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OM-ASSE: la réponse de Sandrine Rousseau à la polémique entourant sa présence au Vélodrome

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Sandrine Rousseau a justifié ce lundi sa présence avec les South Winners dans les tribunes du Vélodrome lors du match de la 22e journée de Ligue 1 entre l’Olympique de Marseille et Saint-Etienne (5-1). La députée de Paris a notamment expliqué ne pas connaître la réputation sulfureuse de Rachid Zeroual et ne pas avoir entendu les chants homophobes scandés par les ultras phocéens.

En visite à Marseille, Sandrine Rousseau s’est rendue au stade Vélodrome lors du carton de l’OM contre l’ASSE (5-1) samedi lors de la 22e journée de Ligue 1. Et la démarche de la députée a déclenché plusieurs polémiques.

Au-delà des considérations autour de Mason Greenwood, un temps accusé de violences sexuelles et physiques sur sa compagne, l’élue qui se présente comme "écoféministe" sur la plateforme Bluesky (elle a quitté X pour exprimer son opposition au réseau détenu par Elon Musk) a justifié sa présence dans le virage malgré des invitations offertes par le maire de Marseille ailleurs dans le stade. Tout est parti d’une rencontre dans une pizzeria de la cité phocéenne quelques heures plus tôt comme l’a raconté l’économiste de formation au journal L’Equipe.

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Un moment "très émouvant et très touchant" avec les South Winners et Zeroual

Sandrine Rousseau a également tenu à rétablir sa vérité sur sa présence en compagnie de Rachid Zeroual et le selfie pris avec le leader emblématique, et à la réputation sulfureuse, des South Winners.

"Je ne savais pas qui c'était", a ainsi assuré l'élue de Paris dans des propos relayés par le quotidien ce lundi. "On m'a fait comprendre que c'était un honneur car c'est une figure du Vélodrome."

Avant de confier avoir été agréablement surprise par la réaction des ultras. L’élue parisienne s’attendait à des sifflets, notamment à cause de ses engagements contre l’homophobie ou le sexisme: "Leur accueil a été incroyable. Ce moment a été très émouvant et très touchant."

Rousseau épinglée par une association de lutte contre l’homophobie

Au-delà de précédentes condamnations contre lui, Rachid Zeroual a aussi suscité la polémique en assurant que les divers chants et insultes scandés au Vélodrome faisaient davantage partie du folklore du foot que de l’homophobie. La présence de Sandrine Rousseau a ses côtés a donc entraîné de vives critiques d’associations comme Rouge Direct.

L'organisation, vidéos de samedi à l’appui, a rappelé le comportement de certains ultras de l’OM. "Vous affichez votre joie d’être dans un stade qui hurle: 'IL FAUT TUER CES PÉDÉS'. C’est un plan com' pourri, vérolé, soit, ça arrive", a ainsi dénoncé Rouge Direct sur Bluesky. "Auriez-vous un minimum de dignité morale et politique pour vous excuser? Ou alors l’homophobie c’est pas si grave pour vous?"

Rousseau condamne des chants qu’elle "n’a pas entendus"

Là encore Sandrine Rousseau s’est défendue en rappelant ses engagements de longue date contre l’homophobie et la transphobie. Samedi, avant le duel OM-ASSE, la députée a rencontré Maho Bah-Villemagne, le premier boxeur transgenre admis par la Fédération française. Et pour ce qui est des chants scandés pendant la rencontre: elle les condamne "comme toutes les autres formes de manifestation de l'homophobie" même si elle avait déjà quitté les tribunes et le Vélodrome.

"Je suis restée une trentaine de minutes dans le stade", a reconnu l’écologiste pour L’Equipe. "J'entends que des militants ont pu être blessés, mais si on veut faire évoluer les choses, il faut aussi entrer en discussions."

Jean-Guy Lebreton Journaliste RMC Sport