Strade Bianche: malgré une chute, Pogacar s'impose en patron devant Pidcock

Le visage marqué, une épaule gauche ensanglantée, des égratignures de partout... Cette édition 2025 des Strade Bianche n'a pas été de tout repos pour Tadej Pogacar. Mais le champion du monde, malgré une chute à 50 kilomètres de l'arrivée qui a fait craindre le pire, a tenu son rang ce samedi.
Pogacar se rapproche des 100 succès en carrière
Le Slovène du Team UAE Emirates s'est imposé en solitaire, lâchant le Britannique Tom Pidcock (Ineos Grenadiers) à 20 bornes du terme pour aller lever les bras pour la troisième fois à Sienne, après ses succès en 2022 et 2024. Il rejoint ainsi le Suisse Fabian Cancellara dans le rang très fermé des triples vainqueurs de la course. "Pogi" se rapproche, dans le même temps, des 100 victoires en carrière avec un 92e succès.
Pourtant, quand on rembobine le fil de cette 19e édition de la classique italienne qui parcourt la Toscane, le rêve de triplé du vainqueur du Tour 2024 a bien failli s'effondrer quand, à 52 kilomètres de l'arrivée, celui-ci a chuté dans un virage. À l'avant de la course avec Thomas Pidcock et Connor Swift, Pogacar a glissé avec sa roue arrière et a heurté le sol sur le flanc gauche. La chute s'est finalement achevée sur le bord de la route, dans l'herbe. Vite debout et après un rapide changement de vélo, il regagnait vite sa place et revenait sur Pidcock, qui avait pris 32 secondes d'avance après la chute de son rival.
Et preuve qu'il était bien le plus fort, son accélération à 20 kilomètres de la ligne a cloué sur place le vainqueur de l'édition 2023. Derrière, le Britannique s'est contenté de la 2e place, juste devant un coéquipier de Pogacar, Tim Wellens (UAE Team Emirates).
"C'était vraiment dur" confie Pogacar
"J'ai pris du plaisir aujourd'hui, mais l'adrénaline commence à retomber et il y a de la douleur", confiait le Slovène quelques minutes après son arrivée. "Ce n'est pas la meilleure façon de gagner une course mais une victoire est une victoire. J'espère que ce n'est rien, que c'est superficiel et que ça ira pour la suite. Je suis allé trop vite, tout simplement, et pourtant je connais cette route. Je suis passé par là peut-être 20 fois dans ma vie, je n'étais pas très lucide. Je ne savais pas si j'allais bien ou non, j'avais un peu peur, il fallait que je change rapidement mon vélo. Malgré tout ça reste une super course aujourd'hui, ça a roulé vite et c'était vraiment dur."