Sporting-OM: Tudor, Payet, Guendouzi... dans les coulisses de la belle victoire marseillaise au Portugal

Dans les rangs olympiens, l’ambiance était légère et joyeuse après la victoire marseillaise à Lisbonne. Très détendu quand il s’est présenté en conférence de presse, Igor Tudor a pris le temps d’adresser quelques louanges à certains joueurs. Le coach croate n’aime pas trop, en général, s’attarder sur les individualités. Dans l’euphorie d’une belle victoire, Tudor a cette fois eu des mots très forts pour le match "incroyable" d’Amine Harit, pour le "précieux" Chancel Mbemba ou pour Nuno Tavares, dont il a apprécié la force de caractère dans un contexte hostile envers lui.
Les consignes de Tudor à la mi-temps bien respectées
Igor Tudor donnait même l’impression de vouloir rester un peu plus en conférence de presse mercredi soir pour exprimer sa joie et parler de chaque joueur. Il était heureux de la réaction de son équipe après la défaite contre Ajaccio. A la mi-temps, dans le vestiaire du stade Alvalade, il a insisté, dans son discours, sur la nécessité de rester concentré, de ne surtout pas céder à la moindre provocation et de ne jamais relancer le match sur un fait de jeu ou un éventuel coup de sang. Tudor avait déjà en tête l’envie de gérer la deuxième période et de penser au match de dimanche face au PSG en faisant sortir quelques joueurs importants mais pas forcément à 100% comme Jonathan Clauss ou Éric Bailly, voire Matteo Guendouzi, qui en plus avait reçu un carton jaune en début de rencontre.
Alexis Sanchez veut jouer un maximum
Tudor s’est tout de même permis le luxe de laisser Alexis Sanchez sur le terrain toute la rencontre, malgré l’enchaînement des matchs. La raison est simple: le Chilien se sent bien physiquement, est en jambes, et ne cesse de répéter dans ses nombreux échanges avec son entraîneur qu’il a besoin de ce rythme. Plus il joue, plus il est heureux, lui qui a trop ciré le banc récemment à l’Inter Milan. Le Chilien a été récompensé mercredi soir par le trophée d’homme du match, ce qui l’a un peu surpris vu la prestation XXL d’Amine Harit. Le service communication de l’OM a sauté sur l’occasion pour réaliser l’exploit de placer la star chilienne en interview, auprès de la chaîne RMC Sport notamment. Alexis n’est pas un grand bavard face aux journalistes et n’aime pas trop parler après les matchs. Mais un soir de victoire au Portugal, la première dans l’histoire de l’OM dans ce pays, tout est permis.
L’entraîneur olympien avait senti la veille du match cette grande détermination chez les joueurs. Il a d’ailleurs raconté quelques coulisses de la mise au vert de veille de match où certains Olympiens sont venus le voir, à l’hôtel, pour lui promettre un grand match et une victoire face au Sporting.
Plus de complicité entre Tudor et Payet
Au fil des des succès, l’exigeant Tudor a aussi su se rapprocher de son groupe. La célébration du but finalement accordé à Alexis Sanchez, où il court bousculer Dimitri Payet, un peu comme au match aller, s’explique par une petite habitude en forme de superstition. Elle a le mérite de faire sourire et mettre un peu de complicité entre Tudor et le numéro 10 de l’OM, plus souriant ces derniers temps, malgré un manque de temps de jeu. Payet n’a d’ailleurs pas rechigné, après le match, à faire quelques exercices physiques… pendant que le parcage olympien l’acclamait. Toujours bon pour le moral. Après la rencontre, la bonne humeur régnait à la sortie des vestiaires.
Guendouzi voulait tirer un penalty
Matteo Guendouzi a évoqué avec humour le fait d’avoir pris le ballon avec autant d’assurance au moment de tirer le penalty. En l’absence de Payet et d’Under, deux tireurs potentiels laissés sur le banc, et alors qu’Alexis Sanchez reste sur un échec contre Clermont dans cet exercice du penalty, Guendouzi en avait parlé avec Tudor avant la rencontre, en lui disant qu’il voulait prendre ses responsabilités en cas de penalty. “Je me suis quand même demandé pourquoi je prenais le ballon pour aller le tirer », a plaisanté l’international français après le match, heureux d’avoir « très bien tiré ce penalty si important », poteau rentrant.
Balerdi se fait chambrer par Pau Lopez
Avant de quitter le stade, certains visages étaient soulagés. Notamment celui de Léo Balerdi, qui avait besoin d’une rencontre aboutie pour oublier le but contre son camp concédé face à Ajaccio le samedi précédent. L’Argentin s’est présenté hier face aux micros aux côtés de Pau Lopez, les deux en français, et le gardien espagnol ne s’est pas privé pour chambrer un peu son coéquipier argentin pourtant très appliqué dans la langue de Molière.
L’OM a passé la nuit à Lisbonne
L’OM s’est relancé dans cette Ligue des champions et a fait le plein de confiance avant le choc de dimanche à Paris. Pour éviter un retour en pleine nuit, le staff marseillais avait pris la décision de passer la nuit sur place à Lisbonne. L’avion des joueurs a donc atterri ce jeudi après-midi à 16h30 à Marignane pour un entraînement en soirée à la Commanderie, après de la récupération et des soins ce matin en terres portugaises. L’OM bascule sur le Classique contre le PSG et devrait d’ailleurs partir pour la capitale le jour même du match, dimanche, histoire que les joueurs puissent avoir trois nuits complètes à la maison… pour arriver le plus frais possible au Parc des Princes.