Le PSG, Di Maria: les premières impressions de Stambouli

Deux semaines après son arrivée au PSG, Benjamin Stambouli fait le point pour RMC Sport sur son adaptation chez les champions de France. Le milieu de terrain de 25 ans évoque son plaisir de côtoyer la bande à Zlatan, son admiration pour Angel Di Maria, ses rêves d’équipe de France et ses ambitions en Ligues des champions.

Son transfert au PSG

« C’est une agréable surprise. J’avais déjà eu des contacts avec le PSG l’an passé, mais je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’ils me rappellent cet été. C’est une évolution pour moi. Je suis content qu’on ait pensé à moi, qu’on m’ait choisi. Je vais essayer de rendre la pareille sur le terrain. En tout cas, je suis content de la confiance qu’on m’accorde. Tout se passe très bien. J’ai très vite été intégré par tous les joueurs, ils ont été supers sympas avec moi. »

Ce qui l’a impressionné en arrivant

« La dimension du club. Je l’ai ressenti aux Etats-Unis. Ce n’est pas forcément un pays de foot, mais on a vu un nombre incroyable de supporters qui nous ont suivis. Partout où on va, il y a du monde. C’est à travers ça que j’ai pu voir la dimension du club. Ensuite, c’est un peu tout, sur le plan technique notamment. Au niveau du club, il y a plein de gens qui sont à notre service pour qu’on soit plus performants sur le terrain. Et c’est une très bonne chose. »

Son expérience à Tottenham

« Je suis loin de vouloir oublier ce qu’il s’est passé en Angleterre. Ça m’a permis de franchir un palier et de rejoindre le PSG. Je pense que sans cette étape-là, le PSG n’aurait pas pensé à moi. J’ai beaucoup appris en Angleterre. J’ai découvert un pays formidable et j’ai appris une manière de travailler différente. Dans mon bagage de footballeur, c’était important. Je pense que j’ai aussi passé un palier physiquement. C’était une bonne expérience et je suis loin de vouloir l’oublier. »

Son positionnement sur le terrain

« Le coach veut m’utiliser principalement en pointe basse de son milieu à trois. C’est là où il me trouve le plus performant. Après, les consignes dans le jeu sont claires. Il faut que j’arrive à utiliser mes points forts, c’est-à-dire récupérer des ballons et les redonner proprement. Devant, ils font facilement le boulot, ce sont de supers joueurs. Je me suis régalé sur les premiers matchs que j’ai faits avec Marco Verratti et Blaise Matuidi. Ça a été super. Il y a vraiment beaucoup de bons joueurs dans ce milieu de terrain. C’est super agréable. »

Sa polyvalence

« Ça m’a servi à avoir beaucoup de temps de jeu quand j’étais jeune à Montpellier. Ça m’a permis aussi de mieux comprendre tous les postes qui sont sur le terrain et de pouvoir me comporter en conséquence suivant où je suis placé. Pour moi, cette polyvalence me sert. Je suis ouvert d’esprit, j’aime bien apprendre. Ma meilleure place ? C’est là où je prends le plus de plaisir et où je pense être le plus efficace : au milieu, en tant que n°6. Après, je suis au service de l’équipe. »

Son rapport à la pression

« Au PSG, c’est une dimension complétement différente. Il y a une pression supplémentaire, des attentes énormes. Mais je suis quelqu’un de posé, de réfléchi et je suis prêt à relever le challenge. Ce n’est pas le genre de choses qui me font peur. Je fais partie d’une équipe qui est très solide. Il y a des gens dont je vais apprendre beaucoup. A moi de montrer ce que je sais faire. Le club est ambitieux, il veut tout gagner. Mais je suis un compétiteur dans l’âme, donc ça me va très bien. »

Son ambition en Ligue des champions

« On voit les grandes équipes en février-mars, au moment où les confrontations deviennent très resserrées. C’est le haut niveau. On espère pouvoir passer encore un palier supplémentaire. Ce qu’ils ont fait sur les dernières années, c’était pas mal. Maintenant, on aspire tous à la gagner, arriver en demie ou en finale. La gagner, ça serait un rêve pour nous, pour tous les supporters et pour toute la France. »

Son avis sur Di Maria

« Il va amener toutes ses performances et le spectacle que le PSG peut attendre. C’est un joueur extraordinaire, qui délivre beaucoup de passes décisives, qui fait la différence. Il est beau à voir jouer et il est très efficace. Il n’a pas peur de tenter. On a besoin de joueurs comme lui pour progresser. En plus de ça, il a un statut de star donc c’est vrai que ça va amener encore quelque chose. Ça va continuer à faire grandir le club. C’est une très bonne chose et tous les joueurs sont ravis. »

Ses rêves d’équipe de France

« Le meilleur moyen de montrer qu’on peut être susceptible d’être sélectionné, c’est de jouer et de bien jouer. C’est vrai que le PSG est une vitrine incroyable. Comme je l’ai toujours dit, l’équipe de France, ça fait rêver. L’Euro aussi. Après, il faut être très bon mais ça dépend de beaucoup de choses. »

Son refus d’aller à l’OM

« Ce n’est pas le départ de mon père (Henri Stambouli, ancien joueur et directeur du centre de formation de l’OM, ndlr) qui a pesé dans la balance. Mon père était en fin de contrat avec l’OM. Ce n’est pas comme s’ils l’avaient viré en plein milieu de son contrat donc je n’ai aucune rancœur par rapport à ça. C’étaient vraiment des raisons qui me sont propres, liées au jeu, à mon avenir, à ma vie. Je n’ai pas voulu aller là-bas pour beaucoup de raisons qui me sont propres. Et je l’assume complétement. »