Mondiaux de natation: "Un peu dans le dur", Léon Marchand "inquiet" après sa série du 400m 4 nages

Il a eu chaud. Léon Marchand n'a pris que la septième place des séries du 400m 4n ce dimanche à Singapour. Le champion olympique et double champion du monde de la distance a été dominé assez largement dans sa série par le Japonais Tomoyuki Matsushita (4mn10s39c), touchant en deuxième position en 4mn13s19c.
Léon Marchand passe avec l'avant dernier temps qualificatif pour la finale, à 69 centièmes de l'élimination des les séries. Et le recormand du monde de l'épreuve n'était pas dans la gestion sur sa série. "Non..", balaye-t-il avec franchise. "J'aurais préféré faire le meilleur temps ce matin mais ça ne s'est pas passé comme prévu. J'étais un peu dans le dur. C'est bizzare parce que j'ai bien dormi et je me sentais bien ce matin mais c'est la natation, des fois tu plonges et tu ne te sens pas bien. J'ai essayé quand même d'envoyer dans le premier 200m mais même ça j'étais en force et pas forcément relâché donc ce n'était pas dingue."
"Oui ça m'inquiète mais j'ai une ligne ce soir"
Le Toulousain se souvient d'avoir nagé "4mn08 et 4mn09 en séries sur les derniers championnats du monde". "Donc oui ça m'inquiète mais j'ai une ligne ce soir", a poursuivi Marchand. "Au final ça passe, les centièmes étaient de mon côté donc j'ai eu de la chance ce matin. Ce sera mieux ce soir."
Le quadruple champion olympique a avoué avoir eu les jambes lourdes. "Il n'y a pas que les jambes (rire), il y a un peu tout. Le 400m 4n le dernier jour, c'est une des premières fois que je fais ça donc ce n'est pas facile. Je vais essayer de récupérer au maximum, faire une bonne sieste et on verra cet après midi."
Marchand ne sera pas au coeur de la bataille en finale, excentré sur un côté du bassin ligne une. "Ce sera plus difficile de contrôler la course, il va falloir y aller des le début."
A chaud devant les micros à l'issue de sa série, celà ne remettait pas en cause son envie de doubler ce soir la finale du 400m 4n et le parcours de brasse dans le relais 4x100m 4n espacés de mois de 30 minutes... "Je n'ai pas encore réfléchi à tout ça, mais j'ai envie de faire les deux", a confirmé Marchand. "Physiquement ça ne va pas être facile. Et surtout il faut que je me concentre sur le 400m 4n, il ne faut pas que je pense au 100m brasse après. Une fois que j'aurai fini mon 400m, je penserai au relais. Mais oui j'ai envie de faire les deux, il y a un beau relais." Un relais avec qui il avait décroché la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris l'été dernier.
Grousset aligné dès cette nuit sur le relais, la France se sort du piège des séries
Le temps est à l'orage sur Singapour ce dimanche, et la foudre n'est pas passée loin mais n'a pas touchée les Bleus. Le relais 4x100m 4n avec Yohann Ndoye-Brouard, Jérémie Delbois, Clément Secchi et Maxime Grousset s'est également qualifié avec le septième temps des séries en 3'32''54. Le tout frais champion du monde et recordman d'Europe du 100m papillon Maxime Grousset a dû s'employer à la conclusion du relais en crawl (47s11c). "La stratégie c'était de voir un peu comment se passait ce relais et d'ajuster l'engagement ce matin, détaille le médaillé de bronze aux JO de Paris sur ce relais. Mais c'est cool on passe et c'était le principal. Je me sens bien, ça va. J'ai fait plutôt une belle course avec un bon chrono. J'ai eu mal à la fin, mais après tant d'émotions je suis content d'avoir fait ça avec l'équipe."
C'est son coéquipier du relais aux JO et double médaillé de bronze à Singapour Yohann Ndoye Brouard qui a lancé le relais en 53''41. "En fait j'ai voulu contrôler à côté de moi mais quand j'ai vu à l'arrivée l'Italien qui était loin devant... Donc on pourra faire mieux ce soir ! Heureusement que les gars se sont donnés derrière. Il y a encore bien mieux à faire."
Jérémie Delbois (1'00''92), le petit nouveau de cette équipe de France, a effectué le parcours de brasse : "C'était une très belle expérience, avouait le champion de France du 100m brasse. Surtout avec les gars qui étaient avec moi dans l'équipe, tous des médaillés olympiques et pratiquement tous des médaillés au championnats du monde. J'étais motivé et j'étais peut-être un peu trop crispé du coup. J'ai donné le maximum !"
Médaillé de bronze aux JO lui aussi sur ce relais après avoir nagé les séries, Clément Secchi était aligné sur le parcours de papillon (50''91) : "J'adore le relais avec les copains et tout, c'est cent fois mieux. Je me suis régalé j'ai donné le relais à Maxime, double champion du monde... Juste ça ! On a une sacrée équipe et il n'y a pas qu'une star. Il y a plusieurs stars, plein de stars. Il y en a d'autres qui montent, qui vont chercher des demi-finales, qui vont chercher des finales. Il y a une super dynamique dans cette équipe de France."
Le Marseillais qui souligne l'état d'esprit des Bleus depuis le début de ces Mondiaux. "Cette force c'est une génération qui s'est construite en regardant les JO en 2012, notamment. La plus belle course que j'ai regardée, c'était le 4x100 crawl en 2012 quand ils font champion olympique. On est tous nés à cette période où on regardait ça quand on était jeunes. Il y en a qui se disaient je vais être là, il y en a qui ne croyaient pas et au final qui sont là. Il y a une super dynamique, on se pousse quand même parce qu'on voit qu'il y en a qui vont chercher des titres. Forcément ceux qui visaient des finales maintenant visent des podiums, etc..."
Le dernier relais de Maxime Grousset a permis aux Bleus de toucher devant l'Australie et surtout la Chine, championne olympique à Paris et qui ne se qualifie pas pour la finale (9ème). "C'est vrai que Chine ça nous fait du bien je pense qu'ils ne soient pas là !" avouait Grousset. "Il y a moyen d'aller chercher la médaille, enchaine Yohann Ndoye-Brouard. Les champions olympiques sont dehors donc il y a de la place je pense."