Tennis: "Ça paraît dur à croire", Couacaud s'interroge sur la blessure de Djokovic

Novak Djokovic ne pouvait pas rêver d’un meilleur retour à l’Open d’Australie. Un an après son exclusion rocambolesque après l’annulation de son visa, le Serbe a remporté son 22e Grand Chelem la semaine dernière, son 10e à Melbourne, en ne laissant que des miettes à ses adversaires. Des miettes dont a profité Enzo Couacaud, qui a affronté le numéro un mondial lors du deuxième tour.
Le Français a réussi l’exploit d’être le seul joueur à prendre un set à Djokovic lors de la quinzaine australienne (1-6, 7-6, 2-6, 0-6). Le Serbe souffrait pourtant d’une déchirure de trois centimètres à l’ischio-jambier, comme l’a rapporté Craig Tiley, le patron de l’Open d’Australie.
“Ça parait quand même un peu tiré par les cheveux”
Questionné par Tennis Actu sur la blessure du numéro un mondial, Enzo Couacaud se pose beaucoup de questions. “C’est la première fois que je le jouais. Entre la télé et la réalité, rien à voir. La blessure qu’il dit avoir, elle est importante, et beaucoup d’athlètes combatifs ne peuvent pas continuer avec la même chose, affirme le 172e joueur mondial. Nadal a eu une lésion, il ne pouvait plus courir. Là, Mbappé est out deux semaines (trois, ndlr). On parle des plus grands athlètes, pas de ceux qui n’ont pas accès aux soins ou au meilleur matériel. Difficile de croire qu’un seul sur terre y arrive.”
S’il assure qu’il n’a “ni [le] niveau, ni [les] soins, ni [le] corps” de Novak Djokovic, Enzo Couacaud émet quelques doutes sur la blessure du Serbe. “Quand tu prends les exemples de Nadal ou Mbappé, mais surtout Rafa, avec une lésion à Wimbledon, il ne pouvait même pas servir. Il est dur au mal. Quand tu vois les plus grands qui ne peuvent pas mettre les pieds sur le terrain, et un autre qui gagne un Grand Chelem en jouant tous les jours pendant 15 jours. Ça parait quand même un peu tiré par les cheveux. Entre avoir une douleur chronique ou une lésion, ce n’est pas pareil. Il y a des petits trucs qui ne me paraissent pas logiques. J’ai grandi avec les connaissances médicales françaises. On m’a toujours dit de ne pas m’étirer avec une lésion. Tu voyais Novak s’étirer tout le temps. Tu te dis, soit ils ont une nouvelle méthode en Serbie, soit c’est bizarre. Des petits trucs comme ça. Il a son staff, je suis trop loin pour juger de l’authenticité de quoique ce soit. C’est vrai que ça paraît dur à croire.”
“Je n'ai rien à prouver à personne”
Pendant le tournoi, Novak Djokovic a joué avec un bandage à la cuisse, à l’exception de la finale contre Stefanos Tsitsipas, où il n’a pas semblé gêné par sa blessure. "Je laisse le doute à ces gens, laissez-les douter, avait-il répondu aux journalistes durant la quinzaine. Seules mes blessures sont remises en cause. Quand d'autres joueurs sont blessés, ce sont des victimes, mais quand c'est moi, je simule. C'est très intéressant... Je n'ai rien à prouver à personne. J'ai l'IRM, l'échographie et le reste, ceux d'il y a deux ans et ceux d'aujourd'hui. Je verrai si je les publie dans mon documentaire ou sur les réseaux sociaux. Peut-être que je le ferai, peut-être pas." Un documentaire qui n’a toujours pas vu le jour.