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Paris truqués: Santoro n’a rien vu de louche contre Djokovic

Novak Djokovic et Fabrice Santoro

Novak Djokovic et Fabrice Santoro - AFP

Vainqueur d’un match soupçonné d’avoir été « lâché » sciemment par Novak Djokovic au tournoi de Bercy en 2007, Fabrice Santoro assure qu’il a gagné à la régulière. L’ancien tennisman français a toutefois avoué au micro de BeIN Sports que les tentatives de corruption sont courantes sur le circuit.

Automne 2007. Dans un Bercy tout acquis à sa cause, Fabrice Santoro réussit l’exploit d’éliminer Novak Djokovic, alors âgé de 20 ans et n°3 mondial, et de se qualifier pour les 8es de finale du tournoi parisien. Un match qui refait parler de lui, puisque le quotidien Tuttosport a indiqué ce mercredi qu’une enquête avait été ouverte par le parquet de Crémone, qui avait travaillé sur l’affaire des paris truqués dans le foot italien. Mais après le démenti de Novak Djokovic hier, c’est au tour de Fabrice Santoro d’assurer que cette rencontre n’a pas du tout été truquée.

« Je sais un petit peu jouer au tennis… »

« J’ai demandé à me procurer le DVD et je vais le regarder, a annoncé Santoro au micro de BeIN Sports, chaîne pour laquelle il est consultant. Ce n’était pas le Novak Djokovic de 2016, invincible. Il était 3e mondial, moi 30e. J’arrive à Bercy et une semaine avant à Lyon j’avais battu Andy Roddick, qui était 5e mondial, donc je sais un petit peu jouer au tennis. Je suis hyper motivé, il y a le public français. Je bats Djokovic, qui ne fait peut-être pas le match de sa vie, mais c’est le propre du sport. Pour qu’il y ait des surprises, il faut que le meilleur joue un peu en-dessous et le moins bon un peu au-dessus. »

« Ne m’enlevez pas l’une de mes plus belles victoires »

« Je gagne ce match et hier j’apprends ça, peste Santoro. J’ai été ravi de me dire que je me trouvais au mauvais endroit au mauvais moment. Je n’ai jamais été le meilleur joueur au monde mais dans ma carrière, et je n’aime pas trop parler de mes résultats, j’ai battu 19 des 23 numéros un mondiaux donc si je dois à chaque fois remettre en question ces 19 victoires… Il faut être très, très vigilant. Je lis des papiers, attention ! A la limite amenez des preuves, mais n’écrivez pas n’importe quoi, s’il vous plaît. Je veux les noms aussi ! Ne m’enlevez pas l’une de mes plus belles victoires, s’il vous plaît ! »

« Il m’est arrivé d’être approché à plusieurs reprises »

Quant aux soupçons de corruption qui planent actuellement sur le tennis professionnel, l’ancien joueur de l’équipe de France de Coupe Davis est loin de tomber des nues : « Je ne suis pas surpris par ces révélations parce que j’ai été sur le circuit jusqu’en janvier 2010 et il m’est arrivé, en fin de carrière, d’être approché à plusieurs reprises par de propres inconnus que je n’avais jamais vus avant et que je n’ai jamais revus après. Vous savez, quand on est capable d’acheter une équipe de foot, aller voir un joueur de tennis c’est relativement simple. Après à chaque sportif de prendre ses propres responsabilités. On m’avait demandé de perdre, tout simplement. Bien sûr que j’ai refusé. »