DIRECT. Reprise du Paris FC: Klopp distant, Mario Gomez nommé administrateur… la présence encore très discrète de Red Bull

EN RÉSUMÉ
- Antoine Arnault, administrateur de LVMH qui va racheter le Paris FC via la holding familiale "Agache", a accordé un entretien à RMC Sport. Ses ambitions, la rivalité avec le PSG, le stade... Les confidences d'Antoine Arnault
- En conférence de presse, Antoine Arnault a ensuite tué dans l'œuf l'idée d'une quelconque rivalité avec le Paris Saint-Germain. Comment Antoine Arnault, grand fan du PSG, voit la cohabitation avec le PFC
- Antoine Arnault s'est aussi montré très enthousiaste à l'idée de profiter du savoir-faire de Red Bull, dont il a précisé le rôle dans le futur projet parisien
Klopp distant, Mario Gomez nommé administrateur… la présence encore très discrète de Red Bull au Paris FC
Le groupe Red Bull, officiellement actionnaire minoritaire du Paris FC depuis le 29 novembre dernier, reste pour le moment dans un rôle de conseil auprès de la famille Arnault et du président Pierre Ferracci. Jürgen Klopp, responsable mondial du football chez Red Bull, n’a pas encore fait du club parisien sa priorité, et doit gérer d’autres dossiers lors des prochains mois, notamment le RB Leipzig et le RB Salzbourg, en grande difficulté actuellement. C’est l’ancien international allemand Mario Gomez qui sera le visage de Red Bull à Paris.
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C'est la fin de cette conférence de presse
Merci à tous de l'avoir suivie.
Antoine Arnault sur ses meilleurs souvenirs de foot
"Concernant ma passion pour le foot, j'ai 50 matchs en tête. Le match qui m'a le plus procuré d'émotions? Le France-Italie en 2000, peut-être plus le but de Wiltord que celui de Trezeguet. Avec le PSG, la victoire en Coupe des Coupes en 1996. J'ai dû voir 500 matchs... Le PSG-Real avec la tête de Kombouaré. Et plus récemment l'arrêt de Martinez sur Kolo Muani en finale de la Coupe du monde..."
Antoine Arnault sur sa volonté d'étendre le centre de formation et d'entraînement
"Le centre d'entraînement et de formation a vocation à s'étendre. Pierre va travailler d'arrache-pied pour avoir les autorisations d'avoir davantage de terrains. On veut que tout soit mieux pour aider les équipes à mieux travailler."
De grandes ambitions passent-elles par le fait de devenir propriétaire de son stade?
Antoine Arnault: "De grandes ambitions économiques. L'idée n'est pas de faire fortune avec un tel projet, mais juste de viser l'équilibre. Ce n'est pas notre priorité. S'il y a une opportunité, on l'étudierait. Mais l'idée n'est pas celle-ci. On veut juste procurer du plaisir aux supporters avec une belle équipe de foot qui donne tout sur le terrain. Il nous faut un bon stade. Qu'on en soit propriétaire ou non, ce n'est pas l'objectif prioritaire."
Antoine Arnault président dans trois ans?
Antoine Arnault: "La présidence sera conservée par Pierre jusqu'en 2027. Ensuite, la décision n'a pas été prise. Ce n'est pas à exclure, mais ce n'est pas encore certain."
Vers le potentiel retour de joueurs formés au club, comme Ibrahima Konaté?
Antoine Arnault: "L'idée est de former des jeunes, après, si un ancien formé au club veut venir former l'ossature du club, pourquoi pas. C'est une possibilité, mais pas la stratégie de base du groupe."
Antoine Arnault: "Klopp est très excité par le projet"
"On a déjà passé pas mal de temps avec eux. J'ai pu m'entretenir plusieurs fois avec Klopp, il est très excité par le projet et la perspective de venir travailler avec les équipes ici. Red Bull a aussi des outils de datas absolument révolutionnaires qui vont nous aider sur la partie scouting."
Quelles ambitions pour le mercato d'hiver?
Pierre Ferracci: "Notre équipe est en tête de Ligue 2, on va lui faire confiance. En janvier, il y aura quelques petites retouches, comme d'habitude. Mais pas de bouleversements. Ce serait dommageable pour l'équipe et pour le club de transformer l'effectif qui a donné satisfaction. Il y a une forme de continuité depuis trois mercatos, et dans le quatrième on va être très prudents."
Vers des tribunes gratuites, même en Ligue 1?
Antoine Arnault: "Le stade restera accessible à tous. Le prix des places sera extrêmement bas. La gratuité a très bien fonctionné en Ligue 2 et on va le continuer au moins jusqu'à la fin de la saison. En Ligue 1, c'est plus délicat. L'objectif est d'avoir une partie des tribunes gratuites, la majorité des autres places à des prix abordables. En revanche, on sera un peu corrosif pour les hospitalités et les partenaires."
La crainte de suivre l'exemple du Matra Racing?
Antoine Arnault: "On connaît bien cette aventure, qui a quand même beaucoup de différences avec la notre. Tout ce que je viens d'évoquer, le temps long et la manière dont on envisage les choses, je crois qu'on sera assez loin par rapport à ce qu'a fait le Matra Racing."
Pierre Ferracci: "Il a voulu aller trop vite. Et dans le foot comme dans l'industrie, il ne faut pas brûler les étapes."
Quel investissement de la famille Arnault, au Paris FC et ailleurs?
Antoine Arnault: "On ne communique pas de chiffres. Les différents montants évoqués ne sont pas très loin de la réalité. Je ne vous donnerai pas de chiffres précis."
"On espère que la crise du foot français ne dure pas trop longtemps. Mais elle devrait se résorber et repartir sur un cycle plus positif. J'ai bon espoir."
"D'autres investissements de LVMH? Si on m'avait dit que je serai ici pour vous parler du PFC... On verra, pourquoi pas. Le sport et l'industrie du luxe, c'est une longue histoire. Ça s'est renforcé ces derniers temps car les sportifs et les clubs sont devenus plus puissants et des marques en tant que tels. On a nos antennes bien allumées et on se rend compte de cela. La perspective de pouvoir construire et développer une marque comme le PFC, avec le nom de Paris, compte beaucoup."
Antoine Arnault et Pierre Ferracci s'expriment sur le futur stade
Antoine Arnault: "J'ai l'impression que l'équipe et les supporters sont attachés à Charlety. Moi-même j'apprécie ce stade. Il n'est pas idéal d'un point de vue football. Mais il pourrait convenir à notre projet. Il faudrait le réaménager mais je n'exclus pas cette éventualité. C'est important de sentir cette histoire à travers les décisions qu'on prend. Ca pourrait être un bon stade. L'autre option, c'est Jean-Bouin. Il y a des contraintes, avec l'équipe de rugby, du terrain synthétique, des questions autour du calendrier. On va commencer à discuter de l'opportunité de ces deux options et on décidera dans les mois qui viennent. On peut jouer à Jean-Bouin pendant que Charlety est réaménagé. On verra."
Pierre-Ferracci: "Transformer Charlety a toujours eu ma préférence. Le Stade Français est venu à Charlety pendant trois ans pour transformer Jean-Bouin. C'est une option possible."
Antoine Arnault: "On fait ça pour procurer des émotions au public"
"On ne fait pas ça pour gagner de l'argent. On fait ça pour procurer des émotions au public. On a eu envie de faire quelque chose de positif autour du sport. On a été très marqués par les JO de Paris 2024. On n'a pas non plus l'habitude de gaspiller notre argent, mais on va essayer de faire les choses avec un investissement conséquent au départ mais ensuite en valorisant le club pour parvenir à un certain équilibre, même si c'est difficile dans le foot."
"Des marques du groupe au sein du club? Je n'irai pas demander aux maisons du groupe d'être sponsors du Paris FC, ce serait malsain. Mais si certaines maisons souhaitent être partenaires, elles peuvent me contacter. Je ne veux pas priver les maisons du groupe si elles pensent que c'est juste en termes de stratégie de communications. Mais je ne vais pas les forcer."
Antoine Arnault: "Un projet ambitieux mais sans être irréaliste"
"On veut créer un club à taille humaine. Cette touche familiale est formidable et c'est une carte que nous allons garder et travailler. C'est un projet ambitieux mais sans être irréaliste. Le club est très solide. C'est un grand club de Ligue 2 et on va essayer d'en faire un très bon club de Ligue 1."
Antoine Arnault détaille les trois piliers du projet
"Rendre à Paris et à notre pays ce qui nous a été donné. C'est un projet qui aura une nature économique. L'idée n'est pas de jeter de l'argent à fonds perdus. L'idée, c'est de susciter des émotions, de créer un partage encore plus concret que ce que vous voyez déjà."
"Nous allons nous appuyer sur trois piliers. Le premier est les valeurs. Le Paris FC en a déjà, c'est une évidence. C'est essentiel dans notre groupe et dans notre famille: l'éthique, la rigueur, l'engagement, l'humilité, le fait que le club passe avant tout. Un club qui correspond plus à un club à l'anglaise que ce que nous avons en France aujourd'hui."
"Le deuxième pilier, qui fera redescendre les fantasmes, c'est de construire ce projet autour de la formation. Le vivier de talents à Paris est le premier dans le monde. Avec l'aide de Red Bull, ce sera au cœur de notre stratégie de construire le meilleur centre de formation en France et dans le bassin parisien. Trop de talents traversent Paris et partent ailleurs sans poser ses valises à Paris. Notre proposition sera différente, on veut construire un club où nous aurons cinq, six, sept ou huit joueurs issus du centre de formation dans l'équipe. Nous n'hésiterons pas, même si on a une pépite, à la laisser partir pour voler de ses propres ailes. C'est un élément essentiel de la stratégie de Red Bull. La mixité est aussi importante, les équipes féminines sont déjà performantes et nous continuerons d'investir."
"Le troisième pilier de notre stratégie, c'est le temps long. On laisse le temps aux équipes de se structurer, de créer cette magie qui puisse exister. Entre le coach, l'équipe, les supporters. On va écouter les supporters, essayer de construire un vrai engouement. Il y a de la place pour un autre club à Paris. Sans se mettre trop de pression. Si on ne monte pas en Ligue 1 cette saison, ce sera la suivante ou celle d'après. On est là sur un temps extrêmement long."
Antoine Arnault sur la rivalité avec le PSG: "Je n'exclus pas de soutenir deux clubs à Paris"
"Le PSG est un club que j'aime depuis que j'ai 12 ans, j'ai été abonné de nombreuses années, je suis invité par mon ami Nasser et vous ne m'entendrez jamais dire quelque chose de négatif sur le PSG. C'est un club que j'admire. Je n'exclus pas de soutenir deux clubs à Paris. Le jour où nous serons en Ligue 1, je soutiendrai le PSG, sauf deux fois par an. Ce qu'a réalisé le club ces dernières années est extraordinaire."
Antoine Arnault sur le choix d'investir au Paris FC
"On n'est pas là pour tout changer et retourner la table. C'est sur le staff et l'équipe actuels que nous misons. Nous sommes là pour travailler sur la base existante et faire en sorte que l'équipe existante monte elle-même en Ligue 1."
"C'est un club qui a de belles valeurs, un club populaire. C'est important de faire les choses progressivement, de construire et de grandir graduellement, sans brûler les étapes. Dans le sport, les incantations ne marchent jamais très bien."
Antoine Arnault en dit plus sur le rôle de Red Bull, "pas là pour être co-propriétaire"
"Nous n'arrivons pas seuls, on arrive avec un partenaire. Nous n'avons aucune compétence en termes de management d'équipe de foot. Nous avons fait la connaissance de Red Bull à travers la Formule 1. Red Bull a une compétence très forte en matière de football. Ça a été des discussions très vertueuses et positives d'emblée. L'idée de travailler ensemble sur un projet foot en France les a intéressés. Ce club appartiendra à ma famille, ce club ne sera pas co-propriété de la famille Arnault et de Red Bull. Red Bull sera minoritaire, ils ne souhaitent pas accéder à la multi-propriété. Ils sont un partenaire sportif, ils vont nous aider sur plein d'aspects, de recruter les meilleurs joueurs et de les dénichés mieux que les autres. Mais ils ne sont pas là pour être co-propriétaires avec nous."
Antoine Arnault dresse les grandes lignes du projet
Antoine Arnault: "Pourquoi être ici à Orly? Je pense que vous ne connaissiez pas tous les installations ici et il me paraissait important que cette prise de parole se déroule ici. Vous voyez un espace que je trouve impressionnant. La première fois que je suis venu ici, j'ai été agréablement surpris par la dimension du lieu, sa proximité de Paris et son potentiel d'agrandissement."
"C'est un projet familial, un projet que l'on a initié avec mes frères et ma sœur. On a trouvé que c'était une bonne idée d'investir dans un projet différent de nos activités classiques. On en a longuement discuté, on a étudié un certain nombre d'options. Certains d'entre nous ont la passion du foot, c'est mon cas. C'est le sport populaire que j'aime par-dessus tout. J'ai une petite nostalgie de ces moments, peut-être une nostalgie d'un début de vieux boomer qui traîne. La seule chose qui réunit toutes les générations est le sport."
Pierre Ferracci: "Un mélange d'ambitions élevées et un souci de ne pas bruler les étapes"
"Ayant commencé à discuter avec eux autour du 20 avril, on était d'accord dès le mois de juin. Je suis ravi que la confidentialité de nos négociations ait été respectée pendant six mois."
"Le dernier argument qui m'a fait adhérer au projet, c'est que j'ai trouvé un mélange d'ambitions élevées et un souci de ne pas bruler les étapes, de prendre son temps, de s'appuyer sur le socle qu'on a mis en place. Prendre son temps, c'est de ne pas promettre la lune alors qu'on est encore en Ligue 2. Notre quotidien, c'est Martigues, Rodez. Ce mélange d'ambitions et d'humilité dans leur démarche m'a séduit. J'espère qu'on ira le plus haut possible. (...) On a envie d'accélérer le mouvement et d'accéder à la Ligue 1."
Pierre Ferracci sur la venue de Red Bull
Pierre Ferracci: "Red Bull est à la fois une marque forte. Il y a en même temps un petit enjeu de multi-propriété qui me taquinait un peu. Mais Red Bull fait de la multi-propriété de façon intelligente et rigoureuse, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. C'est surtout pour moi une compétence très forte dans le foot. On l'a vu à Leipzig, pris assez bas dans la hiérarchie du foot allemand et qui est régulièrement dans le top 5."
Pierre Ferracci explique pourquoi il a choisi de faire confiance à la famille Arnault
Pierre Ferracci: "Pourquoi ce partenariat me ravit et ravit l'ensemble du club? Il faut des forces puissantes pour exister dans l'élite du football. Avec l'arrivée de groupes puissants, on a plus de chances de faire tomber le foot du bon côté, avec les bonnes valeurs. L'arrivée de ces forces économiques dans le foot est une bonne nouvelle en France. Une autre raison, c'est que nous avons des forces venues d'ailleurs et d'autres pays, c'est ce que j'ai moi-même fait avec le Paris FC. Mais les deux tiers des clubs de L1 et L2 sont contrôlés par des actionnaires étrangers, je pense qu'il faut rééquilibrer."
"À la fin du closing, la réparation du capital sera la suivante: la famille Arnault aura 52% du capital, Red Bull 11%, Alter Paris 30% et BRI 11%. Au bout du processus de trois ans, la famille Arnault sera très largement majoritaire, avec 80%."
Antoine Arnault et Pierre Ferracci en conférence de presse à partir de 15h
L'administrateur de LVMH, qui va racheter le Paris FC via la holding familiale "Agache", et l'actuel président du club répondront aux questions des journalistes depuis le siège du PFC, à Orly.
"Construire notre propre légende": Antoine Arnault dévoile à RMC Sport ses ambitions pour le Paris FC
Dans une interview exclusive accordée à RMC Sport, à découvrir plus tard ce mercredi, Antoine Arnault, administrateur de LVMH qui va racheter le Paris FC via la holding familiale "Agache", confie ne pas avoir de modèle pour le développement du club tout en saluant les récentes réussites de Leicester ou Brest. Il parie surtout sur la formation.
Parc des Princes, Charléty, Jean-Bouin... le dossier épineux du stade
Interrogé il y a huit jours sur le dossier du futur stade du Paris FC, le président Pierre Ferracci s'était montré très clair. Si la priorité de son club reste de remodeler Charléty ou de s'installer à Jean-Bouin, l'idée de partager le Parc des Princes avec le Paris Saint-Germain a clairement fait son chemin dans la tête du dirigeant.
Mi-octobre, Pierre Ferracci avait évoqué la révolution Paris FC dans "L'After Foot" sur RMC
Le feu vert a été donné par la DNCG pour le rachat par la famille Arnault
Mardi, la direction du Paris FC et Antoine Arnault avaient réussi leur examen devant la DNCG. Le gendarme financier du football tricolore a validé le projet de rachat du club parisien par la famille de Bernard Arnault, l'homme le plus riche de France.
Dans un premier temps, la famille Arnault achètera 55% des parts du club alors que son partenaire Red Bull investira pour s'offrir 15% du PFC. Si l'actuel président du Paris FC, Pierre Ferracci conservera d'abord 30% du capital du club, il est prévu que la famille Arnault les rachète en 2027 pour porter sa participation à 85% du PFC.
Bonjour à tous et bienvenue dans ce live !
A partir de 15 heures ce mercredi, Pierre Ferracci et Antoine Arnault doivent présenter en conférence de presse les contours de leur projet pour le futur Paris FC, actuel leader de Ligue 2 voué à devenir un nouvel acteur majeur dans le foot français. Une conf' à suivre en direct commenté avec RMC Sport.