RMC Sport

Judo: le club de Clarisse Agbégnénou la soutient dans l'affaire du judogi

placeholder video
En plein bras de fer avec la Fédération française de judo pour pouvoir monter sur le tatami avec le judogi de son équipementier personnel, Clarisse Agbégnénou a reçu le soutien de son club de Champigny.

Le bras de fer entre Clarisse Agbégnénou et la Fédération Française de judo se poursuit. Alors que la championne olympique a dénoncé l'absence de respect de l'institution, qui lui a coupé ses aides personnalisées en raison de son refus de porter le judogi de la marque Adidas, l'équipementier de la sélection, son club de Champigny a apporté son soutien à la judokate de 30 ans, de retour de maternité.

"Clarisse a choisi son équipementier, en avait-elle le droit? Oui, car aucune convention le liant à la Fédération n'avait été signée. Alors devait-on lui supprimer son coach la veille de la compétition? Lui envoyer des messages 'menaçants'", certainement pas, gronde Philippe Sudre, le président du RSCC judo. Il eût été convenable et respectueux de lui dérouler le 'tapis rouge', de mettre Clarisse dans les meilleures conditions. N'est-ce pas de la responsabilité de la Fédération que de protéger ses sportives."

Le message du RSCC judo pour soutenir Clarisse Agbégnénou.
Le message du RSCC judo pour soutenir Clarisse Agbégnénou. © Capture d'écran Facebook

"C'est une honte"

Dans son message, Philippe Sudre rappelle que Clarisse Agbégnénou est "une femme émancipée, une maman en harmonie avec sa famille, une championne d'exception et une athlète exemplaire". Ce dernier pointe également du doigt l'attitude de la Fédération française de judo. "Aussi parle-t-on d'un conseil de discipline pour Clarisse? C'est une honte, nous sommes abasourdis d'une telle idée", conclut-il.

Ce vendredi, Stéphane Nomis, le patron de la Fédération, expliquait auprès de RMC Sport vouloir "trouver un accord" avec l'athlète de 30 ans. "On doit s'asseoir, écrire un contrat. On lui a proposé une convention très honnête, qui représente des montants certains et qui correspond à un quart du budget de l'équipe de France féminine. Donc on la respecte, précise Stéphane Nomis. Elle ne peut pas dire qu'on ne la respecte pas. Ce qui est aussi important pour nous, c'est qu'elle est maman, on le comprend, on accepte les choses. On est dans des avancées, on n'est pas là pour bloquer. Je lui ai dit il y a deux semaines, et encore il y a une semaine, qu'elle ne porterait pas de Mizuno parce que c'est contraire à l'éthique de la Fédération. On ne peut pas avoir un concurrent de notre sponsor sans l'aval de notre sponsor, ce n'est pas possible."

AS