moment. Edinson Cavani a inscrit son 16e but en Ligue 1 cette saison. Il aurait pu en marquer d’autres, s’il avait fait preuve de plus de sang-froid devant Johnsson (53e) mais à sa décharge, l’angle de tir était loin d’être évident. De justesse technique, sur cette volée du droit consécutive à une ouverture de Di Maria, là encore compliquée à ajuster (28e). Mais c’est la barre transversale qui repousse sa tête dans le money-time (90+1e) puis les gants de Johnsson qui écartent son ultime tentative aérienne (90+3e). L’Uruguayen a fait ce qu’il pouvait et cela résume bien le souci actuel de ce PSG : derrière lui, c’est le désert offensif.
Di Maria, c’était encore et toujours insuffisant
Sa sortie, en marchant et la tête basse, en dit long sur son état d’esprit actuel. L’homme qui avait arrosé de caviars ses partenaires tout au long de la saison dernière (18 passes décisives en L1) et fait trembler les filets à dix reprises en compétition domestique n’est plus que l’ombre de lui-même, l’ombre du joueur virevoltant, provocateur et décisif qu’il était encore il y a quelques mois… une ombre qu’il traîne inlassablement depuis plusieurs semaines sur les pelouses hexagonales. On est un peu dur, car le début de match d’Angel Di Maria était pourtant encourageant, avec notamment une frappe croisée (16e) ou une magnifique ouverture pour Cavani (28e). On est un peu juste aussi car l’Uruguayen est le joueur qui a perdu le plus de ballons sur la pelouse du Roudourou (18), en affichant le pire ratio de passes réussies dans les rangs de son club (70 %).
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Kurzawa-Aurier, routes barrées
Le premier a été enfin en vue – dans le bon sens – en toute fin de match. Le deuxième a globalement tenté de se montrer, sans jamais être véritablement décisif. Layvin Kurzawa et Serge Aurier ont passé une soirée très, très compliquée à Guingamp, où les duos Coco-Marçal et De Pauw-Ikoko ne leur auront laissé, du moins jusqu’au dernier quart d’heure, que des miettes sur le terrain. Si offensivement le match a été rude pour les deux joueurs, il en aura été de même sur le plan défensif, avec un replacement trop souvent tardif et des scories techniques. C’est d’ailleurs l’une d’entre elles, signée Kurzawa, qui amorce l’ouverture du score guingampaise.
Paris, ça sent bien la crise
Le mot n’est pas encore sorti d’une bouche parisienne mais il n’en a pas forcément besoin pour être là, bien prégnant dans l’atmosphère et autour du club de la capitale. Avec trois matchs consécutifs sans victoire en Ligue 1 – ce qui n’était plus arrivé aux Rouge et Bleu depuis la saison 2014-15 (décembre-janvier), le PSG est à l’arrêt. Et le mal semble profond, tant Paris – auteur de sa quatrième défaite en L1 - semble plus prompt à réagir depuis plusieurs semaines – depuis la gifle reçue à Montpellier (3-0), précisément - qu’à agir. Cette fois, il n’y aura pas eu de come-back comme face à Ludogorets (2-2) et Nice (2-2). Si le PSG - assuré de ne plus pouvoir être champion d’automne - a encore de la marge sur… Guingamp, provisoirement 4e, le club francilien peut se retrouver à six longueurs de Monaco et sept de Nice dimanche. La réception de Lorient mercredi, dernière levée avant la trêve, s’annonce électrique. Autant que le mercato à venir…