EN DIRECT - Procès Mendy: la quatrième plaignante sous pression après une recherche Google

Benjamin Mendy à son arrivée au tribunal de Chester, le 24 août 2022 - ICON Sport
C'est terminé pour aujourd"hui
Le procès reprend mardi prochain. L'audience d'aujourd'hui a notamment été marquée par la mise sous pression de l'une des plaignantes.
L'avocate de Mendy intriguée par une recherche Google de la plaignante
Eleanor Laws, l'avocate de Benjamin Mendy, interroge la plaignante sur une recherche sur Internet qui aurait effectué en janvier. L'accusatrice aurait fait la requête suivante sur Google: "Combien vaut Benjamin Mendy ?"
"Le lendemain, vous avez commencé à écrire sur votre téléphone un récit de ce qu'il s'est passé avec M. Mendy", affirme l'avocate, selon une retranscription du Manchester Evening News. "Je ne m'en souviens pas", répond la plaignante, niant ensuite avoir envisagé de demander une compensation financière.
Reprise de l'audience
L'audience a repris au tribunal de Chester. Le contre-interrogatoire de la quatrième plaignante, mené par l'avocate de Benjamin Mendy, se poursuit.
L'accusatrice est notamment interrogée sur des faits survenus après le viol présumé. Il est question d'images de vidéosurveillance, la montrant avec Benjamin Mendy en boîte de nuit. Elle ne se souvient plus de ce qu'elle lui a dit. Elle déclare cependant: "Si je voulais le voir plus tard, j'y serais retourné".
Il lui est aussi demandé si elle est restée "en bons termes" avec le footballeur dans des SMS échangés après le viol présumé. "Ils ont agi normalement avec moi et j'ai agi normalement avec eux. Je ne me suis plus jamais mise dans une telle situation. Chaque fois qu'ils m'ont demandé de passer, je n'y suis pas allée", répond la plaignante à l'avocate de la défense.
Le témoignage de la plaignante
Avant le contre-interrogatoire, la vidéo de l'audition de la plaignante qui accuse Mendy de viol le 23 juillet 2021 a été diffusée.
>>> le témoignage de la 4e plaignante, qui accuse Mendy de viol, lors de son audition devant la police
Début du contre-interrogatoire
La plaignante a pris place dans la salle d'audience, derrière son rideau qui la cache des accusés.
Me Laws débute de manière offensive. "Monsieur Mendy ne vous a pas violée, si?", interroge l'avocate de Mendy. "Il l'a fait", répond la plaignante. L'avocate insiste sur la notion de consentement, demandant notamment ce que la plaignante pensait faire en rejoignant Mendy en bas. La plaignante répète avoir été agressée sexuellement et n'avoir consenti à aucun moment.
"Il savait que je ne voulais pas"
La plaignante répète qu'elle n'était pas consentante: "Durant tout le temps que ça a duré, il savait que je ne voulais pas ça, persiste-t-elle lors de son audition. Il continuait à s'approcher et à insister, je ne pouvais plus rien faire d'autre."
A son retour à l'étage, la plaignante dit avoir déclaré à son amie que "quelque chose s'était passé mais pas quelque chose que je voulais". L'amie en question lui aurait répondu: "Deux gars l'ont empêchée de descendre et lui ont demandé de ne pas y aller."
Le soir de l'agression, la plaignante nie avoir été ivre
Evoquant la soirée du 23 juillet, date à laquelle elle a été invitée au domicile de Mendy pour une fête, la plaignante dit avoir bu un verre d'alcool et assure qu'elle était "sobre". Mendy lui aurait murmuré à l'oreille de le rejoindre en bas, ce à quoi elle aurait répondu au joueur de la laisser. Il aurait répété sa demande dans un message Snapchat. Elle dit avoir été méfiante, se demandant ce qu'il voulait.
Avant de descendre, la plaignante dit avoir demandé à son amie de venir la chercher dans 5-10 minutes. Une fois en bas, elle dit avoir discuté avec Mendy près de la piscine "sans trop savoir ce [qu'elle] faisait ici".
La plaignante et Mendy seraient ensuite allés dans la salle de cinéma. C'est là qu'elle dit avoir été embrassée par le joueur. Il aurait alors baissé son pantalon et commencé à se toucher le pénis. La plaignante dit avoir répondu: "Je ne ferai rien". Elle répète que "ça ne percutait pas" chez Mendy.
Le lien avec Louis Saha Matturie
Avant le viol présumé, la plaignante raconte son lien avec le co-accusé Louis Saha Matturie qui, selon elle, lui "demandait plusieurs fois par semaine ce qu'elle faisait". Elle dit avoir reçu, trois jours avant l'agression présumée, un message de la part de Matturie pour l'inviter à sortir, précisant qu'ils étaient allés au domicile de Mendy avant d'aller dans un bar qui s'était finalement avéré être fermé. C'est alors que Mendy lui aurait demandé de revenir chez lui, ce qu'elle dit avoir refusé.
La plaignante se sentait "sale" et "honteuse"
Durant les jours qui ont suivi le viol présumé, la plaignante confie s'être sentie "sale", "honteuse", précisant qu'elle ne voulait même pas "se toucher sous la douche".
Elle assure avoir reçu plusieurs messages de Mendy lui demandant de "venir le voir".
Alors que Mendy a été arrêté par la police, la plaignante raconte avoir reçu un message d'une de ses amies, lui demandant si elle avait parlé. La victime présumée lui a dit que non, qu'elle n'avait pas parlé à la police. La plaignante précise qu'elle était "trop effrayée" pour aller porter plainte: "Je ne voulais pas penser à ce qu'il s'était passé."
"J'ai fini par être obligée céder, il n'y avait rien d'autre que je puisse dire ou faire"
La plaignante assure qu'elle était sobre à ce moment-là et donc tout à fait "consciente de la situation". Elle aurait déclaré à Mendy: "Je ne te connais pas, je préfère d'abord apprendre à connaître quelqu'un." Elle assure que Mendy lui a demandé une fellation, ce à quoi elle a répondu "non". Le joueur aurait répété sa demande "plusieurs fois", en ajoutant que si elle partait "personne ne lui adresserait la parole".
"Je ne savais pas quoi faire à ce moment-là, j'avais donné toutes les excuses possibles pour me sortir de cette situation", ajoute la plaignante, notamment celle de devoir aller travailler. "C'est comme si rien de ce que je disais ne lui faisait tilt, c'était comme parler à un mur, ajoute la plaignante. J'ai fini par être obligée céder, il n'y avait rien d'autre que je puisse dire ou faire."
La victime présumée précise ensuite les circonstances du viol: "J'ai dû me mettre à quatre pattes. Il était derrière, avec sa main sur mon dos. J'ai dit 'non'. Il m'a répondu 'laisse moi'." La plaignante confirme qu'ils ont "fini par avoir une relation sexuelle". "Ce n'était pas long, dans les 20 secondes et c'était fini", ajoute-t-elle. La plaignante a précisé lui avoir dit plusieurs fois: "Je ne veux rien faire, je ne te veux pas." Il aurait répondu: "c'est petit, ne t'inquiète pas".
Les mots crus de Mendy: "Il était là du genre 'toutes ces femmes veulent baiser avec moi'"
"Il était là du genre 'toutes ces femmes veulent baiser avec moi'. Je crois qu'il me disait des choses pour me convaincre de faire des trucs avec lui", ajoute la plaignante. Elle dit avoir répondu: "Je ne veux pas faire quoi que ce soit de ce genre, je suis juste venir boire un verre.
Pour essayer de le calmer, la plaignante dit avoir répliqué à Mendy qu'elle ne prenait pas la pillule. "Rien ne le gênait", ajoute la plaignante.
Le contact avec Mendy
La plaignante raconte qu'à un moment de la soirée, Mendy lui a envoyé des messages pour lui demander de descendre. Trouvant cela "étrange", elle dit être tout de même venue. "On a fini par s'embrasser et il a baissé son pantalon, raconte-t-elle. Je lui ai dit 'je ne fais rien'. Il a répondu 'que veux-tu dire?' Je me souviens que sa façon de parler était assez directe et crue. Il était du genre 'tu ne me fais pas confiance'." La plaignante a ensuite expliqué qu'elle n'avait effectivement pas confiance car elle avait rencontré Mendy pour la première fois seulement trois jours plus tôt.
Reprise de l'audience
L'audience reprend avec une nouvelle plaignante, dont l'audition devant la police est diffusée. Elle accuse Benjmain Mendy de l'avoir violée le 23 juillet 2021.
Elle dit avoir été invitée au domicile du joueur et avoir accepté de s'y rendre, précisant que Louis Saha Matturie lui a payé le taxi pour la conduire sur place. La plaignante explique qu'à son arrivée, trois autres femmes étaient présentes.
Fin de la journée au procès Mendy
Le juge Steven Everett ajourne le procès de Benjamin Mendy. Après une journée riche en émotion ce mardi, celle de mercredi risque également de l'être avec le passage d'une quatrième plaignante.
Un courrier d'un ami de la troisième victime présumée est lu
La journée se termine au tribunal de Chester avec la lecture d'un courrier écrit par un ami de la troisième plaignante.
"Le 2 janvier, j'ai reçu un appel de mon amie. Elle avait l'air bouleversée. D'après ce dont je me souviens, il y a eu deux incidents."
Fin du témoignage d'une amie de deux plaignantes
Le témoin en termine et quitte la salle d'audience après avoir reçu la demande de ne parler à personne de cette affaire pendant toute la durée du procès.
Le témoin raconte comment son amie lui a décrit son viol présumé
Que vous souvenez-vous du récit de votre amie, demande le tribunal à la jeune femme.
"Je me souviens qu'elle m'a dit qu'il avait mis sa main sous sa robe. Elle a dit qu'il avait utilisé sa main pour toucher ses parties intimes.
Ma réaction? J'ai été totalement choquée. Ma première pensée? J'ai demandé qui c'était quand j'ai appris que c'était un footballeur. Elle m'a dit que c'était Benjamin Mendy."
Le témoignage d'une amie de deux victimes présumées se poursuit
"Oui elle était en colère lorsqu'elle m'a raconté ces évenements", témoigne la jeune femme tout en s'essuyant les yeux avec un mouchoir.
Le témoin confirme les propos de la deuxième victime présumée
La jeune femme confirme le récit fait par son amie, la deuxième victime présumée qui accuse Benjamin Mendy de plusieurs viols le même soir après l'avoir obligé à retire ses vêtements pour récupérer son téléphone.
A chacune des questions du tribunal, le témoin confirme les propos dont son amie lui a fait part après la soirée chez Benjamin Mendy. Elle a les yeux embués au moment de s'exprimer.
Un nouveau témoin arrive au tribunal
Après la fin du contre-interrogatoire de la troisième plaignante, un témoin qui connait très bien deux jeunes femmes impliquées dans ce procès retentissant se présente au tribunal et prête serment.
La jeune femme est cachée derrière un rideau alors que le co-accusé du footballeur, Louis Saha Matturie, a repris place dans leur box.
"Il n'y avait aucun moyen de partir"
Interrogée par l'avocate de Mendy, qui lui demande si le geste de Benjamin Mendy était une plaisanterie, la troisième plaignante répond: "non".
"Vous êtes restée dans la salle de bain et vous avez dit à votre amie ce qu'il s'était passé. C'est à ce moment-là que vous avez eu le choix de partir ou de rester. Et vous avez décidé de rester, n'est-ce pas ?", questionne Eleanor Laws.
"Il n'y avait aucun moyen de partir, répond la troisième plaignante. Mon amie était la conductrice et elle était en état d'ébriété. Nous avons étudié nos options. Nous devions revenir chercher la voiture ou commander un Uber pour aller au milieu de nulle part."
La troisième plaignante contredit une grande partie des suggestions de l'avocate de Mendy
Dans son contre-interrogatoire, Eleanor Laws émet une supposition à la troisième plaignante. "Je vais suggérer qu'il est passé à côté de vous mais qu'il n'a fait que frôler votre jambe avec son bras." La troisième plaignante confie qu'elle n'est pas d'accord.
"Je vais suggérer qu'il n'a pas attrapé ou touché votre vagin", explique l'avocate. La troisième plaignante dit qu'elle n'est toujours pas d'accord.
"A ce moment-là, vous avez compris qu'il y avait encore beaucoup de monde à la fête", rétorque Eleanor Laws. La troisième plaignante répond : "Oui", avant de confirmer les dires de l'avocate de Benjamin Mendy, qui lui assure que personne d'autre n'a vu ce qu'il s'est passé.
La troisième plaignante contre-interrogée par l'avocate de Benjamin Mendy
La troisième plaignante est maintenant contre-interrogée par l'avocate de Benjamin Mendy, Eleanor Laws. La troisième plaignante se trouve dans le bâtiment du tribunal, mais elle apparaît en visio pour témoigner à distance.
Fin de la pause déjeuner
Benjamin Mendy et Louis Saha Matturie sont de retour sur le banc des accusés.
Ce qu'il faut retenir du témoignage de la troisième plaignante
Avant le contre interrogatoire, voici ce qu'il faut retenir du témoignage de la troisième plaignante.
Le procès ajourné pour le déjeuner
L'audience reprendra à 15h, heure française.
"Je pouvais sentir ses doigts à l'intérieur de mon vagin"
La troisième plaignante se souvient être sortie de la piscine vers 6 heures du matin et que M. Mendy lui a demandé si elle voulait des affaires de rechange. "Nous sommes montés à l'étage et il m'a donné les vêtements. Il m'a demandé si je voulais des sous-vêtements et j'ai dit 'oui'. Je lui ai demandé de quitter la pièce pendant que je m'habillais et il l'a fait immédiatement".
Au cours de son témoignage, la troisième plaignante a rappelé qu'elle ne connaissait pas Benjamin Mendy avant la soirée. Seule son amie, qui avait "envoyé des SMS" à Benjamin Mendy avait été invitée à la fête. Au cours de la soirée, la troisième plaignante a bu environ quatre verres de vodka avant l'agression sexuelle présumée, qu'elle résume en détail.
"Je portais des sous-vêtements mais je pouvais sentir ses doigts à l'intérieur de mon vagin. J'étais juste choquée. J'étais vraiment décontenancée par cela".
Invitée par l'officier à expliquer le geste que M. Mendy aurait fait vers elle, la troisième plaignante a déclaré : "Il a sorti sa langue comme s'il léchait. J'étais confuse. Mon amie est venue aux toilettes et je lui ai tout de suite raconté."
C'était comme si je le grondais et qu'il réalisait ce qu'il avait fait"
Pendant son interrogatoire, la troisième plaignante explique qu'elle était "ivre" et qu'elle pensait "prendre un taxi" pour rentrer et laisser sa voiture sur place. Finalement, elle décide de rester et se retrouve à côté de la piscine avec un petit groupe de personnes. Certaines lui ont demandé de se rendre à la buanderie pour trouver un maillot de bain car elle n'en avait pas.
"J'ai continué à boire parce que je pensais: 'je suis là maintenant'. J'ai gardé mes distances avec lui. Il s'est approché de moi quelques fois, mais j'ai gardé mes distances. Il s'est approché de mon visage et m'a dit 'tu es plus belle quand tu souris. Pourquoi es-tu en colère?'. J'ai répondu 'à cause de la façon dont tu m'as touché' ou 'à cause de ce que tu as fait'. Il a dit qu'il était vraiment désolé et qu'il ne voulait pas me mettre mal à l'aise. Il était presque enfantin. C'était comme si je le grondais et qu'il réalisait ce qu'il avait fait."
"Il a fait un geste pour me faire subir une fellation"
"Nous sommes allés à la maison de Benjamin Mendy. Nous y sommes arrivés après minuit. Tout le monde passait un bon moment à jouer et à boire. J'y suis allée avec trois amis. A trois heures du matin, je marchais vers l'île et il revenait par là. Il a touché mon vagin. Je me suis retournée pour aller aux toilettes en me disant 'qu'est-ce qui vient de se passer ?', a confié la troisième plaignante. J'allais aux toilettes pour fumer mais la porte était fermée à clé. Il est venu ouvrir la porte et je suis entrée dans la salle de bains. Nous étions face à face et il a fait un geste pour me faire subir une fellation. Je me suis retournée, mon amie est arrivée et je lui ai raconté ce qui s'était passé. Elle était tout simplement choquée, tout comme moi. La conversation entre lui et moi a été minimale. Je me suis juste présentée et c'est tout."
Une troisième plaignante témoigne
Dans une vidéo diffusée au tribunal, une troisième plaignante prend la parole. Elle accuse Benjamin Mendy de l'avoir agressée sexuellement le 2 janvier 2021.
Le système de verrouillage des portes de Benjamin Mendy est expliqué par la police
Le jury peut maintenant voir une courte vidéo prise par un officier de police montrant le système de verrouillage des portes de M. Mendy.
Petite pause au Tribunal
Cela devrait durer quelques minutes.
"Il m'a forcée à avoir des rapports sexuels"
Toujours dans une déclaration lue par le procureur, c'est désormais à la mère de la deuxième plaignante de prendre la parole. Cette dernière a vu sa fille le lendemain de la soirée chez Benjamin Mendy a l'a décrite comme "pâle" et qui n'était "pas elle-même". Lorsqu'elle est rentrée chez elle, elle s'est directement mise sous la douche.
"Elle s'est préparée pour le travail et est partie comme d'habitude. Quand j'ai appris quelque chose, c'est quand [la deuxième plaignante] m'a appelé. Elle a dit 'ne mets pas mes sous-vêtements dans la machine'. Je n'ai rien pensé à ce moment-là. [La deuxième plaignante] m'a rappelé et m'a dit que je devais rentrer à la maison. Quand je suis rentrée, elle a dit qu'elle avait quelque chose à me dire. Elle a éclaté en sanglots et a dit qu'elle était allée à une fête dans la maison d'un footballeur. Elle a confié: 'il m'a forcé à avoir des rapports sexuels'."
La mère de la deuxième plaignante a déclaré que sa fille lui avait dit que Benjamin Mendy avait utilisé son empreinte digitale pour déverrouiller la chambre.
"[La deuxième plaignante] a enlevé ses vêtements parce qu'elle avait peur. Elle a dit qu'il l'a jetée sur le lit et qu'elle a dit à plusieurs reprises: 'je ne veux pas ça'. Il avait eu des rapports sexuels avec elle et elle s'est battu pour qu'il se retire.
Il lui aurait dit ensuite que la deuxième plaignante pouvait "venir ici tous les soirs si tu me laisses faire ça".
Nouveau témoignage d'une femme présente chez Benjamin Mendy le 11 octobre 2020
Le tribunal entend maintenant le témoignage d'une autre femme qui s'est rendue au domicile de Benjamin Mendy la nuit du 11 octobre 2020. Cette femme a reconnu avoir couché avec Benjamin Mendy et un autre homme qui se trouvait chez lui cette nuit-là.
Pendant qu'elle était au lit avec l'autre homme, Benjamin Mendy est entré dans la chambre. "Nous sommes allés dans sa chambre et il a dit: 'dis-moi la vérité, as-tu couché avec mon ami?', ce à quoi j'ai répondu 'oui'. J'ai passé la nuit dans la chambre de Benjamin Mendy. Je me suis réveillée le lendemain matin dans son lit. J'ai envoyé un SMS à mon amie pour lui dire qu'internet ne fonctionnait pas. Je ne savais pas que quelque chose n'allait pas à ce moment-là."
Lorsque la femme est arrivée chez elle, elle a confié à son amie qu'elle avait couché à la fois avec Benjamin Mendy et un autre homme. C'est à ce moment-là qu'elle a appris "ce qui était arrivé" à la deuxième plaignante.
"[La deuxième plaignante] a dit que Mendy lui avait pris son téléphone et l'avait enfermée dans sa chambre. Elle a rappelé qu'il lui avait dit qu'elle ne pourrait récupérer son téléphone que si elle enlevait ses vêtements."
"Tout le monde disait qu'il l'avait forcée"
Au lendemain de la soirée chez Benjamin Mendy, la deuxième plaignante et son amie ont échangé après sa journée de travail.
"Tout le monde disait qu'il l'avait forcée. J'ai dit que ce n'était pas le bon mot. J'ai dit: 'nous devrions dire qu'il l'a violée'. [La deuxième plaignante] a dit qu'elle avait suivi Benjamin Mendy pour récupérer son téléphone. Elle a expliqué qu'une fois à l'intérieur, elle ne pouvait plus en sortir. Elle a confié qu'il lui a dit de se déshabiller. J'ai pensé qu'elle avait l'air d'avoir été violée. Elle a répété à plusieurs reprises: 'non, je ne veux pas'."
"J'ai mis mon téléphone dans mon soutien-gorge parce que je ne voulais pas qu'il le prenne"
Après leur retour au domicile de Benjamin Mendy, l'amie de la deuxième plaignante a déclaré que Louis Saha Matturie leur avait expliqué qu'elles n'étaient pas autorisées à garder leurs téléphones. Le procureur Timothy Cray fait la lecture.
"J'ai mis mon téléphone dans mon soutien-gorge parce que je ne voulais pas qu'il le prenne. [Louis] Saha [Matturie] voulait que nous entrions dans la piscine, mais je ne voulais pas. [...] J'ai commencé à ranger la piscine parce que c'était un état... J'ai demandé où elle était (la deuxième plaignante), mais personne ne le savait. Nous étions dans la cuisine quand elle est apparue. Mendy est aussi apparu, mais je ne me souviens pas qui est arrivé en premier mais ils ne sont pas apparus ensemble en même temps. (La deuxième plaignante) voulait partir. Nous étions dans la maison depuis environ une heure."
Première lecture de témoignage
Une déclaration de l'amie de la deuxième plaignante est en train d'être lue au jury. Le 11 octobre 2020, elle était sortie avec la deuxième plaignante dans un bar à Alderly Edge, où elles ont rencontré Benjamin Mendy et Louis Saha Matturie.
Le jury est arrivé
Le jury est arrivé dans la salle d'audience et doit entendre un certain nombre de déclarations communes lues par l'accusation.
Benjamin Mendy et Louis Saha Matturie arrivent
Les deux coaccusés s'installent dans leur box.
Le procès va reprendre
Le début des témoignages est prévu à 11h30, heure française, après les problèmes techniques de la veille.
Le résumé de ce lundi au procès Mendy
Les débats ont essentiellement tourné autour de la deuxième plaignante, avec le témoignage de la médecin qui l'a ausculté puis celle d'une amie présente avec elle à la soirée et dont le récit corrobore celui fait par la plaignante jeudi dernier.
"Pâle et apeurée, comme si elle avait vu un fantôme": au début de la troisième semaine du procès de Benjamin Mendy, accusé de huit viols, une jeune femme, proche de la deuxième victime présumée, a raconté au jury dans quel état elle avait retrouvé son amie. Le compte-rendu de la journée du procès Mendy à lire ici
Problème technique dans la salle d'audience
Le procès est ajourné à demain (11h30 heure française).
Une heure de pause au tribunal de Chester
Les débats reprendront à 15h (heure française)
C'est le lendemain que la plaignante a raconté ce qu'elle avait subi
Elle s'est retrouvée dans une pièce sans pouvoir sortir, et Mendy lui a demandé d'enlever ses vêtements en échange de son téléphone. Il a ensuite jeté l'appareil sur le lit et quand elle a voulu le récupéré, il l'a clouée au lit et a essayé de la violer.
"Elle avait l'air d'avoir vu un fantôme"
Comme la deuxième plaignante ne revenait pas, au bout d'une vingtaine de minute, la jeune femme qui témoigne est allée la cherché et l'a retrouvée à l'étage. "Elle avait l'air d'avoir vu un fantôme", "elle était pâle et apeurée." La deuxième plaignante lui a dit qu'elles devraient partir maintenant mais sans en donner la raison.
Une amie de la deuxième plaignante témoigne
Elle confirme le récit de la plaignante, expliquant que Mendy et Matturie les ont rejoint dans un bar, leur ont payé à boire, Mendy flirtait avec une autre membre du groupe. Tout le monde est ensuite allé dans le manoir de Benjamain Mendy, qui était "en désordre", "comme si il y avait déjà eu des fêtes avant". Les jeunes femmes ont du donner leur téléphone. Elle explique qu'elle était à côté de son amie quand Mendy a voulu récupérer son téléphone pour, expliquait-il "s'assurer qu'elle n'avait pas pris des photos", ce que la jeune femme a nié. Il est ensuite parti avec son téléphone et la jeune femme la suivie pour le récupérer.
Les premiers témoignages débutent
Kirsty Beattie est en cours d'audition devant le tribunal de Chester. C'est une médecin au Centre de référence pour les agressions sexuelles à Manchester. C'est elle qui a recueilli le premier témoignage de la deuxième plaignante qui a témoigné vendredi.
Elle explique que la deuxième plaignante lui a dit qu'elle était sortie avec des amis dans un bar avant de rentrer dans une maison. Dans cette maison, elle confie que la deuxième plaignante lui a dit qu'un homme avait confisqué son téléphone et l'avait emmené à l'étage.
Cette dernière lui avait rappelé qu'elle a suivi cet homme dans une chambre à coucher pour tenter de récupérer le téléphone, mais qu'il a ensuite verrouillé la porte à l'aide d'un clavier. "Elle m'a dit qu'elle avait très peur à l'intérieur parce que la porte était fermée à clé", ajoute le témoin.
Kristy Beattie explique que la deuxième plaignante lui a dit qu'elle avait répété à plusieurs reprises à l'homme qu'elle "ne voulait pas avoir de relations sexuelles" et avait demandé à sortir de la chambre. Elle dit que l'homme a ensuite "touché son sein" et "l'a allongée sur le lit".
Le jury apprend que la deuxième plaignante a dit au médecin qu'elle "avait ressenti de la douleur" mais qu'elle n'était pas sûre qu'il l'ait pénétrée.
Le Dr Beattie a déclaré au jury que la deuxième plaignante était "silencieuse et en larmes" et semblait "sous le choc" lors de l'examen, qui a eu lieu environ 44 heures après les viols présumés.
Elle dit que la femme a déclaré avoir eu des saignements aux fesses, mais un examen n'a révélé aucune blessure évidente dans ses zones anales ou vaginales.
"Il peut s'agir d'une constatation courante, il n'a donc pas été possible de déterminer si quelque chose s'est passé ou ne s'est pas passé", a déclaré le Dr Beattie au tribunal.
Benjamin Mendy est arrivé à la Chester Court
Benjamin Mendy et Louis Saha Matturie viennent d'arriver au sein du tribunal pour une nouvelle journée d'audience.
Une troisième plaignante entendue ce lundi
Après les témoignages très lourds des deux premières victimes qui ont accusé Mendy de tentative de viol et de viols, place à la troisième victime qui accuse Benjamin Mendy d'agression sexuelle, lors d'une soirée au domicile du joueur de Manchester City. Comme lors du premier témoignage, la cour assistera d'abord à ses déclarations enregistrées, avant le conter-interrogatoie, en présence de la victime présumée.
Début de la deuxième semaine pleine du procès Mendy
Les témoignages se succèdent dans la cour de justice de Chester, dans le nord de l'Angleterre, où sont jugés Benjamin Mendy, 28 ans, champion du monde 2018 avec l'équipe de France de football et joueur de Manchester City et un de ses proches, Louis Saha Matturie, 41 ans (aucun lien avec le footballeur Louis Saha). Benjamin Mendy est accusé de huit viols, uen tentative de viol et une agression sexuelle. Il a plaidé non coupable pour les dix chefs d'accusation.