OM: auditionné par la commission de discipline, Longoria fixé sur son sort ce mercredi

Seulement quatre jours après sa colère noire contre l'arbitrage du match perdu par l'Olympique de Marseille sur la pelouse d'Auxerre samedi (3-0), Pablo Longoria va être fixé sur son sort. Ce mercredi 26 février, le président du club phocéen va s'expliquer en visio-conférence devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) et connaîtra sa sanction dans la foulée, en fin d'après-midi. Une rapidité exceptionnelle permise par le règlement à raison des circonstances et du bon déroulement des compétitions.
Jusqu'à 12 matchs voire six mois de suspension
Samedi à l'issue de la défaite de l'OM lors de la 23e journée de Ligue 1, Pablo Longoria était entré dans une énorme colère dans les couloirs du stade Abbé-Deschamps. "Corruption! Championnat de merde!", s'était-il emporté devant des membres du staff marseillais, excédé par l'arbitrage, notamment un penalty non sifflé sur Quentin Merlin et un deuxième carton jaune synonyme de suspension reçu par Derek Cornelius.
Selon des avocats spécialistes de ces dossiers, la notion de "comportement grossier/injurieux" pourrait être retenue. Si tel est le cas, Longoria s'exposerait à une sanction de 12 matchs de suspension. Pire, un "comportement intimidant ou menaçant" peut être puni de six mois de suspension. La sanction minimale est de trois matchs de suspension pour un "comportement excessif et déplacé", ce qui serait le scénario le plus favorable pour le président de l'OM. Reste donc à savoir quelle effraction retiendra la commission de discipline.
Un mea culpa suffisant?
Pablo Longoria pourrait par ailleurs voir sa sanction être atténuée si l'instance considère que ses excuses sont suffisantes. "Je tiens à dire qu'il n'y a pas de corruption dans le foot français. La forme n'était pas appropriée et ce mot, je le regrette", a admis le président de l'OM lundi auprès de l'AFP tout en maintenant son point de vue sur les défaillances de l'arbitrage en France. "Même si rien ne la justifie, il faut comprendre comment on arrive à cette colère (...) Plus on dit les choses, plus on a l'impression que rien n'avance. C'est frustrant et à un moment, tu perds patience", a-t-il déploré.
Mardi, il a échangé avec la ministre des Sports lors d'un rendez-vous calé de longue date. Marie Barsacq lui a rappelé son "devoir d'exemplarité" en tant que président d'un club professionnel, soulignant que "le respect des règles et des arbitres est une des valeurs cardinales du sport, qui ne saurait être efficacement enseignée aux enfants sans être réellement incarnée par les adultes."
"Choqués" par les propos véhéments de Longoria, les arbitres de Ligue 1 ont annoncé qu'ils allaient tous porter plainte pour diffamation.