UFC: Gane, Fiorot et les autres, la carte de rêve pour un événement numéroté à Paris

Le public de l’UFC Paris a été fabuleux. L'événement a été une réussite sur tous les plans. Et le MMA français va avoir droit à une récompense. Dana White, patron de la puissante organisation, a lâché une bombe la nuit dernière en conférence de presse en annonçant un futur événement dans une autre ville que la capitale mais aussi un retour à Paris pour un événement numéroté, les cartes les plus importantes de l’UFC, diffusées en pay-per-view aux Etats-Unis et où sont placés les meilleurs combats: "On doit réfléchir à la prochaine étape mais vous savez qu'on aime bouger. On fera sans doute une autre ville en France, une Fight Night dans une autre ville, et ensuite on reviendra à Paris pour un gros pay-per-view."
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La chose n’est arrivée que sept fois dans l’histoire de l’organisation pour des événements en Europe, la dernière en octobre 2016 à Manchester (Grande-Bretagne). De quoi se lancer dans un petit jeu fictionnel. Alors, ça pourrait donner quoi une carte de rêve pour un événement numéroté à Paris? Imaginons-le en fin de printemps prochain ou à l'été, par exemple. Pour le main event (combat principal), aucun doute: une revanche pour Ciryl Gane, la star de la discipline dans notre pays, face à Francis Ngannou pour la ceinture des lourds. Hors de forme après une opération au genou, le champion aurait le temps de se refaire une condition.
"Bon Gamin", lui, aurait alors soigné sa main droite depuis longtemps et s'offrirait là le meilleur moyen de venger son seul revers en carrière en conquérant le Graal. Mais pour le voir, il faudra que les problèmes contractuels entre le Camerounais et l’UFC soient réglés. En co-main event, aucun doute non plus: Manon Fiorot, la meilleure combattante française, contre Valentina Shevchenko pour la ceinture des mouches. Entretemps, "The Beast" aura pu passer l’obstacle Katlyn Chookagian, numéro 1 du classement des challengers, fin octobre à Abu Dhabi lors de l’UFC 280. Si nécessaire en attendant une Shevchenko partie chasser une autre ceinture chez les coqs, mais aussi pour s’habituer aux combats en pleine lumière, elle pourrait même refaire un combat d’ici là, contre Lauren Murphy par exemple, et pourquoi pas sur une Fight Night à Marseille ou Nice (la ville de Fiorot et de son club, le Boxing Squad).
Deux combats pour un titre en France avec deux Français challengers, l’idée donne très envie. On espère que le troisième représentant français classé à l’UFC, Nassourdine Imavov, sera entré dans le top 10 d’ici là avec une nouvelle victoire – il a défié le Brésilien Paulo Costa, numéro 6 des challengers de la catégorie – et pourra commencer à lorgner le top 10. Ou des noms comme Robert Whittaker, Jared Cannonier ou Marvin Vettori ne ferait pas tâche sur un événement numéroté à Paris. Le prestige donne envie de voir Whittaker, vainqueur de Vettori samedi dernier, mais on lui préférera l’Italien pour un choc 100% européen dans un lieu parfait pour l’accueillir.
En quelques mois, Benoît Saint-Denis en aura peut-être aussi assez montré pour commencer à être testé face à un top 15. Le Néo-Zélandais Dan Hooker, qu’il a déjà évoqué en adversaire qui lui plairait, serait parfait pour le spectacle. Si on rêve vraiment beaucoup, presque un fantasme, on adorerait aussi voir "God of War" à Paris face à la nouvelle coqueluche britannique Paddy Pimblett ou au vétéran guerrier Tony Ferguson. Pour boucler la carte principale, on pourrait aussi ajouter un beau choc entre combattants étrangers, beaucoup étant sans doute volontaires pour combattre à Paris vu l’ambiance samedi dernier.
On aimerait aussi voir William Gomis et Farès Ziam, les deux autres héros tricolores du premier UFC Paris, et les grands absents de ce dernier: on pense à Abdoul Abdouraguimov, qu’on aimerait voir signer un contrat à l’UFC au plus vite vu son talent, et à Cédric Doumbé, l’ancien champion du GLORY en kickboxing mais aussi à Taylor Lapilus, également consultant RMC Sport, qui aurait dû faire son retour dans l’organisation lors du rendez-vous parisien avant un forfait sur blessure (Fiorot a été dans le même cas). Cela reste un rêve et on n’aura sans doute pas droit à tout ça entre les aléas du combat – blessures, etc – et les choix de l’UFC pour la carrière de l’un ou l’autre. Mais imaginez un peu… Ce serait un délice.