Ligue 1: la réponse aux "frondeurs" Oughourlian-Textor, la prise de parole d’Al-Khelaïfi… les coulisses du dernier conseil d’administration de la LFP

Cette réunion ne devait être qu'une simple formalité, et cela a bien été le cas. La Ligue réunissait ce lundi un nouveau conseil d'administration pour acter l'utilisation du fonds de réserve pour soulager le plus rapidement possible les finances des clubs. La raison: les 35 millions d'euros toujours manquants, que DAZN refuse toujours de payer.
Ce nouveau conseil d'administration a débuté avec du retard, à 18 heures au lieu de 17 heures 30, et n'a duré que 20 minutes. Après la validation de l'utilisation du fonds de réserve, un échange s'est installé sur "l'importance de l'unité du football français". Un appel au calme des membres du CA alors que les fuites dans la presse n'ont cessé de tendre les discussions ces derniers jours.
Un premier constat a été fait par les participants à la réunion en visio: deux clubs mènent aujourd'hui la fronde contre les dirigeants actuels. Il s'agit, selon eux, de Lens avec Joseph Oughourlian et de Lyon avec John Textor. Des dirigeants soutenus par Le Havre et Nantes. "Ils veulent déchirer la Ligue et la gérer eux-mêmes avec CVC", a glissé un patron de club ce lundi soir.
Al-Khelaïfi veut "une solution pour tous les clubs"
L'historique des désaccords avec ce clan des "frondeurs" a été rappelé avec les critiques envers Nasser Al-Khelaïfi l'été dernier au moment des discussions finales dans le dossier des droits télévisés avec le choix chaîne 100% Ligue 1 de la LFP ou DAZN. "Textor et Oughourlian sont une version bon marché de Laporta et Pérez, revenant tous les six mois avec la même idée ridicule. Tout en disant à tout le monde qu'ils sont des génies et en même temps en divisant tout le monde pour aider leurs propres positions", précise un autre président contacté lundi soir par RMC Sport.
En fin de réunion, Nasser Al-Khelaïfi s'est lui alors exprimé en déclarant que s'il se concentrait sur son propre intérêt, lancer sa propre chaîne PSG serait "la meilleure chose à faire." Mais le dirigeant qatari a insisté sur le fait qu'il veut "une solution pour tous les clubs, y compris pour les petits clubs, y compris pour la Ligue 2." C'est alors que le président de Rodez, Pierre-Olivier Murat, l'a chaleureusement remercié avant que NAK demande à ce que DAZN paye son dû et que les 18 clubs restent unis. Des mots qui font écho à la dernière sortie médiatique du président de la FFF, Philippe Diallo, sur l'unité et non sur la politique personnelle.