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Elles sont impériales: les Anglaises dominent le Canada et s'offrent un troisième sacre mondial

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Grandes favorites et tombeuses de la France en demi-finales, les Anglaises ont remporté un troisième titre mondial dans "leur" Coupe du monde de rugby féminin, samedi à Twickenham. Elles n'ont laissé aucun espoir aux Canadiennes (33-13).

Elles attendaient ça depuis onze ans. Battues en finale des deux dernières éditions, les Anglaises ont enfin remporté leur troisième sacre mondial (après 1994 et 2014) samedi, devant leur public, assumant leur statut de favorites. Et comme il y a onze ans, les Red Roses ont dominé les Canadiennes en finale (33-13) de la Coupe du monde de rugby féminin 2025.

Ce sont pourtant ces dernières qui avaient frappé en premier avec un essai d'Asia Hogan-Rochester (5e), non-transformé. Mais elles ont ensuite subi la loi de leurs adversaires et ont encaissé trois essais, tous transformés par Zoe Harrison, avant même la demi-heure de jeu. Et l'addition aurait pu être encore plus salée si l'essai d'Amy Cokayne n'avait pas été annulé pour obstruction après vérification vidéo.

Si Asia Hogan-Rochester a signé un doublé avec un nouvel essai dans le deuxième acte (53e), cela n'a pas été suffisant pour inquiéter les Anglaises qui ont continué sur les mêmes bases avec deux essais (50e, 69e). Avant d'exulter.

Des années de domination récompensées

Ce sacre vient couronner des années de domination, les Anglaises n'ayant plus perdu depuis la défaite en finale de la Coupe du monde 2021 (qui s'était déroulée en 2022) contre la Nouvelle-Zélande, leur bête noire qui les avait privées de titre lors des deux éditions.

Meilleure nation du monde, l'Angleterre était attendue à domicile et a répondu présent tout au long de la compétition. Après avoir expédié ses trois matchs de groupe contre les Etats-Unis (69-7), les Samoa (92-3) et l'Australie (47-7), les joueuses de John Mitchell s'étaient imposées contre l'Ecosse en quart de finale (40-8) puis avaient mis fin au rêve des Françaises en demi-finale (35-17). Ce sont d'ailleurs les Bleues qui auront le mieux résisté et livré un match exceptionnel face à celles qui faisaient figure d'équipe à battre.

Mais les Tricolores n'ont pas réussi à réagir après cette défaite et se sont inclinées un peu plus tôt samedi en petite finale par la Nouvelle-Zélande (42-26), qui complète donc le podium. Sextuples vainqueures de la compétition et doubles tenantes du titre, les Black Ferns avaient chuté contre le Canada en demi-finale (34-19) à la surprise générale. Un exploit pour les Canadiennes qui, même si elles ont une nouvelle fois échoué sur la dernière marche dans leur quête d'un premier titre mondial, ont signé une folle épopée au vu de leur budget bien inférieur aux grosses équipes.

Une édition de tous les records

Elargie à seize nations et disputée dans huit villes anglaises, cette édition 2025 aura été celle de tous les records. "Nous avons déjà dépassé nos objectifs de revenus commerciaux, avec de fortes ventes de billets , d’hospitalité et de sponsoring", affirmait Gil Whitehead, présidente de la Coupe du monde de rugby féminin 2025, avant même le lancement de la compétition. "Et la finale sera, nous en sommes très confiants, le match de rugby féminin le plus suivi de l’histoire. Elle dépassera largement les 66.000 spectateurs présents à Paris en 2024. Je peux confirmer que la finale, à l’Allianz Stadium (Twickenham), se jouera à guichets fermés."

Et le rugby féminin a bel et bien bénéficié d'une mise en lumière jamais vue, avec des audiences record et un véritable engouement dans les stades anglais. "Les perceptions de notre sport sont remises en questions, évoluent. Nous sommes convaincus que le rugby masculin a une réelle opportunité de suivre l'exemple", avait même lancé le directeur général de World Rugby, Alan Gilpin, pendant la compétition.

LP