Top 14 : Clermont prive Toulouse et Novès d’une finale

Brock James, décisif en fin de match contre Toulouse - AFP
Trop habitué aux fêtes gâchées et à son statut d’éternel looser, Clermont a changé de disque ce samedi. L’ASM a en effet privé Guy Novès d’adieux en apothéose avec Toulouse avant de prendre les rênes du XV de France en novembre prochain. Les Clermontois se sont imposés 18-14 au terme d’un match accroché et longtemps indécis. Et s’offrent une nouvelle finale cette saison après celle perdue en Champions Cup face à Toulon il y a plus d’un mois (18-24).
Après les envolés décousues de la première demi-finale remportée par le Stade Français vendredi contre Toulon (33-16), le public bordelais a suivi un chassé-croisé entre deux équipes qui se redoutaient. A ce jeu, il ne fallait pas trembler au pied et Morgan Parra s’y est parfaitement attelé en réussissant un sans-faute (4/4) avant que Brock James n’offre un avantage décisif à son équipe d’une pénalité excentrée (72e) puis d’un drop parfait (74e) qui a définitivement fait basculer Clermont en tête. Une belle revanche pour l’Australien, privé en dernière minute de la finale de la Coupe d’Europe après s’être blessé lors de l’échauffement. Et comme Camille Lopez, titulaire à l’ouverture ce samedi, n’a pas franchement billé, il pourrait avoir une nouvelle chance.
La peur du « doublé » pour Clermont
Pour Toulouse, le coup n’est pas passé loin. Menés à la pause (9-6), les hommes de Guy Novès ont réussi à prendre les devants sur un essai, le seul de la rencontre, de Maxime Médard (9-11, 46e) à la conclusion d’une action initiée par Iosefa Tekori. Une nouvelle pénalité de Luke McAlister de 50 mètres a encore permis aux Toulousains (12-14, 64e) de rêver du Stade de France.
Mais Clermont n’a pas paniqué et se qualifie pour la 12e finale de Top 14 de son histoire. Il visera un deuxième titre après dix échecs à ce stade de la compétition. Perdre deux finales en une saison serait un doublé inédit. Il faudra pour cela s’offrir le Stade Français dans le remake de l’édition 2007 (23-18). Pour Guy Novès, l’aventure avec Toulouse, son club de toujours, a donc pris fin à Bordeaux. Mais il retrouvera très vite le Stade de France. Avec les Bleus cette fois.