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Coupe du monde des clubs: l’Europe en force, le sans-faute du Brésil… le bilan de la phase de poules

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La phase de poules de la Coupe du monde des clubs, qui s’est achevée jeudi, a vu les clubs brésiliens réussir un sans-faute (4/4) et les Européens assumer leur statut, malgré une grosse fatigue générale accentuée par les températures très élevées. Le bilan de cette première phase.

Un peu moins de deux semaines après son lancement, la nouvelle version de la Coupe du monde des clubs à 32 a rendu une première partie de son verdict. Le tableau des huitièmes de finale est connu avec 16 qualifiés à forte consonance européenne (neuf équipes, plus de la moitié) mais aussi brésilienne avec le sans-faute réalisé par les quatre représentants de la Serie A (Palmeiras, Botafogo, Flamengo, Fluminense). Leurs voisins argentins ont en revanche déçu avec les éliminations précoces de River Plate et Boca Juniors.

L’Europe au rendez-vous malgré la fatigue

La programmation de la compétition en juin est un peu vécu comme un cadeau empoisonné pour les clubs européens, à la sortie d’une saison longue et harassante. La plupart ont un peu tiré la langue. "Oui, il y a de la fatigue, je pense que ça se voit", a confié le Parisien Vitinha. Malgré cela, les clubs du Vieux Continent ont répondu présent avec neuf qualifiés sur douze représentants.

L’Atlético de Madrid est la plus grosse tête d’affiche à rester à quai, en compagnie du FC Porto et de Salzbourg. Même bousculés, le PSG, Chelsea, le Real Madrid, l’Inter Milan, le Bayern Munich, Dortmund, la Juventus et Benfica sont bien présents. C’est aussi le cas de Manchester City, seule équipe à avoir réalisé un sans-faute (trois victoires) et visiblement très emballée par ce trophée à la sortie d’une saison pénible.

Le carton plein des Brésiliens surmotivés

Si l’Europe est au rendez-vous, c’est aussi le cas des clubs brésiliens, dont les quatre représentants se sont hissés au tour suivant. Surmotivés à l’idée de se frotter au gratin européen, les représentants de la Serie A affichent un gros engagement, bien aidés par la programmation de cette compétition en plein cœur de leur saison au moment où les joueurs atteignent leur pic de forme.

Les clubs auriverde se sont offerts des exploits comme Botafogo contre le PSG (1-0) ou Flamengo face à Chelsea (3-1) alors que Fluminense a tenu Dortmund en échec (0-0), comme Palmeiras contre Porto (0-0).

Les déceptions argentines, l’ovni Auckland

A l’inverse de leurs voisins brésiliens, les deux clubs argentins (Boca Juniors, River Plate) ont tous les deux pris la porte dès le premier tour, malgré un gros soutien dans les tribunes, mais aussi quelques polémiques sur le terrain.

La phase de poules a aussi mis en évidence la confrontation de deux mondes opposés avec la présence des semi-amateurs néo-zélandais d’Auckland City, humiliés par le Bayern Munich (10-0), puis Benfica (6-0) avant d’arracher un match nul héroïque contre Boca Juniors (1-1). L’Inter Miami a sauvé l’honneur de la MLS en se hissant en huitièmes de finale, à l’inverse de Seattle (0 point) et le Los Angeles FC (1 point), bons derniers de leur groupe.

Malgré quelques belles prestations, les quatre clubs africains (Al-Ahly, Espérance Tunis, Wydad Casablance et Mamelodi Sundowns) ont tous été éliminés.

Le flop des stades vides

Si plusieurs rencontres ont affiché quasiment complet comme le match d'ouverture Inter Miami-Al Ahly (60.927 spectateurs à Miami) ainsi que ceux du Real Madrid ou l'entrée en lice du PSG contre l'Atletico Madrid (80.619 spectateurs à Pasadena), seulement 3.400 courageux se sont par exemple déplacés à Orlando pour l'"affiche" entre les Sud-Coréens d'Ulsan et les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns. Dans ces conditions, le choix fait par la Fifa de stades gigantesques, ceux du Mondial-2026 coorganisé avec le Mexique et le Canada, disposant pour la plupart de 60.000 à 80.000 places et donc peu adaptés à la demande locale en matière de football, pose question. Selon The Athletic, la MLS avait proposé à la Fifa de programmer des rencontres dans des stades à la capacité plus réduite, ce que l’instance internationale avait balayé.

Canicule, orages, arrête des matchs… la météo joue les trouble-fêtes

Les conditions climatiques extrêmes de l'été américain donnent un avant-goût de ce qui attend les joueurs dans un an lors de la Coupe du monde. Les clubs sont confrontés à des températures caniculaires dans plusieurs villes-hôtes, souvent bien au-delà des 35°C avec un fort taux d'humidité, d'autant qu'une bonne part des rencontres se déroule à midi ou dans l'après-midi pour satisfaire les téléspectateurs européens.

Autre spécificité locale: les interruptions pour prévenir les orages violents, en vertu d'une législation très stricte en la matière qui impose la suspension des événements sportifs en plein air pendant au moins 30 minutes lorsque des coups de tonnerre sont détectés dans un rayon de 8 miles (environ 13 km). Cinq matchs ont ainsi été interrompus par l'application de ce protocole.

NC (avec AFP)