Rennes: Genesio raconte les menaces de mort des supporters de l’OL contre lui en 2017

Arrêté après des bagarres entre supporters, le 32e de finale de Coupe de France entre le Paris FC et l’OL a mis en lumière l’existence de groupes de fans violents dans les stades tricolores. Notamment à Lyon où le club a répondu avec fermeté en prononçant des interdictions de stades et en suspendant tous les déplacements jusqu’à nouvel ordre. Interrogé sur la présence éventuelle de hooligans parmi les supporters de l’OL, Bruno Genesio a livré ce mardi un douloureux souvenir vécu lors de son passage à la tête de l’équipe rhodanienne.
"Je ne savais pas qu’il y avait des hooligans à Lyon. Je sais juste ce que j’ai pu vivre après un certain match à Chypre et que personne n’a rien fait, a expliqué l’entraîneur de Rennes face à la presse. Après un match nul à Chypre (en 2017 contre l’Apollon Limassol en Ligue Europa, ndrl), j’ai reçu ce jour-là des menaces de mort sur mon téléphone. Mon numéro avait été divulgué sur twitter. Des insultes, des menaces de mort… 400 ou 500 messages que j’ai encore avec les numéros que j’ai identifiés."
Genesio: "Un gros laxisme de la part des pouvoirs publics"
Entraîneur de l’OL entre 2015 et 2019, Bruno Genesio a régulièrement été la cible de critiques des fans locaux. Mais après le nul contre l’Apollon Limassol en Ligue Europa (1-1), et malgré la qualification des Gones, certains supporters sont allés trop loin. Pire, le technicien a trouvé porte close après avoir fait appel aux autorités pour régler le problème.
"J’ai porté plainte et il n’y a eu aucune suite. Voilà, c’est tout ce que je sais. Peu importe que cela soit à Lyon, à Marseille ou à Rennes oui ailleurs, a encore regretté Bruno Genesio. Je pense qu’il y a eu un gros laxisme de la part des pouvoirs publics et peut-être de nos instances sportives. Il est tant que cela cesse. Il faut prendre, enfin, les décisions qui s’imposent. C’est malheureusement un peu tard mais en tous les cas, mieux vaut tard que jamais. A eux maintenant de prendre leurs responsabilités."