JO 2022: Fillon Maillet dans l'histoire, Faivre et le ski de fond en bronze... ce qu’il ne fallait pas manquer dimanche

Fillon Maillet dans la légende
Ces Jeux olympiques sont les siens. A 29 ans, Quentin Fillon Maillet a écrit dimanche un nouveau chapitre de sa fabuleuse épopée chinoise en décrochant la médaille d’or sur la poursuite, son deuxième titre après l'individuel et sa quatrième médaille (en argent sur le sprint et le relais mixte). Il est tout simplement devenu le premier athlète tricolore à remporter quatre médailles lors d’une même édition des Jeux d'hiver. "C'est bien au-delà de mes rêves. Quand j'étais petit, je voulais créer mon histoire et celle du biathlon. C'est fou ce que je fais. Quatre médailles en quatre courses, je ne peux pas décrire ce moment. C'est tellement fort, tellement beau", s’est-il réjoui au micro de RMC après avoir devancé le Norvégien Tarjei Boe et le Russe Eduard Latypov lors de la poursuite. La moisson exceptionnelle du Jurassien pourrait se poursuivre dans les prochains jours, puisqu'il lui reste le relais masculin mardi (10h heure française) et la mass start vendredi (10h). Pour entrer un peu plus dans la légende.
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La fierté de Faivre
"C’est génial ! Surtout que tout n’était pas rose cette saison. Je montre que je peux jouer avec les meilleurs, et je peux être fier." Oui, Mathieu Faivre a des raisons d’être satisfait. Déjà bien complet avec dix podiums dont deux victoires en Coupe du monde et deux titres mondiaux (géant et parallèle), son palmarès s’est encore enrichi. Sûr de sa force malgré des résultats contrastés cet hiver, il a rappelé qu’il savait se sublimer dans les grands rendez-vous en prenant le bronze du géant remporté par l'ultra-favori suisse Marco Odermatt devant le Slovène Zan Kranjec. Si le Niçois a refusé de parler de revanche, difficile de ne pas y voir une belle réponse quatre ans après sa déconvenue de Pyeongchang. Des propos jugés trop individualistes avaient poussé le staff tricolore à le renvoyer en France plus tôt que prévu. Un mauvais souvenir désormais derrière lui. Sur les pistes de ski alpin de Yanqing, Alexis Pinturault - diminué par une blessure à une épaule – s’est contenté de la cinquième place, à égalité avec Thibaut Favrot.
La bonne habitude des Bleus du ski de fond
C’est en train de venir une excellente habitude pour les Bleus du ski de fond. Comme en 2014 à Sotchi et en 2018 à Pyeongchang, ils ont remporté une très belle médaille de bronze dans le relais 4x10 km derrière les intouchables Russes et les Norvégiens qu'ils ont longtemps fait douter. Locomotive de cette équipe de France et dernier relayeur, Maurice Manificat (35 ans) a terminé le travail de ses coéquipiers Richard Jouve, Hugo Lapalus et Clément Parisse. "On ne réalise pas encore, cette médaille vaut de l'or !", a confié à l'arrivée le désormais quadruple médaillé de bronze aux Jeux (déjà en bronze sur le 4x10 km en 2014 et 2018, et sur le sprint en 2018). Il sera à nouveau attendu sur la mass start samedi prochain, alors que Jouve et Lucas Chanavat auront une sérieuse chance de médaille mercredi avec le sprint par équipes.
La détresse de Lepape
"C’est l’enfer, j’ai vécu les Jeux de l’enfer, du début jusqu’à la fin. J’ai pris zéro plaisir." Sébastien Lepape n'exagère même pas. Loin des podiums et des médailles, le short-tracker normand (30 ans) a enchaîné les galères à Pékin. Il a d'abord été déséquilibré sur les séries du 1000 m et n'a pu se battre pour la qualification, avant de tomber en marchant sur un plot sur 1500 m, sa distance favorite, alors qu'il était idéalement parti. Le seul tour qu'il a réussi à passer, c'est sur 500 m ce dimanche, mais là encore le sort s'en est mêlé. Pour sa dernière course sur ces Jeux, il n'a pas pu défendre ses chances jusqu'au bout à cause d'un problème de lame sur un de ses patins. Il faut aussi rappeler qu'il avait été testé positif au coronavirus à son arrivée en Chine, ce qui l'avait contraint à l'isolement quelques jours. "J’ai cherché à trouver des solutions pour pouvoir kiffer un peu sans jamais vraiment pouvoir les trouver et franchement, c’est dur, a-t-il raconté, abattu. Je n’ai pas plus d’explications que ça, je suis prêt. (...) Ça fait chi**, je ne suis même pas fatigué. C'est dur."