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"Je suis émerveillé": Anelka, Erding, Hoarau... Les anciens attaquants du PSG sous le charme d'Ousmane Dembélé

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Le Paris Saint-Germain affronte Brest ce mercredi soir en barrage retour de Ligue des champions (21h). Une rencontre pendant laquelle le club parisien pourra une nouvelle fois compter sur l’attaquant Ousmane Dembélé, métamorphosé depuis le passage en 2025. Une ascension fulgurante, en l'espace de quelques semaines, jugée par d'anciens attaquants contactés par RMC Sport.

Après un début de saison en dents de scie, Ousmane Dembélé a pris une tout autre dimension en 2025. L'attaquant parisien se retrouve aujourd'hui meilleur buteur de Ligue 1 avec 16 réalisations et 4 passes décisives. Il brille aussi en Ligue des champions avec un triplé inscrit contre Stuttgart en phase de Ligue (4-1) et un doublé face à Brest lors du barrage aller (3-0). Mais le déclic reste sa performance XXL contre Manchester City le 22 janvier dernier (4-2). Une rencontre pendant laquelle les interrogations sur son inefficacité se sont toutes envolées.

"Je suis content pour lui. Il a été critiqué sur ses stats. Il montre qu’il a travaillé, il a persévéré. Il marque beaucoup de buts. J’espère que cela continuera en amenant le PSG le plus loin possible", confie Nicolas Anelka, buteur parisien au début des années 2000. "C’est le joueur parfait après Kylian Mbappé pour le PSG. C’est quelqu'un d'imprévisible. Il peut tirer du droit et du gauche. Pour un défenseur, c'est tellement difficile de travailler face à lui", ajoute Mevlüt Erding, attaquant du club entre 2009 et 2012.

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Le Top de l'After Foot : "Dembélé semble avoir changé de mentalité, on le sent plus méchant", estime Walid Acherchour – 01/02
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"Un jeu homme mature, qui n’a plus 20 ans"

Luis Enrique reste l'un des grands artisans de cette période faste. Comme révélé par RMC Sport, l'entraîneur espagnol a fluidifié ses relations avec son groupe. Notamment après des frictions en novembre, quand les résultats n’étaient pas là. Mais aussi lors d'un épisode surprenant en octobre dernier pendant lequel il a décidé de ne pas convoquer Ousmane Dembélé pour le match de Ligue des champions à Arsenal. La raison selon le club: un retard à un entraînement la veille du match. "C'est juste un mec qui arrive aussi à maturité, qui est épanoui et qui a enfin compris. Je pense que Luis Enrique a réussi à trouver les mots pour qu'Ousmane se voit comme étant ce joueur du PSG qui porte le PSG aujourd'hui. Il faut de temps en temps que ça clash, il faut crever l'abcès", commente Guillaume Hoarau.

Comme il l'a récemment indiqué en conférence de presse, le technicien espagnol ne regrette absolument pas cette décision. Pour lui, elle a même été bénéfique. "Luis Enrique a bien géré la situation. Il a montré qui était le boss dans le club. Ce que j’ai aimé, c'est la réaction d'Ousmane Dembélé. Un jeu homme mature, qui n’a plus 20 ans" conclut Erding.

"Son jeu a complètement changé"

Mais le véritable changement dans le quotidien d'Ousmane Dembélé reste son repositionnement en faux numéro 9. Testé ponctuellement en Ligue des champions la saison dernière, cette scène se reproduit très régulièrement ces dernières semaines. Et cela fonctionne parfaitement. "C’est un système que moi je ne validais pas beaucoup parce que moi je suis un vrai numéro 9. Je vois que ça marche parce que c'est Dembélé, parce que c’est le joueur idéal pour faire ça. Même Ramos est remplaçant maintenant... Je suis émerveillé. Son jeu a complètement changé. Mais il va encore évoluer", précise Mevlüt Erding.

Déterminé à gagner en efficacité, conscient de ses lacunes dans les derniers gestes, Ousmane Dembélé a beaucoup travaillé ces derniers mois dans les Yvelines. Sur les terrains impeccables du Campus de Poissy, le champion du monde 2018 a répété ses gammes en marge de chaque séance, comme révélé par RMC Sport. Pour cadrer plus souvent, avec des exercices spécifiques et les conseils de son analyste vidéo personnel. Une implication quotidienne qui porte aujourd’hui ses fruits en compétition. "Ça lui a fait du bien. Aujourd'hui, c'est un mec qui est épanoui. On le voit sur le terrain. Il n'a rien changé dans son jeu, dans ses prises de balles, dans ses prises d'initiatives, ses prises de risque. C'est juste qu'il a marqué un but et il a su capitaliser dessus. Je n’ai pas l'impression qu'il force plus ou qu'il est plus impliqué, pour moi c'est le même sauf qu'il a l'air plus léger. Ce que j'aime, c'est qu'il ne force pas son geste, un peu à l'image de Messi. Il n'a pas le comportement d'un numéro 9", explique Guillaume Hoarau.

"Prétendre à te battre pour le Ballon d’or"

Au club, on se félicite évidemment de ses performances, conscient qu’un collectif est plus performant lorsqu’il est sublimé par une individualité. Le Français est dans la forme de sa vie, mais il ne se satisfait pas de ces statistiques et est conscient de pouvoir faire encore plus. Cela passe donc par du travail individuel au quotidien au centre d'entraînement, mais aussi par l'obtention des trophées nationaux et internationaux. De quoi peut-être lui permettre de décrocher le mythique Ballon d’or en 2025? "Ce n’est pas le mec qui est comme Cristiano Ronaldo, Kylian Mbappé, à vouloir être le meilleur au monde. Luis Enrique a réussi à rentrer dans sa tête en lui disant 'Ben si, tu peux devenir aussi ce joueur-là, tu peux aussi prétendre à te battre pour le Ballon d’or'", conclut Hoarau.

Arthur Perrot avec Arnaud Valadon