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Tour de France: "Minable!", gros clash Madiot-Jumbo après des accusations de consommation d'alcool à la Groupama-FDJ

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Le patron de la Jumbo-Visma, Richard Plugge, accuse les coureurs de la Groupama-FDJ d’avoir bu "des grandes bières" lors de la journée de repos ce lundi sur le Tour de France. Ce à quoi son homologue Marc Madiot, furieux, a répondu frontalement en dénonçant une sortie "surréaliste".

La tension règne dans les coulisses du Tour de France, à l’heure où le débat autour du dopage refait surface. Interrogé sur les doutes qui entourent la performance stratosphérique de Jonas Vingegaard sur le contre-la-montre de mardi dernier, le patron de la Jumbo-Visma Richard Plugge s’est défendu des accusations, tout en allumant la Groupama-FDJ, sans la citer.

"On était avec une équipe française à notre hôtel durant la journée de repos, explique-t-il dans les colonnes de L’Équipe. On voyait des coureurs boire des grandes bières. L'alcool, c'est du poison, et surtout quand vous êtes déjà fatigué, vous allez l'être encore plus. Au début de la dernière semaine du Tour, qui est la plus importante, il faut faire très attention à ce que vous buvez et mangez".

"Même ceux qui ne sont pas coureurs ne devraient pas boire d'alcool"

"Nous, personne n'a bu d'alcool, car ça vous casse, et même ceux qui ne sont pas coureurs ne devraient pas en boire, insiste-t-il. Donc c'est tout un ensemble. On peut ouvrir nos portes, répondre à toutes les questions. Mais il faut aussi montrer l'autre côté. Parce que ça explique aussi une partie des différences, pas seulement en notre faveur, mais en défaveur des autres".

Une déclaration qui fait bondir Marc Madiot, directeur sportif de la Groupama-FDJ, qui la juge "surréaliste, minable, petite, sans intérêt" auprès de RMC. "Franchement, je suis estomaqué, ajoute-t-il, avant de s'expliquer sur la présence de bouteilles de bière à table. À chaque journée de repos sur les Grands Tours, en début de soirée, on fait un petit pot de réunion de l’encadrement et des coureurs. Pour l’anecdote, mes coureurs ont bu des Perrier. Oui, nous (le staff) avons bu des grandes bières et on reboira des grandes bières, n’en déplaise à monsieur Plugge. C’est un moment de partage, de convivialité".

"Je n'ai pas de leçon à recevoir de sa part"

"Au passage, je signale que j’avais demandé à mes huit coureurs de faire le chrono à fond le lendemain, insiste-t-il. Le plus mauvais d’entre eux à terminé 80e. Le surlendemain, j’avais quatre coureurs dans l’échappée alors c’est petit, c’est minable. C’est tout ce que j’ai à lui dire, à ce monsieur Plugge. Je prends ça comme un écran de fumée".

Pour lui, cette prise de parole sert à "montrer qu’eux savent tout faire mieux et qu’ils sont plus professionnels que tout le monde". "Sur le professionnalisme, il peut venir voir ce qu’il se passe chez nous, ajoute Madiot. Je n’ai pas de leçon à recevoir de sa part. J’ajouterais également qu’il y a un conflit avec lui par rapport à l’AIGCP (Association Internationale des Groupes Cyclistes Professionnels) dont il est le président. Je fais partie des gens qui sont en opposition avec lui donc je pense qu’il en profite aussi un peu au passage".

"Je ne vais pas m’abaisser à le rappeler, conclut le directeur sportif. En aucune manière. Je trouve que c’est insultant pour mes coureurs, c’est tout. (...) Comme il y a des polémiques, on allume un écran de fumée en face. Personne n’a rien dit, il fait sa vie je fais la mienne. Je ne vais pas voir ce qu’il mange dans sa gamelle." Ambiance...

JAu avec AS, VJ, RR et KM