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Open d’Australie : Djokovic "compte les feuilles de salade"

Novak Djokovic

Novak Djokovic - AFP

Pour la quatrième fois, l’affiche de la finale de l’Open d’Australie mettra aux prises Novak Djokovic à Andy Murray ce dimanche (9h30, heure française). Quelques petits secrets sur la préparation minutieuse du Serbe.

Une finale de l’Open d’Australie contre Novak Djokovic, Andy Murray connaît. Le Britannique a échoué lors de ses trois précédentes confrontations (2011, 2013 et 2015) face au Serbe. Et le n°1 mondial partira encore largement favori. Parce qu’il ne laisse rien au hasard. Cela en est presque effrayant.

Tom Perrotta, un journaliste américain du Wall Street Journal, révèle que dimanche soir, après les 4h32 passées à ferrailler avec Gilles Simon, Novak Djokovic s’est rendu dans la clinique privée HyperMED, située à dix minutes en voiture de Melbourne Park. Il s’est enfermé dans un caisson hyperbare. Pendant qu’il regardait un film à travers le hublot, Novak Djokovic respirait de l’oxygène pur. « C’est comme si tu étais en altitude, a précisé Maryse Ewange-Epée dans le Super Moscato Show. C’est la mode. Certains disent que c’est du dopage technologique. »

Ce que dément Patrick Mouratoglou. « C’est de la récupération et c’est effectivement complètement légal, indique-t-il. Beaucoup de joueurs le font. Novak est le plus professionnel de tous les joueurs, ce n’est pas nouveau. » L’entraîneur français vient d’ouvrir son Académie à Sofia Antipolis et il a eu le bonheur d’accueillir le numéro un mondial – venu en voisin de Monte-Carlo – cet hiver… Il révèle quelques petits secrets.

« Djokovic est ultra professionnel »

« Je ne vais pas tout dire car cela ne plairait pas à Novak, mais quand je déjeune avec lui, il compte les feuilles de salade, explique Mouratoglou Il demande tant de cet ingrédient, tant de celui parce qu’il sait qu’il a besoin d’apport de cette nature. Idem pour les boissons. C’est vraiment au millimètre. De toute façon, s’il est n°1, c’est parce qu’il est ultra professionnel. Il soigne tout, sa nutrition, sa récupération. Ce sont des choses qui n’étaient pas du tout prises en compte il y a un certain nombre d’années. Mais le tennis étant de plus en plus professionnel, on laisse moins en moins de choses au hasard. Novak est vraiment un exemple pour les jeunes. »

Sur un court, les séances ne laissent pas de place à l’improvisation. « Ça commence par un échauffement ultra complet avant chacun de ses entraînements. Il est d’une rigueur incroyable, il cherche la précision. C’est comme s’il taillait ses arbres. Tout est réfléchi. Pour moi, c’est un gars dont l’intelligence est très au-dessus de la moyenne. »

Heureux papa du petit Stefan, Novak Djokovic sait aussi profiter des choses de la vie. « Il se réserve des plages de plaisir, souligne Patrick Mouratoglou. Il va jouer au golf très régulièrement. Parce que sa vie ne peut pas être que de la rigueur. Sinon, il ne tiendrait pas longtemps… »

A Melbourne, Novak Djokovic a des habitudes. Vendredi, il est allé se détendre au jardin botanique, situé en face de Melbourne Park, de l’autre côté de la Yarra River. Un endroit extraordinaire de quiétude, où il fait des exercices de yoga sur les moelleuses pelouses. Tout a été fait pour qu’il décroche son 11e titre en Grand Chelem.

Eric Salliot à Melbourne