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"S'appuyer sur la science": après les boxeuses et les athlètes, les skieuses devront aussi passer des tests de féminité

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La Fédération internationale de ski a approuvé ce mercredi l’introduction des tests de féminité pour les skieuses. La FIS entend protéger le sport féminin en s’appuyant sur la science.

Après la boxe et l’athlétisme, au tour du ski céder à la mode des tests de féminité. Réunis mercredi au siège de la FIS à Zurich en Suisse, les dirigeants de l’instance ont approuvé l’introduction des tests de féminité dans leurs compétitions. Une manière de limiter la participation des sportives transgenres aux épreuves réservées aux femmes.

"Après une période de consultation approfondie avec les plus grands experts du domaine, la FIS a présenté au Conseil une politique d'éligibilité scientifique pour les compétitions masculines et féminines. Les conditions d'éligibilité définies dans cette politique reposent sur la présence ou l'absence du gène SRY, le gène déterminant le sexe présent sur le chromosome Y humain", a confirmé l’organe dirigeant du ski mondial via un communiqué publié sur son site officiel. "En principe, seules les compétitrices SRY-négatives peuvent participer aux compétitions féminines."

La FIS veut "s'appuyer sur la science et les faits biologiques"

Les différentes fédérations nationales comme les skieuses ne vont pas disposer de beaucoup de temps pour réaliser les dits tests. L’annonce de la FIS intervient à seulement un mois du début de la saison 2025-2026, le week-end des 25 et 26 octobre à Sölden en Autriche.

Cette décision permet aussi à l’instance dirigée par le Suédois Johan Eliasch de s’éviter de potentielles complications et polémiques en début d’année 2026 alors que les Jeux olympiques d’hiver se dérouleront du 6 au 22 février à Milan et Cortina d'Ampezzo.

"Cette politique est la pierre angulaire de notre engagement à protéger le sport féminin", s’est ainsi justifié le patron de la FIS après l’annonce de l’introduction des tests de féminité pour la Coupe du monde de ski alpin. "Et nous sommes convaincus qu'il n'existe qu'une seule façon juste et transparente d'y parvenir: s'appuyer sur la science et les faits biologiques."

JGL avec Léna Marjak