Natation: "J'ai envie d'être là, d'aider, et de les motiver", Laure Manaudou va parler aux sélectionnés pour les Mondiaux

Il a de nouveau eu Laure autour du cou! Florent Manaudou a reçu la médaille d'or du 50m nage libre, ce jeudi à Rennes, des mains de sa soeur Laure présente dans les tribunes et qui a pu enlacer son frangin auteur des deux meilleures performances mondiales de l'année sur les séries (21'56) et la finale (21'62).
Mais Laure Manaudou n'est pas seulement là pour encourager son petit frère. La championne olympique de 2004 a été conviée par le directeur technique national, Julien Issoulié, pour partager son expérience vendredi soir, lors d'une cérémonie, et samedi matin avec les nageurs qualifiés pour les championnats du monde de Fukuoka (23 au 30 juillet).
"Si je peux transmettre de la confiance et de la motivation, c'est déjà important pour moi"
"Je n'ai rien préparé, lance Laure Manaudou. Comme d'habitude! Je ferai au feeling et si je peux transmettre de la confiance et de la motivation, c'est déjà important pour moi. J'ai été touchée que Julien me propose ça parce que je pense que c'est normal et c'est aussi notre devoir en tant qu'anciens sportifs de partager et d'un peu les aider si nécessaire. Même en dehors de ce que l'on se dira vendredi soir, être là et les accompagner au mieux dans leur carrière, continuer à les suivre. Une carrière de nageur, c'est très court et c'est semé d'embuches, donc il faut faire attention."
Laure Manaudou n'avait plus mis les pieds dans une compétition de natation depuis plusieurs années. "J'ai mis un peu ma vie entre parenthèses en ayant eu trois enfants et je reprends tout doucement le chemin de la natation. Ça fait plaisir et je serai là pour eux s'ils ont envie. J'ai été un peu absente, je me suis faite oublier et maintenant j'ai envie d'aider, d'être là et de les motiver."
"C'est quand même celle qui a transformé la natation"
"C'est hyper important que les anciens et notamment les plus emblématiques d'entre eux puissent parler aux nouveaux, explique Julien Issoulié. On a la chance que Laure ait accepté. Pour moi, c'est quand même celle qui a transformé la natation. Elle est arrivée jeune et elle a explosé aux yeux de tout le monde. Et je crois qu'il n'y a rien de mieux comme modèle pour nos nageurs."
La triple médaillée olympique de 2004 interviendra vendredi soir lors de la traditionnelle remise du numéro d'international de natation pour les nouveaux sélectionnés et le lendemain lors de réunions prévues avec l'équipe constituée pour Fukuoka. "En plus, c'est quelqu'un qui a maintenant pris beaucoup de recul sur sa carrière, continue le DTN. Quelqu'un qui a eu des hauts et des bas, avec une médiatisation extrême, un entraîneur emblématique. Je crois que c'est super qu'elle puisse venir leur parler."
Pour Manaudou, Marchand "aura beaucoup de pression l'année prochaine"
Une description qui ressemble à s'y méprendre au nouveau talent de la natation Française Léon Marchand. "J'ai fait des équipes de France avec son père!, rigole Laure Manaudou. Je ne connais pas sa vie entièrement, mais (l'essentiel) c'est vraiment de bien s'entourer, de faire attention, de ne pas s'éparpiller et de choisir vraiment où il va, où il veut aller et avec les personnes avec qui il veut aller. Je pense qu'il a un bon entraîneur pour ça et qui le gère très très bien. Mais juste de rester concentré et de garder la tête dans le guidon comme dirait Philippe (Lucas, son ancien entraîneur). Et surtout de se faire plaisir. Il y aura beaucoup de pression l'année prochaine parce que forcément, les JO dans son pays, c'est impressionnant. Donc, si les journalistes peuvent ne pas lui mettre trop de pression sur ça, ce serait cool (rire). Après, il a la tête pour, il a la carrure et je lui souhaite de réussir. En tout cas, c'est bien parti."
Un appel aux anciens que la fédération a mis en place depuis l'arrivée de Jacco Verhaeren, le patron de l'équipe de France. "Je pense que Léon, il peut très bien parler avec Flo et Laure de ce qu'il a vécu depuis hier par exemple, poursuit Issoulié. De ce que eux ont déjà vécu. Leur demander comment eux ont appréhendé ça, comment ils se sont protégés, comment ils en ont profité, comment ils se sont galvanisés. Il n'y a rien de mieux que ces athlètes-là pour le partager. D'autant qu'ils ont pris du recul sur cette expérience."