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A Lyon, il flotte comme un parfum de crise

Corentin Tolisso

Corentin Tolisso - AFP

L’Olympique lyonnais n’est pas au mieux à l’heure d’entrer dans le grand bain de la Ligue des champions face au Dinamo Zagreb mercredi. Les derniers résultats ont semé le doute, et en l’absence de Lacazette, les Gones apparaissent bien dépourvus.

Selon un vieil adage, en football, tout va très vite. Il y a un peu plus de trois semaines, l’Olympique lyonnais avait la pêche avec deux victoires en deux journées de Ligue 1 et déjà cinq buts pour Alexandre Lacazette. Et depuis ? Le club a essuyé deux revers cuisants et a perdu sur blessure son buteur ainsi que Nabil Fekir. Avant d’accueillir le Dinamo Zagreb mercredi (20h45) pour leur entrée en lice en Ligue des champions, les Lyonnais font grise mine.

Une défense très instable

Principal chantier du mercato d’été, la défense centrale de l’OL inquiète après un mois et demi de compétition. Fessée par le PSG lors du Trophée des champions, elle a montré d’inquiétantes lacunes à Dijon (4-2) et contre Bordeaux (1-3). Nicolas Nkoulou, Mapou Yanga-Mbiwa et Mouctar Diakhaby piétinent, et même le gardien Anthony Lopes a failli face aux Girondins.

Derrière, l’espoir Emanuel Mammana patiente. Sur les ailes, Rafael et Jérémy Morel n’ont pas brillé, et la sentinelle Maxime Gonalons a disjoncté contre Bordeaux (expulsion pour un tacle très dur sur Malcom). Cela fait beaucoup de doutes et d’interrogations à l’heure d’entamer le parcours européen. L'assise défensive est bancale.

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L’attaque sonne creux

De retour après des mois d’absence dus à une blessure au genou droit, Nabil Fekir a vu sa progression enrayée fin août. Contraint de repasser sur le billard pour une opération mineure, l’international français repousse encore le moment où il espère retrouver l’intégralité de ses moyens. Alexandre Lacazette, lui, est de nouveau touché aux ischio-jambiers : le staff médical espère le revoir sur le terrain au mieux début octobre.

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Sans ses deux Tricolores, l’attaque lyonnaise apparaît très dépourvue, sachant que Mathieu Valbuena et Clément Grenier sont encore blessés. Il ne reste que Rachid Ghezzal, encore un peu juste après une déchirure de l’adducteur droit mi-août, et les jeunes Aldo Kalulu et Maxwel Cornet. Les cartouches en stock sont très limitées. Face à Zagreb, Corentin Tolisso va sans doute être appelé à prendre les commandes du jeu offensif.

La pression face à Zagreb

Sportivement, le ciel s’est assombri côté OL. Entre blessures et méformes, les Gones ont vu leur capital confiance fondre. En coulisses, le président Jean-Michel Aulas et l’entraîneur Bruno Genesio ont eu des désaccords, autour du recrutement en attaque et de la gestion médicale de la première blessure d’Alexandre Lacazette notamment. Depuis, le boss lyonnais a réitéré sa « confiance absolue » en son entraîneur.

Mais la tension reste intense. Le club s’est insurgé contre un article du Parisien qui évoquaient les failles lyonnaises. La crise n’est pas encore là, mais l’OL sera sous pression lors de son rendez-vous contre Zagreb. Une rencontre que JMA a lui-même présenté comme cruciale pour l’avenir de Lyon cette saison. Une victoire serait plus que bienvenue pour un club qui nourrit des ambitions.