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Ligue 2: le Paris FC dans un trou d’air, mais serein avant Amiens

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Avec une seule victoire lors de ses huit derniers matches toutes compétitions confondues, le Paris FC souffre et a perdu sa place de leader de Ligue 2. Depuis l’annonce du rachat du club par la richissime famille Arnault, le club parisien a reculé à la 3e place du championnat et a été éliminé de la Coupe de France par un club de Nationale 1. Avant de recevoir Amiens ce samedi (14h), les dirigeants parisiens restent sereins et continuent de soutenir l’entraîneur Stéphane Gilli.

A la fin du match contre la lanterne rouge Martigues le 3 janvier dernier, une poignée de supporters lance des "Gilli, démission!". Un épiphénomène et un avis très peu partagé, mais un des premiers signes de la pression nouvelle qui pèsent sur les épaules des Parisiens. C’est une nouveauté également pour le Paris FC, pas habitué à ce genre de remous. Avant de recevoir Amiens (9e) ce samedi sous les yeux de Jürgen Klopp, directeur mondial du football à Red Bull, nouvel actionnaire minoritaire du club, on reconnaît au sein du club que la pression augmente un peu. "Mais c’est super de vivre ces moments, ça veut dire que le club grandit et avoir un gars comme Klopp au stade, c’est exceptionnel !" Pas de panique à bord donc pour les dirigeants qui, officiellement, visent la montée en Ligue 1 dans les deux ans à venir.

"Tout le monde nous voyait rouler sur la Ligue 2"

Le coach Stéphane Gilli se pose pourtant des questions sur les difficultés de son équipe. Après la défaite surprise face à Martigues, il accusait le coup puisqu’il jugeait la semaine d’entraînement précédente excellente. "C’est insuffisant et insatisfaisant. On a été trop défaillant, il faut être plus tueur, plus méchant. On a été trop en dessous, c’est une très, très grosse gifle. Il va falloir changer des choses". Plus globalement, le coach corse sait que le nouveau statut d’équipe à abattre du PFC change la donne. "On a cette pression de monter dans les deux ans oui… mais il y a d’autres facteurs. Tout le monde nous voyait rouler sur la Ligue 2 en début de saison, mais j’avais prévenu que malgré les résultats, il y avait des choses à améliorer". Gilli sait malgré tout qu’il peut compter sur le soutien de ses dirigeants.

La longévité de Gasperini ou Klopp en exemple

Le président du Paris FC Pierre Ferracci n’a aucun doute sur la capacité de son coach à rétablir la situation. "C’est un type remarquable, qui a des idées très claires, un jeu fait de possession et de transition. Mais il sait aussi se remettre en cause sur le plan tactique. J’ai toute confiance en sa capacité à réussir au plus niveau". Mais l’entraîneur peut-il résister à une série de mauvais résultats encore plus longue ? "Vous savez, la saison dernière, on a débuté par sept défaites en dix journées, beaucoup de présidents l’aurait sorti. Moi, je regarde la qualité du jeu et les absents". Le président Ferracci sait parfaitement qu’un changement de coach donne rarement satisfaction et il a pour modèles "Gasperini à l’Atalanta ou Klopp à Liverpool". Autrement dit, des coachs qui durent dans le temps malgré les épreuves traversées.

Stéphane Gilli : "Beaucoup de gens aimeraient être à ma place"

Amiens à Charléty sera un test capital pour le Paris FC, qui pourra compter sur les retours de Maxime Lopez et Vincent Marchetti au cœur du jeu. Les Parisiens ont également eu la chance de voir leurs concurrents ne pas creuser l’écart. Aujourd’hui, les cinq premiers de Ligue 2 se tiennent en trois points, du leader Lorient (33 pts) au cinquième Annecy (30 pts). Et la suite sera tendue aussi pour le PFC, qui se déplacera à Metz, un concurrent direct la semaine prochaine. Malgré cette série difficile, Stéphane Gilli garde confiance. "Moi je fais mon travail ici comme si j’allais rester six ou sept ans. Après, on connaît le foot. Je ne ressens pas la pression personnellement, je prends du plaisir. Je prends du plaisir, en match, aux entraînements, avec ce groupe de joueurs tout simplement. Je suis chanceux d’être ici, et je sais que beaucoup de gens aimeraient être à ma place."

Aurélien Tiercin