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UFC Paris 2025: laver l’affront de l’an passé, rester dans l’élite… Les enjeux énormes du combat de Benoît Saint Denis

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Un an après avoir vécu l’enfer contre Renato Moicano, Benoît Saint Denis va affronter un autre Brésilien, Mauricio Ruffy, en co-main event de l’UFC Paris 4 samedi à l’Accor Arena. Avec une très grosse pression sur les épaules et la crainte de sortir du top 15 de la catégorie des poids légers (65kgs) en cas de nouvelle déconvenue.

Son visage défiguré, avec ces paupières gonflées et ces yeux mi-clos, est encore dans toutes les mémoires. Personne n’a oublié le calvaire subi par Benoît Saint Denis face à Renato Moicano, l’an passé, en main event de l’UFC Paris 3. Surclassé d’entrée par son adversaire, le Français avait vécu une première reprise cauchemardesque, bloqué sur le dos, à encaisser des coups de coude dévastateurs pendant d'interminables minutes.

Le pire round de sa carrière, de son propre aveu. Même s’il a vaillamment tenté de continuer malgré la douleur et une vision amoindrie, BSD a finalement été arrêté par le médecin avant le début de la troisième reprise. De quoi mettre un gros coup d’arrêt à son ascension, six mois après avoir déjà été mis KO par l’Américain Dustin Poirier lors de l’UFC 299 à Miami.

"Je n’étais clairement pas moi-même"

Un an après sa déconvenue face à Renato Moicano, Benoît Saint Denis est de retour pour l’UFC Paris 4 ce samedi à l’Accor Arena. Avec l’envie d’effacer ce traumatisme en défiant lors du co-main event un autre Brésilien: Maurico Ruffy, membre des Fighting Nerds et invaincu en carrière (12 victoires, 1 nul).

"Contre Moicano, je n’étais clairement pas moi-même", estime celui qui se fait appeler "God of War".

"C'est le seul premier round que je perds de ma carrière. Je me suis un peu perdu, il y avait beaucoup de pression. Mais aujourd'hui, je me suis délesté de ça et j'ai envie de retrouver la version de Benoît de 2019, quand j'ai commencé. Un guerrier, qui a juste envie de gagner le plus possible (…) Je fais abstraction des souvenirs de l'an dernier. Je suis focalisé sur mon adversaire, sur ce qu'on a mis en place, sur la manière de gagner ce combat et de le détruire. J'ai aussi des bons souvenirs ici, donc ça va."

Mauricio Ruffy, un fighter complet et dangereux

Avant de se faire terrasser l’an dernier dans des proportions spectaculaires, BSD avait remporté ses deux premiers combats à l’UFC Paris. Déjà contre des Brésiliens. Dans une ambiance volcanique, il avait éteint Gabriel Miranda en 2022, puis Thiago Moises en 2023. Le genre de sensations que le fighter de Bayonne espère retrouver ce week-end à Bercy. A condition de prendre très au sérieux son rival, réputé notamment pour ses high kicks destructeurs.

"Mauricio Ruffy est un combattant assez complet, avec ce style un peu karaté qui amplifie la puissance de ses frappes, c'est ce qui fait qu'il est dangereux", reconnaît BSD. "Mais je pense que je le suis aussi donc on va voir qui va imposer sa vérité dans l'octogone". Un octogone dans lequel il sera cette fois coaché par Nicolas Ott, avec qui il travaille depuis près de six mois entre la côte basque et Paris.

La crainte de sortir du top 15

Après s’être relancé en surclassant le Canadien Kyle Prepolec en mai dernier à Montréal, Benoît Saint Denis, challenger n°13 de la catégorie des poids légers (-70kg), va disputer l’un des combats les plus importants de sa carrière face à celui qui est actuellement n°15. Avec la crainte d’être éjecté du top 15 en cas de déconvenue. Et de s’éloigner dangereusement de l’élite. "Une défaite pour Benoît, c’est dramatique. Ce serait repartir vraiment très loin derrière, avec probablement un temps long pour revenir", admet Nicolas Ott dans le film RMC Sport Rédemption consacré à ce combat entre BSD et Ruffy.

Pour relancer sa hype et se replacer comme un vrai contender aux yeux de l’UFC, le Français de 29 ans (même âge que son adversaire) va devoir l’emporter. Et si possible, avec la manière. Un finish serait le bienvenu, que ce soit par KO ou soumission. "Il y a une nation qui l’attend. Il représente le MMA français", rappelle Cyrille Diabaté, le coach de la Snake Team MMA à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Des enjeux dont BSD a parfaitement conscience: "J'ai beaucoup travaillé et le travail qu'on met en place avec Nicolas Ott commence à payer. Je suis prêt à faire mon taf!"

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport