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Equipe de France féminine: Hervé Renard cite Romain Ntamack comme une source d'inspiration

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Pour créer et maintenir une cohésion d'équipe en prévision de la Coupe du monde qui attend les Bleues dans trois semaines, le sélectionneur de l'équipe de France féminine de football, Hervé Renard, puise son inspiration dans d'autres sports, comme le rugby.

Hervé Renard tenait ce lundi une conférence de presse pour marquer le début de la deuxième semaine de préparation à la Coupe du monde (du 20 juillet au 20 août 2023) en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le sélectionneur des Bleues s’est réjoui de la motivation et de l’implication affichées par ses joueuses depuis le début du rassemblement. Tout l’enjeu sera de maintenir cette cohésion tout au long de la compétition, en espérant qu’elle ne soit pas fragilisée par les décisions les plus difficiles qui attendent Hervé Renard. La première d’entre elles consistera à écarter trois joueuses pour réduire le groupe à 23 éléments avant le 10 juillet, date butoir.

"C'est toujours une petite pression, ça doit certainement trotter dans la tête de certaines joueuses mais ça fait aussi partie de la compétition, a évacué Hervé Renard. Il faut voir les choses positives. Est-il préférable de ne pas être retenue ou vaut-il mieux figurer dans un groupe de 26 et avoir sa chance de terminer dans les 23 pour la compétition ? Cela se discute." Ce dilemme, d’autres sélectionneurs y ont été confrontés, Hervé Renard compris: "J'ai déjà moi-même pratiqué plusieurs options, je sais que celle-ci n'est pas la plus facile mais je l'ai choisie en connaissance de cause. Je sais que la décision ne sera pas facile, mais ça fait partie du football, c’est comme ça."

"Ntamack ? La traduction exacte de la cohésion"

Concernant la cohésion d’équipe, le sélectionneur a déjà martelé son message auprès des joueuses en illustrant son propos avec un exemple qui l’a marqué ces dernières semaines, celui de la finale du Top 14 en rugby, entre Toulouse et La Rochelle. "Il faut que des choses se créent. J'ai pris un exemple qui m'a marqué ces dernières semaines. C'était la finale du championnat de France de rugby, avec Ntamack qui rate une action, un coup de pied qui sort dans l'en-but. Il a l'impression qu'il a perdu le match à lui tout seul. Il a eu une phrase qui est très significative. Il a dit: 'J'étais le seul à ne pas y croire, tous mes coéquipiers y croyaient. C'est ce qui nous a porté vers le succès.' Ensuite, c'est lui qui fait cet essai de 60m pour donner le titre de champion de France à Toulouse. C'est le sport. C'est la traduction exacte de la cohésion."

La finale du Top 14 entre Toulouse et La Rochelle a offert un dénouement exceptionnel. Alors qu’il pensait avoir gâché la dernière munition de son équipe en ratant la pénaltouche à un moment crucial du match, Romain Ntamack a finalement porté l’estocade sur un exploit personnel. Après la rencontre, l’ouvreur toulousain a expliqué que ses partenaires lui avaient maintenu la tête hors de l’eau dans les moments les plus difficiles, quand tout espoir semblait perdu. "Pour moi, la finale est finie quand je rate la touche pour revenir dans leur camp. Dans ma tête c'est terminé. Mais la chance que j'ai, c'est que j'étais le seul à le penser, alors qu les 14 autres sur le terrain m'ont dit que ce n'était pas fini", avait-il confié au micro de France Télévisions. Espérons que les Bleues soient capables de puiser dans les liens qu'elles auront créés afin de soulever des montagnes à l'autre bout du monde.

QM avec AR