"La Super League, c’est le futur du PSG": pourquoi Riolo s’attend à voir Paris lâcher la Ligue 1

Pour lui, ils n'ont pas le choix. Alors que le PSG s'est érigé en fervent défenseur de l’UEFA au moment de la crise de la Super League en avril 2021, Daniel Riolo voit le club francilien changer de position dans un futur plus ou moins proche. À en écouter le membre de l’After Foot ce mardi, les Parisiens n’auraient pas d’autre choix que de soutenir le projet concurrent de l’instance européenne à l’avenir.
"Je souhaite revenir sur un épisode et l’hypocrisie véhiculée, quand même, ces dernières années. Quand il y a trois ou quatre ans est arrivé sur la table le débat de la Super League, qui aurait naturellement dû séduire le PSG sans hypocrisie, à ce moment-là on a eu un président du PSG qui est monté sur son cheval blanc et qui nous a fait croire que la compétition nationale était ce qu'il y avait de plus important et que c’était formidable", a ainsi détaillé l’éditorialiste à l’antenne de RMC. "Je répète que, si ça n’était pas sorti d’une hypocrisie et des mensonges… Moi, il y a quatre ans je l’ai dit: la Super League, pour le PSG, c’est le futur."
"Qu’ils arrêtent de mentir et tout, et qu’ils y aillent"
La récente défaite dans le Classique ce lundi contre l’OM (1-0), est venue conforter la théorie du journaliste. A ses yeux, le PSG doit se préparer à une nouvelle crise en Ligue 1 et prendre les devants en se greffant au projet de Super League.
"Avec beaucoup de lucidité, j’ai dit qu’il fallait arrêter de se raconter des histoires. A terme, et on y est à ce terme-là puisque les premiers débats c’était 2021, le PSG n’a pas d’autre issue", a enchaîné Daniel Riolo dans l’émission l’After Foot. "Je disais que la Ligue 1 ça deviendrait trop petit et qu'ils n’auraient rien à y gagner. Je disais que la Ligue 1 allait s’écrouler donc autant qu’ils arrêtent de mentir et tout, et qu’ils y aillent."
Avant de préciser: "D’ailleurs on a su par la suite que Nasser al-Khelaïfi travaillait sur un projet parallèle. Donc il en voulait, du championnat supranational."
"C’est la seule issue pour le PSG! Que tout le monde l’assume une bonne fois pour toutes."
Comment la lassitude "a tué" les rivalités en Ligue 1
A l’image de Nasser al-Khelaïfi, absent pour le match OM-PSG afin d’assister à la cérémonie du Ballon d’or à la demande d’Ousmane Dembélé, les matchs de Ligue 1 ne semblent plus passionner tous les supporters parisiens. Certains d’entre eux semblent même éprouver un désintérêt croisant pour les rencontres de leur équipe à force de trop gagner. Hormis en Ligue des champions, où le PSG affronte des rivaux majeurs, les protégés de Luis Enrique seraient trop supérieurs à la concurrence.
"Les supporters du PSG, beaucoup mais pas tous, disent qu’ils n’en ont même rien à cirer d’avoir perdu contre l’OM. Je ne dis pas tous mais je dis beaucoup. C’est quand même une révolution… Alors c’est vrai que ces dernières années, tu gagnais tout le temps donc il y a une forme de lassitude. Mais cette forme de lassitude, elle a tué les rivalités qui existent dans notre championnat. Et celle-là, c’était la première des rivalités", a ensuite décrit Daniel Riolo. "Donc moi, si quelqu’un vient me dire sans hypocrisie que le PSG et les supporters n'en ont plus rien à cirer de la Ligue 1 et qu’ils veulent participer à la construction de la Super League, je leur dirai 'Bravo' et peut-être que je ferai partie de leurs soutiens."
"Dans deux ans, il n’y a plus d’argent en Ligue 1"
Que le PSG rejoigne ou non le projet de Super League, Daniel Riolo s’attend à voir la Ligue 1 péricliter assez rapidement. Et selon le membre de l’After Foot, le club francilien doit s’y préparer. Mieux, il promet de soutenir cette idée d’un PSG membre d’un championnat avec les autres cadors européens.
Daniel Riolo pose toutefois une condition sine qua non à cet éventuel soutien: "Restructurer tout le football européen. Parce que de toute façon, à terme, tout va s’écrouler. Tout va s’écrouler et dans deux ans il n’y a plus d’argent en Ligue 1, on va voir les centres de formation s’affronter les uns contre les autres. Il n’y aura plus de championnat, ça ne vaudra plus rien parce que les écarts sont beaucoup trop grands. Moi je milite pour qu’on arrête de se mentir."