Violences dans les stades: Kombouaré veut aller "encore plus loin contre les fous furieux"

Les premières mesures de sécurité à peine annoncées après la réunion interministérielle autour des violences dans les stades de Ligue 1, Antoine Kombouaré réagit et se réjouit... en attendant plus: "Enfin! Ça fait un moment que je préconise ça. Si l'un des joueurs, en l'occurrence Dimitri Payet, reçoit un projectile, le match doit être arrêté. Je n'attends pas la décision des représentants, des officiels, de l'arbitre. Tu ne peux pas jouer, ce n'est pas possible, a pesté l'entraîneur nantais en conférence de presse. Il n'y a que ceux qui n'ont pas joué au foot qui ne peuvent pas comprendre. Non seulement Dimitri Payet est en situation difficile, mais ses partenaires aussi, donc le match n'est plus le même. C'est une mesure qu'on attend depuis très longtemps et c'est enfin arrivé. Mentalement, ce n'est plus le même joueur après ça et ses partenaires sont soit choqués, soit énervés. Ils n'ont plus envie de jouer au foot."
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"Il a dû faire des cauchemars"
Malgré les premières sanctions, le coach des Canaris estime qu'il faut taper plus fort et être radical. "Il faut éduquer les gens, faire de la prévention et sanctionner les fous furieux qui n'ont rien à faire dans un stade. Oui j’appelle ça comme ça, des malades qui n’ont rien à faire dans un stade et qu’il faut suspendre à vie. Ça m'énerve parce que l’UNFP doit être là pour défendre les joueurs! Si vous n'êtes pas sévère, les gens font la même chose."
Principale cible des dernières semaines, Dimitri Payet a été défendu par Antoine Kombouaré, qui se met à sa "place." "Comment tu peux jouer au foot? Quand tu vas frapper un corner, tu n'es plus serein. Tu vas là-bas et tu te dis 'il faut que je fasse attention car il peut y avoir une bouteille'. Ce qu'il a subi est très grave et il aurait pu se dire: 'j'arrête de jouer au foot.' Moi, j'aurais compris sa décision car il était devenu la cible et cela devenait dangereux pour lui. Il a dû faire des cauchemars. Ça démarre par des petits projectiles, des bouteilles d'eau et cela va être quoi demain? Ce n'est pas encore allé assez loin. Il faut prendre des mesures plus sévères contre ces voyous."