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"Ce n'est pas une priorité", Lewis Hamilton explique pourquoi il n'a pas encore fondé une famille à 40 ans

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Alors qu'il a déjà tout gagné à 40 ans, Lewis Hamilton, qui connaît une première saison difficile chez Ferrari, veut se concentrer pleinement sur sa vie de pilote de Formule 1. Au point de renoncer, pour le moment, à avoir des enfants.

Il a 40 ans, a tout gagné, vit une saison compliquée, mais souhaite toujours "se concentrer sur une seule chose": la Formule 1. Dans un entretien accordé à L'Equipe publié ce mercredi, Lewis Hamilton s'est ouvert sur son choix de ne pas encore avoir fondé une famille à l'âge de 40 ans. "Ce n'est pas une priorité. Ma priorité a été mon amour pour la Formule 1. L'amour de ma vie, c'est la F1", a confié le Britannique. "J'aime ce travail presque plus que tout. Ma nièce et ma famille seront toujours la priorité mais... Je n'aime pas faire les choses à moitié, je ne donnerais pas 100 %. Je ne dis pas que les autres ne le font pas."

Parmi ses pairs, le quadruple champion du monde Max Verstappen est devenu papa d'une petite fille cette année avec sa compagne Kelly Piquet. Le Néerlandais de 27 ans avait zappé le média day du Grand Prix de Miami pour rester auprès de sa compagne mais avait bien pris le départ de la course sprint et du GP, à peine quelques jours après la naissance. "Des pilotes ici en ont (des enfants). De grands sportifs que je respecte aussi. Je suis toujours impressionné par Roger Federer, Novak Djokovic et d'autres grands comme Tom Brady qui ont une famille et continuent à performer. Pour moi, ça ne s'est juste pas produit", a poursuivi Lewis Hamilton.

"Je ne veux pas être en position de choisir"

Novak Djokovic, par exemple, continue à 38 ans à arpenter le circuit ATP. Avec, certes, un programme allégé où il privilégie les "gros" tournois, mais toujours avec un certain succès: le Serbe pointe à la 4e place mondiale et a récemment atteint les demi-finales à l'US Open. Si sa famille n'avait pas fait le voyage à New York, sa femme et ses enfants étaient bien présents en tribunes début juillet à Wimbledon.

"Bien sûr, j'ai imaginé dans ma tête combien ce serait cool d'avoir un de mes enfants qui vienne voir la Ferrari, s'émerveille, puisse monter dedans, partage cet univers. Parce que la course a été la plus grande partie de ma vie, depuis que je suis tout petit", admet Lewis Hamilton. Mais "je dois être obstiné, m'entraîner, être super appliqué, impliqué. Quelque chose doit forcément en pâtir. Je ne veux pas être en position de choisir: soit la course souffre pour que la famille réussisse soit la famille souffre pour que la course réussisse. Pour l'instant, je n'ai pas à choisir et je suis heureux de me concentrer sur une seule chose. Et, même si je sacrifie tout pour ça, c'est très dur de réussir."

Lewis Hamilton, qui ne "prévoit pas d'arrêter bientôt", connaît une première saison compliquée chez Ferrari. Le Britannique, sixième du classement des pilotes à 42 points de son équipier Charles Leclerc, n'est toujours pas monté sur le podium d'un Grand Prix cette saison. Après des qualifications ratées en Hongrie début août, il avait eu des propos très durs envers lui-même. "A chaque fois c'est ma faute. Je suis inutile, absolument inutile", avait lâché la légende, désemparée après sa 12e place sur la grille. "L'équipe n'a aucun problème, vous avez vu la voiture qui est en pole position (Charles Leclerc). Ils (Ferrari) devraient probablement changer de pilote..." Un coup de blues qui ne l'a visiblement pas poussé à changer ses priorités.

LP