
Plafond de dépenses, sanctions... Des précisions sur le nouveau fair-play financier de l'UEFA
Le fair-play financier est mort. Vive le fair-play financier! L’UEFA s’active depuis de long mois en coulisses pour faire évoluer les mesures du FPF. Comme indiqué par RMC Sport dès la semaine passée, l’instance du foot européen veut montrer que ce dispositif est essentiel à la santé des clubs et notamment après la crise sanitaire liée au Covid-19 où de nombreuses formations n’auraient pas survécu.
Contrairement à certaines rumeurs, le football continental n’adoptera pas un système strict du salary cap à la manière des sports US mais contrôlera les dépenses des géants européens selon les derniers éléments publiés ce mardi par le New York Times. Les clubs ne pourraient ainsi pas dépenser plus de 70% de leurs recettes annuelles. Un plafond budgétaire qui ressemble fort à celui imposé par la Liga aux clubs espagnols.
Un nouveau format et un nouveau nom validés début avril
Toujours selon les informations du journal américain, l’UEFA va soumettre sa réforme à un vote de conseil d’administration lors de la réunion du 7 avril prochain où devrait également être confirmé le choix de l’hôte pour l’Euro 2028.
Héritage de Michel Platini, le terme même de fair-play financier devrait disparaître. A la place, la Confédération présidée par Aleksandr Ceferin devrait lui préférer une appellation moins agressive. Le FPF va ainsi laisser la place à une réglementation de viabilité financière.
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Une période d’adaptation de trois ans
L’UEFA devrait laisser une certaine marge de manœuvre aux clubs européens pendant les trois premières années afin d’évoluer vers un modèle économique viable le et plus durable confirme le NY Times.
Selon les éléments présentés par RMC Sport, l’instance dirigeante du football continental a décidé de doubler le déficit toléré sur trois ans en le passant de 30 à 60 millions d’euros, à condition qu’il reste toujours comblé par l’actionnaire. Une manière de faciliter cette transition vers un schéma financier où les dépenses représentent 70% des revenus du club.
Tous les clubs n’ont pas été d’accord sur le pourcentage des revenus disponibles, des disparités s’expliquant notamment par les sources des recettes.
Les clubs bénéficiant de droits TV importants, comme en Premier League, pourraient ainsi dépenser des fortunes alors que des clubs bien gérés ou dominant au niveau national mais évoluant dans des championnats moins médiatisés risquent d’accuser le coup.
Un arsenal de mesures pour sanctionner les clubs dont la rétrogradation
A l’image du FPF dont les détracteurs ont trouvé que les gros s’en tiraient trop souvent avec des amendes, l’UEFA a prévu de nombreuses sanctions potentielles en cas de non-respect de sa nouvelle réglementation économique. L’instance pourra imposer des sanctions sportives et financières aux contrevenants, y compris des amendes, de possibles expulsions et, pour la première fois, une option de rétrogradation.
Dans le cas de cette dernière, une équipe qualifiée pour la Ligue des champions pourrait être envoyée en Ligue Europa si elle ne parvient pas à garder ses dépenses en-dessous du plafond budgétaire mis en place. Enfin, une dernière mesure pourrait donner lieu à un retrait de point dans le cadre de la réforme de la Ligue des champions et d’une compétition avec un seul tableau de classement à partir de 2024.