Auxerre-OM: "Le choc est terrible", un deuxième syndicat des arbitres dénonce aussi les propos de Longoria

Après le Syndicat des arbitres du football d’élite (Safe), c'est au tour de l'Union nationale des arbitres de football (Unaf) de dénoncer les propos de Pablo Longoria. Ce syndicat, qui regroupe tous les arbitres amateurs et professionnels, écrit que ces déclarations ont provoqué un "choc terrible" et qu'il s'associe "à la démarche entreprise par l'ensemble des arbitres du secteur professionnel de poursuivre en justice le président de l'Olympique de Marseille pour diffamation".
"Il faut des actes de soutien, lesquels passent par des sanctions dissuasives pour combattre avec force et détermination la violence dont sont victimes de trop nombreux arbitres", appelle l'Unaf, soulignant qu'une étude a recensé la saison dernière "250 violences physiques sur nos arbitres pour l'ensemble des compétitions".
Furieux de l'arbitrage de Jérémy Stinat - un pénalty non sifflé sur Quentin Merlin et un deuxième carton jaune synonyme d'expulsion reçu par Derek Cornelius -, Pablo Longoria était entré dans une colère noire après la rencontre. "C'est de la vraie corruption!", avait-il lancé dans les couloirs du stade Abbé-Deschamps.
S'il a depuis fait son mea culpa, assurant "regretter" d'avoir utilisé ce terme, il est convoqué en visioconférence devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) ce mercredi en fin d'après-midi. Il encourt une lourde sanction selon l'infraction qui sera retenue par l'instance.
Stinat est sorti du silence
Dans son communiqué publié mercredi, l'Unaf apporte également "tout son soutien à Jérémy Stinat et condamne fermement toutes les exactions ou autres incidents dont lui et sa famille font hélas l'objet". Ce dernier a d'ailleurs porté plainte pour "dégradations sur véhicule" et "menaces de mort" après avoir retrouvé les pneus de ses véhicules crevés chez lui, dans les Landes. Le parquet, "en l'état", n'évoquait pas mardi de "lien avéré" avec sa profession, les faits s'étant déroulés "avant le match" de samedi.
"C'est un moment difficile à vivre", a déclaré l'arbitre dans une interview à Sud Ouest. "Désormais, on fait attention à tout. Nous sommes une famille discrète, qui veut garder son cadre de vie intact. Je ne pensais pas que des trucs comme ça puissent arriver chez nous".