Ligue 1: les mesures pour la sécurité dans les stades prévues par la LFP et le gouvernement

L’heure est au changement pour la Ligue 1. Ces derniers jours, plusieurs réunions ont eu lieu entre les services de la Ligue de Football Professionnel et les directions de cabinet de ministères pour aborder le problème de la sécurité dans les stades, récurrent depuis le début de la saison. La dernière d’entre elles, programmée ce jeudi à 8h30, devrait réunir Gérald Darmanin, Eric Dupont-Moretti et Roxana Maracineanu, en la possible absence de Jean-Michel Blanquer, pour aboutir à des mesures, dont un protocole pour les cellules de crise en cas d’arrêts des matchs.
Parmi les mesures phares préparées par les instances, une bonne partie concerne la sécurisation des enceintes. D’ici la fin de la saison, la Ligue souhaite notamment vérifier tous les systèmes de vidéo-protection des stades afin de s’assurer de leur efficacité. Elle voudrait aussi généraliser la mise en place d’un système de filet amovible dans tous les stades, qui pourrait être activé au cas par cas en fonction du niveau de risque du match. Enfin, elle aimerait qu’un système anti-intrusion (comprenant des grilles, du plexiglas, une fosse ou des barrières accordéon) puisse être activable au cas par cas.
Un protocole en trois étapes pour les arrêts de matchs
L’autre grand chantier de la LFP est la redéfinition du protocole de cellule de crise en cas d’arrêt d’un match, qui s’est montré complètement défaillant lors des récents incidents entre l’Olympique Lyonnais et l’Olympique de Marseille. Celui-ci comprendrait désormais trois étapes clairement définies: la préparation, le déroulement, la communication.
Lors de chaque arrêt de match, il faudra désormais identifier tous les participants à la réunion: un représentant de chaque club avec délégation de pouvoir (hors président), le délégué de la LFP, l’arbitre, le préfet, la DDSP (direction départementale de la sécurité publique) et une main courante sous la responsabilité du club recevant (qui permet de consigner l’ensemble des échanges). Chacun devrait ensuite pouvoir prendre la parole pour exprimer clairement sa position sur la reprise ou non du match.
Le préfet primerait sur l'arbitre
La prise de décision qui suivrait ces débats reviendrait ensuite à l’arbitre, qui choisir de reprendre ou d’arrêter définitivement le match d’un point de vue sportif, sauf si sa position diffère de celle de l’autorité publique, incarnée par le préfet, auquel cas l’avis de ce dernier primerait. Dans le cas où un acteur du jeu serait blessé ou agressé physiquement à la suite d’un incident en tribune, le match serait automatiquement arrêté définitivement.
Pour communiquer sur cet arrêt, les participants devraient ensuite s’accorder pour déterminer les modalités de communication de la décision. Le délégué serait chargé d’informer le diffuseur, le représentant de chaque club communiquerait la décision à son équipe. À l’étude depuis plusieurs semaines, ces propositions devraient être définitivement validées lors de la réunion de jeudi.