JO 2022: les échecs français, l’affaire de dopage russe, les adieux de White… ce qu’il ne fallait pas manquer vendredi

Pas de miracle en Super-G pour les Bleues
Au cœur de la nuit à Paris, les quatre skieuses françaises engagées sur le Super-G ont tenté de signer un exploit en grimpant sur le podium olympique à Pékin. Las, aucune n’a accroché le Top 10. Première tricolore à l’arrivée, Romane Miradoli s’est contenté de la onzième place à 90 centièmes de la médaillée d’or, la Suissesse Lara Gut-Behrami. Derrière, les autres Bleues de la course ont peiné à s’illustrer. Laura Gauché a fini à la 16e place devant Tessa Worley (19e). Tiffany Gauthier, a terminé plus loin à un frustrant 28e rang.
"Au-delà des dix premières engagées, sans me chercher d’excuses, on a toutes eu un peu de mal à jouer devant aujourd’hui, a estimé Romane Miradoli après sa course. Mais voilà, c’est la course, on fait un sport d’adaptation et c’est comme ça. Je pensais avoir fait mon ski. Je vais essayer de digérer un peu et j’analyserai cela plus tard."
Petite déception en ski de fond
Pas de miracle et pas de médaille non plus pour le trio français qualifié pour le 15km classique masculin en ski de fond. Triple médaillé de bronze du relais à Sotchi et Pyeongchang, Maurice Manificat a terminé douzième ce vendredi lors sa course individuelle. Pour sa quatrième participation aux JO, le fondeur de 35 ans a terminé à bonne distance de son cadet Hugo Lapalus. Passé tout près du top 5, pour une quinzaine de secondes, le skieur de 23 ans a signé une jolie septième place. De quoi faire naître une petite pointe de frustration après avoir raté le podium malgré le coup de main de Richard Jouve (49e à l’arrivée).
"On est là pour les médailles. C’est sûr que ces 15 secondes si j’avais pu les grappiller pour aller jouer un Top 5 et pourquoi pas une médaille je l’aurais fait volontiers, a expliqué Hugo Lapalus auprès de RMC Sport. Richard a eu un peu de mal sur son épreuve et il a eu la gentillesse de m’attendre. Cela résume aussi notre équipe de France: même quand on n’est pas bien on se démène pour les autres. Il m’a emmené autant qu’il pouvait. Cela m’a fait grand bien. Cela me relance dans la course aussi. C’est super cool de sa part."
Grosse désillusion sur le sprint féminin en biathlon
Mais après les deux premiers échecs du jour pour les Bleus, la plus grosse contre-performance est à mettre à l’actif du biathlon. Grande pourvoyeuse de médaille, l’équipe tricolore espérait éviter une deuxième journée blanche consécutive à la France. Déjà double médaillée d’argent sur ces Jeux de Pékin, Anaïs Chevalier-Bouchet espérait se mêler à la lutte pour le titre olympique. Mais la Française s’est ratée avec quatre fautes au tir et n’a pas réussi à finir dans les soixante places qualificatives pour la poursuite de dimanche (68e). Déception aussi pour Justine Braisaz-Bouchet (trois fautes) qui a échoué à la 48e place et accusera un retard de plus deux minutes trente sur la vainqueur du jour, la Norvegienne Marte Roiseland.
Egalement en délicatesse au tir avec trois tours de pénalité, Julia Simon a fini au 29e rang. Seule note positive de cette course pour le clan tricolore, Anaïs Bescond a réussi à intégrer le top 10 à la faveur d’un 9/10 sur le pas de tir. La biathlète de 34 ans constituera la meilleure chance de médaille française en poursuite en s’élançant à la neuvième place et à seulement 31 secondes de la troisième place. Pour rappel, Anaïs Bescond avait fini 19e du sprint à Pyeongchang avant de se parer de bronze en poursuite en 2018. Bis repetita à Pékin? On lui souhaite.
Un scandale de dopage avec une prodige russe
Star annoncée des Jeux olympiques d'hiver 2022 à Pékin, la jeune patineuse russe Kamila Valieva se retrouve au cœur d'une retentissante affaire de dopage: elle a été contrôlée positive à la trimétazidine pour des tests réalisés fin décembre mais dont les résultats n’ont été connu que mardi 8 février.
Entre temps, la prodige a eu le temps de devenir la première femme de l’histoire à placer un quadruple saut aux JO lors de l’épreuve par équipe remportée par la Russie devant les Etats-Unis et le Japon.
La cérémonie des médailles est finalement reportée pour des raisons "juridiques" par le Comité international olympique (CIO). Au lendemain de son titre par équipes, Kamila Valieva se retrouve donc suspendue.
Mais le 9 février, elle fait appel et obtient la levée de sa suspension. Ce qui lui permet de poursuivre les Jeux et sauf nouveau rebondissement Kamila Valieva participera à la compétition individuelle dans une épreuve où elle fait partie des favorites.
Les adieux émouvant de la légende Shaun White
Triple champion olympique sur l’épreuve de half-pipe en snowboard, Shaun White a disputé ce vendredi le dernier run de son immense carrière. Malheureusement pour l’Américain de 35 ans, il n’a pas réussi à décrocher une ultime breloque dorée à Pékin avant de tirer sa révérence.
La faute à un passage brillant du Japonais Ayumu Hirano, titré devant l’Australien scotty James et l’Américain Jan Scherrer. Forcément déçu de ne pas avoir bouclé son aventure olympique par un podium, Shaun White a tout de même savouré la fin de son fabuleux voyage olympique débuté à Salt Lake City en 2002.
"Je voulais vraiment revenir et gagner encore. J’ai fait trois médailles d’or en cinq JO c’est pas mal (rires). Je voulais davantage aujourd’hui, a estimé l’homme aux 13 sacres au X Games. J’ai tout donné sur le run et je me suis dit que ça allait le faire. Je suis vraiment fier de ce que j’ai montré. Et si j’avais terminé troisième j’aurais voulu être deuxième. C’est le combattant en moi qui dit ça."
C’est finalement le visage embué de larmes que la "Flying Tomato" a fait son adieu à la compétition sous les vivats de la foule. Un moment d’émotion et d’histoire des Jeux olympique d’hiver où tout le monde, de Martin Fourcade aux officiels, en passant par les membres de staffs et des athlètes au repos, ont voulu du dernier passage du génial Shaun White.