RMC Sport

Rugby: "On doit poser cette question de l'indemnisation", le président de la FFR se positionne sur la question du Stade de France

placeholder video
Alexandre Martinez, le président par intérim de la FFR, a évoqué ce matin le dossier du Stade de France devant les sénateurs lors d'une table ronde organisée dans les murs du Sénat. Le patron du rugby français était aux côtés de Philippe Diallo, le président par intérim de la FFF, pour discuter de l’amélioration de la gouvernance des fédérations sportives.

Le président par intérim de la Fédération française de rugby (FFR), Alexandre Martinez, a expliqué mercredi être "en posture d'attente" par rapport à la procédure en cours de vente/renouvellement de la concession du Stade de France. Interrogé par la commission culture et éducation du Sénat au cours d'une table-ronde sur la gouvernance des fédérations, celui qui remplace Bernard Laporte depuis sa démission, a d'abord indiqué que le métier de la FFR n'était pas de "gérer des stades" mais "d'organiser la pratique du rugby en France".

"Notre métier n'est pas de gérer des stades, ce n'est pas notre métier de base. Notre métier c'est d'organiser la pratique du rugby en France, a estimé le successeur de Bernard Laporte. On se rencontrera prochainement avec Philippe Diallo, on doit évoquer ce sujet, on ne l'a donc pas encore fait.

La FFR en posture "d'attente et de neutralité"

Alexandre Martinez a ensuite rappelé t que la FFR était en "posture d'attente et de neutralité", qualifiant de "garanties" les cahiers des charges publiés par l'Etat dans lesquels figurent l'obligation d'organiser les matches internationaux de rugby et de football au Stade de France.

"Notre posture aujourd'hui est une posture d'attente et de neutralité. Pourquoi? Parce que dans les appels d'offres, il est indiqué que les matchs internationaux de la FFF et de la FFR devraient se tenir au Stade de France, a encore lancé le dirigeant du rugby tricolore. C'est que quelque part nous avons une garantie par rapport au futur lauréat de l'appel d'offres. Aujourd'hui, nous sommes plutôt en attente, si on vient nous consulter on apportera les réponses que l'on doit apporter. Mais nous n'avons pas de doctrine."

Un manque à gagner "de l'ordre de 2 ou 2,5 millions d'euros par match"

Alors que le tournoi des VI Nations 2024 ne pourra pas se tenir au Stade de France car celui-ci sera fermé dans le cadre des préparations aux JO 2024, M. Martinez a dit "comprendre que d'autres travaux prévus dans le cadre de la desserte du Stade risquaient de concerner" l'édition 2025 du Tournoi.

"Avec les travaux pour les JO, cela va conduire à la délocalisation des matchs du tournoi des VI Nations. Je crois comprendre qu'il y a d'autres travaux qui sont aussi prévu au stade de France et cela risque de concerner aussi le tournoi des VI Nations 2025, c'est un sujet avec une forme de récurrence, a enchaîné le président par intérim de la Fédération Française de Rugby. Nous sommes sur le sujet de la délocalisation des matchs en 2024, les chiffres annoncés sont ceux avec lesquels nous communiquons. Le manque à gagner, surtout après une Coupe du Monde, sera de l'ordre de 2 ou 2,5 millions d'euros par match avec une année à trois rencontres. Si cela se confirme, cela pèsera énormément sur le budget de la FFR qui tourne autour des 130 millions d'euros. On a rencontré les parties prenantes, il y en a trois : le consortium, le ministère des Sports et le COJO. Nous en avons rencontré deux sur les trois pour le moment. On doit poser cette question de l'indemnisation."

Le Stade de France vaudrait "entre 400 et 600 millions d'euros"

L'Etat souhaite fortement que les fédérations de football et de rugby, mécontentes de leur sort depuis la signature du contrat de concession en 1995, puissent être consultées par les futurs candidats au rachat ou au renouvellement de la concession. Pour l'instant, seul le PSG s'est présenté comme potentiel acquéreur. Les candidats doivent manifester leur intérêt d'ici le 27 avril.

Selon une source proche du dossier à l'AFP, le Stade de France vaudrait "entre 400 et 600 millions d'euros". Si l'Etat n'a donné aucune indication de prix depuis le lancement de la procédure, le stade est évalué à 647 millions (valeur brute) au titre des immobilisations corporelles dans les comptes de l'Etat 2021. Les offres remises, tant pour la cession que pour une concession, seront étudiées en 2024, pour une attribution probable en 2025.

JGL avec NP