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Wimbledon: Murray mal à l'aise face à la situation des joueurs russes et bélarusses

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Après Rafael Nadal et Novak Djokovic, Andy Murray s'est également prononcé sur la non-participation des joueurs russes et bélarusses pour Wimbledon, l'été prochain. L'Écossais se montre toutefois moins ferme.

Andy Murray se joint à la table des joueurs de tennis qui ne comprennent pas la décision d'interdire la participation des Russes et des Bélarusses pour Wimbledon (27 juin-11 juillet). Présent à Madrid pour disputer le Masters 1000, l'Écossais a exprimé son désaccord quant à la décision prise par le All England Club, sans pour autant se montrer catégorique.

"Je ne pense pas qu'il y ait de bonne réponse. Mon point de vue est que c'est une situation incroyablement complexe, a-t-il déclaré en conférence de presse. J'ai parlé à certains joueurs russes, à certains ukrainiens. Je me sens vraiment mal pour les joueurs qui ne sont pas autorisés à jouer et je comprends que cela leur semble injuste. Mais je connais aussi des personnes qui travaillent à Wimbledon et je sais à quel point elles se trouvaient dans une situation difficile. Je n'ai pas toujours été d'accord avec l'idée que 'Wimbledon ne se soucie que de lui-même et pas des joueurs'."

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Nadal et Djokovic plus catégoriques

Le double vainqueur du Grand Chelem londonien assure même le contraire. "Ils se soucient des joueurs et je ne pense pas que ce soit une critique juste à leur égard. Je pense que les conseils du gouvernement n'ont pas été utiles, car j'ai cru comprendre que les Russes et les Biélorusses pouvaient jouer s'ils signaient une déclaration indiquant qu'ils étaient contre la guerre et contre le régime russe. Si Wimbledon, le tennis ou le sport sont dans cette situation, c'est parce qu'il y a une guerre en Ukraine et que des gens sont assassinés et violés. C'est ça le plus gros problème."

Ce week-end, Rafael Nadal s'est rangé du côté de l'ATP et de la WTA pour s'opposer à la décision des organisateurs. "Je pense que c'est très injuste envers mes camarades de tennis russes, mes collègues, a estimé Nadal depuis Madrid, où il est exempt de premier tour pour son retour sur le circuit et à la terre battue, sa surface favorite. Ce qu’il se passe en ce moment avec la guerre n’est pas de leur faute. Je ne sais pas quoi dire. Je suis désolé pour eux. J'aimerais que ce ne soit pas comme ça, mais au bout du compte, les choses sont ce qu’elles sont…"

L’Espagnol, sans donner dans la surenchère sur ce dossier hautement inflammable, a suivi la ligne dessinée par Novak Djokovic: "Je condamnerai toujours la guerre, étant moi-même un enfant de la guerre, mais je ne peux pas soutenir la décision du tournoi de Wimbledon, je pense qu’elle est folle, avait déclaré le n°1 mondial à l’issue de son premier match à Belgrade la semaine passée. Les joueurs de tennis n’ont rien à voir avec ce qui se passe. Lorsque la politique intervient dans le sport, ce n’est jamais bon", avait-il ajouté.

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