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PSG-Barça : Cavani, ça devient grave

Edinson Cavani

Edinson Cavani - AFP

Dépassé par le Barça ce mercredi en quart de finale aller de la Ligue des champions (1-3), le PSG a surtout manqué d’efficacité offensive. Et le premier responsable est Edinson Cavani, incroyablement maladroit face aux Catalans et dont le rendement lors des matches à élimination directe devient très inquiétant.

Au lendemain de la sèche défaite du PSG à domicile face au Barça (1-3), les motifs d’espoirs sont minces côté parisien. Pour s’accrocher au rêve de renverser la situation mardi prochain au Camp Nou, les hommes de Laurent Blanc peuvent toujours se dire qu’ils ont mis en danger le club catalan et ont eu plusieurs occasions nettes ce mercredi. Un point positif ? Oui, mais encore aurait-il fallu les transformer. Car c’est là que le bât blesse... et que la responsabilité d’Edinson Cavani est grande. « Il a eu quatre occasions, on ne peut pas passer ça sous silence », souffle Rolland Courbis, membre de la Dream Team RMC Sport.

Entre une offrande d’Ezequiel Lavezzi mal jouée (28e), des hors-jeu à répétition ou encore une énorme occasion vendangée (88e), le joueur acheté 64 millions d’euros par le PSG a presque tout raté. Et lorsqu’il a enfin réussi un geste, Marc-André ter Stegen a sorti un arrêt de grande classe (69e). Un bilan famélique pour « El Matador », placé comme il le souhaite depuis longtemps à la pointe de l’attaque parisienne en l’absence de Zlatan Ibrahimovic (suspendu). « Il est transparent et il entraîne à peu près tout le monde dans sa transparence : un Lavezzi plus que moyen et un Pastore dont certains disent qu’il est le meilleur joueur du monde, mais qui a démontré qu’il était à peine un bon joueur de Ligue 1 », lance Jean-Michel Larqué.

Blanc : « Suarez ? On ne peut pas comparer »

Le plus cruel pour Cavani est que le match de ce mercredi a souligné l’écart qui le sépare de son compatriote Luis Suarez. Pendant que le joueur du PSG se ratait complétement, son homologue du Barça flambait, avec deux buts de classe mondiale sur des occasions qu’il s’est lui-même créées. « On ne peut pas comparer, tempère toutefois Laurent Blanc. Ils ont la même nationalité et jouent au même poste puisque ce sont des attaquants axiaux. L’un a été efficace, mais il a joué dans une équipe dominatrice. C’était plus agréable et facile de jouer dans une équipe comme Barcelone qu’avec le PSG. Ils nous confisquaient le ballon et ne nous le rendaient pas. C’était certainement plus difficile d’être dans la position d’"Edi" que dans celle de Luis Suarez. »

Si l’entraîneur du PSG n’a pas voulu accabler son joueur (huit buts en L1 et six en Ligue des champions cette saison), il n’aura sans doute pas manqué de remarquer que le bilan de Cavani dans les matches à élimination directe est faiblard (un but en six matchs). Sa seule réalisation dans ces rencontres sous le maillot du PSG a été inscrite cette année en 8e de finale aller contre Chelsea (1-1). Et lors du quart de finale retour de C1 l’an passé, encore face aux Blues (0-2), il s’était déjà raté en manquant plusieurs occasions franches qui avaient pesé lourd dans l’élimination parisienne. Suarez, lui, a marqué quatre fois lors des trois matchs à élimination directe qu’il a joués avec le Barça. Mais puisqu’apparemment, il ne faut pas comparer...

AA avec la rédaction