RMC Sport

JO 2021 (judo): Agbégnénou "tellement émue" par la vague de soutien en France

placeholder video
Clarisse Agbégnénou n’était toujours pas "descendue de son nuage" sur BFMTV ce mercredi au lendemain de son sacre dans la catégorie des moins de 63kgs de judo, aux Jeux olympiques de Tokyo 2021.

Clarisse Agbégnénou a achevé sa longue quête d'or en apothéose, mardi. La Française est enfin devenue championne olympique de judo dans la catégorie des moins de 63kgs en battant la Slovène, Tina Trstenjak, son adversaire de toujours (qui l’avait battue en finale à Rio en 2016) mais aussi sa grande amie. Elle lui est d’ailleurs immédiatement tombée dans les bras après sa victoire. Avant cela, elle lui avait déjà fait une promesse.

Un voyage en Slovénie avec son adversaire en finale

"Je suis toujours sur mon nuage et je ne pense pas en descendre tout de suite, a confié la judoka française sur BFMTV ce mercredi. Je l’ai serrée dans mes bras parce que nous sommes avant tout amies. C’est une judoka extraordinaire, on se connait et on s’affronte depuis longtemps. C’est une personne aussi forte à l’intérieur qu’à l’extérieur, elle est superbe. Faire une revanche après cinq ans, c’est un moment incroyable. Je lui avais promis qu’après ces Jeux, peu importe la médaille, j’allais aller la voir en Slovénie. Donc, je vais aller en Slovénie prochainement."

En attendant, elle découvre l’émotion suscitée par son sacre en France. "Je m’en rends compte petit à petit, sourit la championne. Il me faut le temps de réaliser. J’ai vu les vidéos mais je ne savais pas tout ça. En voyant les vidéos, ça m’a tellement émue. Les enfants, les personnes qui se sont levés aussi tôt pour me supporter. Ils étaient derrière moi sans avoir de doute, ça me remplit d’émotion. Merci d’avoir été là pour moi, de m’avoir soutenu. Je remercie vraiment mon club de Champigny et ma famille qui m’a encouragé."

>> Suivez toutes les infos sur les JO 2021 EN DIRECT

Malgré le huis clos décrété pour les épreuves, la native de Rennes qui a grandi en région parisienne a aussi reçu un soutien plus fourni qu’attendu au Nippon Budokan. "Il n’y a pas de public mais en judo, les autres catégories sont venues, explique-t-elle. C’était le quatrième jour de compétition quand j’ai combattu et il y avait pas mal de personnes. On a fait des compétitions avec beaucoup moins de monde. Je les entendais, il y avait quand même du monde. J’aurais aimé que ma famille soit là forcément et que la salle soit remplie comme on l’a vu en 2019 lors des championnats du monde. Les Japonais adorent le judo. Mais le fait de gagner au Budokan, au pays du judo, cette médaille, je vais vraiment la savourer."

Une grosse cohésion au village olympique

Elle a déjà commencé à la partager au village olympique avec le reste de la délégation qu’elle va soutenir de tout son cœur, en sa qualité de porte-drapeau et de championne olympique. "C’est particulier mais c’est aussi un moment où on se retrouve tous, explique-t-elle au sujet de l’ambiance dans le village. Avec certains athlètes, on ne s’est pas vus pendant une bonne année. Il s’est passé beaucoup de choses. On est encore plus proche, on est les uns derrière les autres et on s’encourage parce qu’on n’a pas nos familles. C’est un moment encore plus fort pour nous. On apprend à se connaitre avec les autres sports. C’est magique ce que je veux. Ce que j’ai vécu lors de la cérémonie d’ouverture, ça m’a donné de la force."

NC